Twilight of the Apocalypse

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16/20
Nom du groupe Antares Predator
Nom de l'album Twilight of the Apocalypse
Type Album
Date de parution 05 Fevrier 2010
Style MusicalBlack Thrash
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1. Downfall 04:31
2. Bbq Epilogue 05:49
3. Wastelands 04:10
4. As Dragons Roam the Sky 04:28
5. Sacrament 04:21
6. Mark 13 04:50
7. Orion 03:27
8. Through the Deep 03:55
9. Twilight of the Apocalypse 07:02
10. Death 03:07
Total playing time 45:40

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Antares Predator


Chronique @ leclavierlugubre

26 Septembre 2010
Voici donc le premier album d'Antares Predator.

Lors de l'une de mes régulières lectures métalliques, je tombe sur ce groupe qui, chose assez rare, parvient à faire l'unanimité dans les critiques journalistiques avec - en sus - un premier album.

Avant d'aborder l'aspect purement musical de cet exploit, il convient de rappeler que même si cette galette est la première de l'entité norvégienne Antarès Predator, le curriculum vitae du fondateur Oyvind Winther (ça ne s'invente pas) suffit à apporter un début d'explication, le gratteux n'étant rien de moins que l'un des fondateurs de Keep Of Kalessin et que le sieur s'est adjoint les services du batteur de Belphegor pour cet album.

D'un point de vue global, on constatera que la musique du groupe aligne un nombre de riffs et de sonorités assez hallucinants, ce qui donne à l'ensemble de l'ouvrage une très grande variété. Les morceaux ont des structures travaillées (constante dans le style black/thrash, cf. Keep Of Kalessin, Melechesh) sur lesquelles se basent des riffs suffisamment techniques pour ne pas être redondants, une production puissante et claire, et un chant hurlé très proche du thrash assuré par un certain Steffan Schulze.

L'album s'ouvre sur "Downfall", intro en guitare clean suivie d'un gros riff black bien épais sur fond de blast beat. On constatera l'arrivée des riffs thrash très efficaces, un passage mid tempo en double pédalage pour le headbanging et un riff volatil soutenu par des orchestrations qui font penser au groupe Ihsahn.
Quelques riffs sont malheureusement très proches de Keep Of Kalessin (était-ce évitable?), mais certains des accords utilisés sont assez originaux et les sonorités qui en découlent en sont assez surprenantes.

S'ensuit "Epilogue", qui doit être considéré un bonne synthèse de l'étendue de la capacité de composition du sieur Winther avec un bon riff en lead sur tamissage de double pédale, un bon break technique, le riff thrash qui va bien et... on change totalement de registre avec un riff totalement inattendu limite rock dégénéré joué en bend et qu'on jurerait sorti d'Arcturus. Intéressant. Sur ce morceau on ne peut que constater la compétence du batteur. On y trouve aussi un autre break presque heavy metal... Bref, un morceau qui synthétise la créativité explosive de son géniteur.

A noter une autre preuve de la force essentiel de cette galette : la variété, le morceau"As Dragons Roams the Skies" qui renferme un très bon passage d'harmonie guitares/claviers (instrument par ailleurs utilisé avec parcimonie, ce qui n'est pas mal) et une bonne partie symphonique.

En outre le groupe tente (malheureusement, vous le verrez plus tard) de se rapprocher des grands anciens norvégiens avec le titre "Sacrament" qui, bien que doté d'une ambiance assez malsaine, d'un bon chant et d'un tempo mid tempo parfaitement adapté, doit se satisfaire d'une production clinique qui édulcore grandement l'ambiance ainsi créée. Avec la production bien sombre d'un Mayhem ou d'un Satyricon grande époque, ce morceau déjà excellent aurait frôlé l'exceptionnel. Une grande frustration.

Le groupe, sans doute dans le souci de présenter la musique la plus efficace possible (n'est ce pas ce que l'on demande à ce type de musique ?) nous fait le coup du Dimmu récent sans orchestre,"Mark 13" c'est -à-dire, gros riffs, blast beats, des leads bien mélodiques et même... quelques arrangements symphoniques.
En gros, pour l'originalité on repassera, mais niveau efficacité ça remplit le taff.

Le morceau-titre "Twilight of the Apocalypse"; morceau fleuve : 7'02 au compteur s'ouvre sur une intro qu'on croirait piquée au dernier album de Keep Of Kalessin (Kolossus).
Le morceau regorge d'arrangements orchestraux, alternés aux riffs efficaces, marque et fondement de cette galette. Le chanteur fait preuve de plus d'audace et certains riffs sonnent presque "groovy".
Pour ma part, j'ai trouvé la structure pas évidente à suivre avec malgré tout quelques bonnes idées: des riffs créant une atmosphère horrifique assez amusante. Un crescendo qui sera apprécié des métalleux qui aiment la musique classique(comme moi).On trouve même un riff aux consonances (si on peut appeler ça comme ça) meshuggienne (changement d'accordage?).
Dommage en revanche que ce morceau ne développe pas d'atmosphère.

Je m'appesantirai quelque peu sur le dernier morceau instrumental sobrement intitulé "Death", un morceau sur mode mineur et simplement beau, qui ne demandait qu'à être plus mis en avant avec une production plus adaptée : plus maussade, comme le suggère le titre et plus particulièrement le sample de pluie d'orage à la fin du titre.

En définitive... C'est un très bon album, bien produit, bien écrit et interprété, carré, puissant voire massif, parfois épique avec des pistes intéressantes (accords, breaks bizarres, bons samples symphoniques et interventions de claviers judicieuses) et sans nul doute prêt à appliquer la technique de la terre brûlée sur les planches...
Malgré tout, d'un point de vue objectif, je n'aurais jamais en tant que journaliste décerné à cet album une dithyrambe dans le genre de celles que j'ai pu lire, à cause d'une part les quelques recours à la facilité (influences Kalessin, Dimmu), d'autre part la production tellement propre qu'elle n'arrive pas à véhiculer l'émotion que certains morceaux ("Sacrament", "Death") demandaient, le même défaut pourra être aussi souligner sur le dernier Kalessin.
Mais surtout, ce qui manque à mon sens dans cet album c'est ce supplément d'âme, de spontanéité, d'émotion. La technique au service de la puissance dans ce style est primordiale, et les musiciens ont rempli cette partie du contrat haut la main. Mais ils l'ont fait au sacrifice de l'émotion.Il convient de ne pas oublier que dans l'étiquette Black/Thrash il y a Black Metal et quand on vient de Norvège, c'est un héritage à valoriser surtout au niveau des atmosphères.

Mais il n'en est pas moins vrai que c'est un premier album et vu les possibilités qui s'offrent à Oyvind Winther, son talent de composition, et les deux/trois axes perceptibles tout au long de ces 45 minutes. Je ne me fais pas trop de soucis pour Antares Predator, avec un premier disque d'un tel niveau.

1 Commentaire

4 J'aime

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Formetal - 23 Avril 2020:

Moi aussi, je pensais qu'ils continueraient à produire... mais depuis ce premier album prometteur, plus rien... Dommage!

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