Tunnel

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11/20
Nom du groupe Chiro Therium
Nom de l'album Tunnel
Type Album
Date de parution 10 Novembre 2017
Labels Mighty Music
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Supreme
 
2.
 Tunnel
 
3.
 Ben
 
4.
 Dozer
 
5.
 Womb
 
6.
 Porcus
 
7.
 Flow
 
8.
 Storm
 
9.
 Burning
 
10.
 Cousteau
 
11.
 Bender
 

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Chiro Therium


Chronique @ metalstormrider

18 Janvier 2018

Le bout du tunnel est encore loin...

Amis avides de mélanges de styles musicaux de tout poil, tentons cette fois-ci l’expérience avec Chiro, groupe qui nous promet du politiquement incorrect, incorporant du Thrash, du Sludge et bien d’autres choses à une musique puissante et teintée d’influences 70’s…rien que ça! Et le quatuor Danois revient des profonds abysses de l’oubli avec cet album sobrement intitulé « Tunnel », titre qui n’offre bizarrement aucune corrélation avec cet artwork particulièrement hideux.

Avant de vous parler du contenu de « Tunnel », je vais éclairer vos lanternes sur le come back évoqué plus haut. Les membres de Chiro ne sont pas totalement novices, le groupe étant né des cendres de Sinister, et bien malin celui qui se servira de la photo du line-up pour repérer de vagues et anciennes connaissances. Ce Sinister là, bien que contemporain à la formation néerlandaise, n’a pourtant rien à voir avec ses voisins. Présentée comme une des valeurs sûres d’une scène alors en pleine effervescence, les quelques démos à son actif et les concerts donnés aux côtés de groupes légendaires tels que Konkhra ou encore Edge Of Sanity n’auront pas permis à la formation de survivre. L’arrivée dans les années 2000 marquera ainsi la séparation d’un groupe qui se reformera 13 ans plus tard pour une poignée de concerts, avant sa transformation en Chiro. « Tunnel » naît donc de la longue expérience d’un groupe qui n’a malheureusement jamais explosé hors de la scène locale, et surtout de quatre ans de gestation...
Comme dit plus haut, les membres de Chiro se tournent désormais vers l’expérience musicale, essayant de respecter un cahier des charges qui se veut assez « large » dans les influences qui l’anime, tout en restant finalement assez vague. Chacun peut ainsi voir midi à sa porte concernant la définition du style pratiqué.

L’album s’ouvre sur un «Supreme» qui annonce la couleur, bien terne, dévoilant un groupe en difficulté, le cul posé entre la chaise du Deathcore et celle du Stoner, en équilibre instable au dessus du gouffre de la panne sèche. Comme une sorte de marque de fabrique inspirée par de valeureux aïeuls, il existe un second mouvement au morceau, plus rapide et lourd, qui ne fera que confirmer que les trésors d’inventivité tant escomptés ne seront pas déployés pour sauver l’ensemble. Le fer de lance du groupe demeure un mid-tempo sombrant dans une certaine lenteur proche d'un Doom assez amoché et anémié.
La frustration est donc bien présente, les titres tels que « Bender» trahissent cette attirance pour les compositions en « strates » alternant, souvent de manière assez grossière, différentes phases rythmiques chargées de casser une linéarité. De nombreuses compositions sonnent comme un remake assez douteux de Black Sabbath, baignant dans une sauce peu ragoûtante à base de Doom, Rock, Thrash, insipide et mollassonne, un peu à l’image de la mayonnaise qui dégouline généreusement des barquettes de frites inondant les festivals.
Les paroles sont également assez peu inspirées, dénuées de lignes diversifiées. La voix monocorde de P.O Linnet Poulsen étant à la limite du pénible, offrant chant tantôt éraillé, tantôt plaintif, souvent approximatif.
Ne tournons pas autour du pot de mayonnaise, dans ce « Tunnel », seul « Burning » est passable avec une dose de promesses qui ne permettront pas de sauver l’album. Nos Danois ne pourrons pas non plus compter sur les quelques clins d’œil sus-cités au légendaire groupe de Birmingham, demeurant trop simplistes et sans surprises. Même la rapidité du rétro Thrash/Death « Ben », qui aurait pu casser la linéarité maladive de ce « Tunnel », se montre sans grande originalité, restant dans la lignée d’un Entombed période « To Ride, Shoot, Straight and Speak The Truth », en plus simpliste et mou.
Après avoir digéré le titre éponyme très peu convaincant et sa rythmique proche d’un punk agonisant ou encore « Dozer » et son goût de réchauffé, desservi par des lignes vocales totalement absurdes, vous aurez le droit au catastrophique trio « Womb » étalant son électro-Stoner jusqu'à ne plus en pouvoir, au ternaire « Porcus » et « Flow », qui se suivent et se ressemblent à quelques tournures près. « Storm » est le point culminant du désastre avec ses effets pompeux et son allure de rock au son clair, largement dispensable.

Au final, le résultat est bien décevant, « Tunnel » offre un contenu Stoner expérimental sans grande envergure et qui, malheureusement, ne devrait avoir pas plus de résonance en live que sur support. L’album pourra ravir les amateurs de brut de décoffrage largement attachés à la lenteur et au déjà entendu. Le groupe cultive une atmosphère et un son crade à souhait, avec quelques arrangements qui sont les bienvenus pour éviter l’asphyxie à qui y tendra l'oreille. A l’image de la pochette, le contenu dégage donc quelque chose de nauséabond auquel seul le guitariste Simon Fontana semble encore croire, jouant avec convictions des rythmiques malheureusement trop calquées et simplistes. Dommage, la production est loin d’être mauvaise mais elle ne changera rien au résultat final… et ne vous permettra pas de voir le jour au bout du Tunnel

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