Le heavy metal canadien se porte bien dernièrement. On retient ainsi les bonnes sorties du désormais très rodé «
Anvil », des talentueux et nouveaux entrants «
Skull Fist » et «
Cauldron ». Mais ces groupes ne sont pas les seuls à habiter ce grand pays d’Amérique du Nord. On retrouve ainsi une foisonnance de petites formations qui voudraient bien leur empresser le pas. Dernièrement, trois d’entre elles se sont accordées pour un split cd: «
Sanktuary » et «
Black Moor » tous deux originaires de Nouvelle-Ecosse, mais aussi «
Metalian » en provenance de Montréal. Ils nous présenteront un titre chacun sur ce « Tundrastruck » qui projette de nous laisser un frisson. Voilà une manière bien à eux de réunir leurs forces pour prouver qu’ils ont eux aussi une place à gagner aux côtés des vedettes du heavy canadien.
«
Metalian » et «
Sanktuary » nous présenterons quelque chose d’assez similaire. Un heavy speed basique inspiré de ce que faisaient les anglo-saxons plus d’une vingtaine d’années auparavant. Puissant, bourrin. Les riffs de guitare se révèlent particulièrement tranchants.
Plus crasseux et couillu de la part de «
Metalian » sur leur «
Airborn Assassins ». «
Sanktuary » quant à eux se montreront plus méticuleux au risque d’en perdre de la puissance. Leur style s’apparente davantage à du NWOBHM si l’on en jugerait leur « Raise the Flag ». Ce serait donc à rapprocher de leurs compatriotes «
Cauldron », notamment du premier album «
Chained to the Nite ». Le chant proposé est d’ailleurs tout aussi jeune et frais. Peut être pas encore suffisamment expérimenté. Si on reprend ces deux là, ces groupes ne font pas dans l’originalité. On adhère sans non plus être subjugué. C’est pourquoi on passe avec une plus grande satisfaction au tout dernier.
D’un puissant heavy metal, somme toute, assez classique, on retrouve chez «
Black Moor » un rengain de violence. À son heavy metal va s’incorporer une dose de punk déniée d’innocence. Nous voilà avec du lourd, du compressé. Le rythme prend des pauses comme un carnassier prend son temps pour dévorer sa pitance. C’est donc plus brut, mais ça perdra en effet au fur et à mesure des passages à l’écoute. Il manquerait un brin de technique pour rendre la chose véritablement dangereuse.
Le split nous permet de révéler de nouvelles forces en présence dans le heavy metal canadien. Sans avoir le poids de l’enclume «
Anvil », «
Metalian », « Sanktuay » et «
Black Moor » pèsent et pèseront davantage à l’avenir. Il faut pour cela qu'elles sachent se montrer plus original et introverti. Bien que l’on distingue de légères différences entre eux, leur force brutale, qui est bien commune aux trois formations, parviendra à attirer l’attention de certains puristes.
13/20
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