On en manquait, voilà donc l’OVNI du mois. Le genre de disque dont on ne sait que penser à première écoute, qui nous laisse perplexe, qu’on a même du mal à juger, au point d’être incapable de savoir si on aime ou non… Et petit à petit, écoute après écoute, les choses se mettent en place.
Callisto nous vient de Finlande, et avec ce troisième album nous plonge dans un sludge /doom vraiment original et étonnant. Les morceaux sont très longs, pour le plupart ils consistent en de longs passages instrumentaux, parfois soutenus par un chant grave limite death old school. Mais la musique est à l’opposé du death. Très lents, les rythmes nous pénètrent avec patience, les riffs simples, les arpèges saturés, les nappes de claviers très discrètes forment des mélodies planantes qui nous font entrer dans un univers intimiste. Cette impression est encore accentuée par les nombreux passages accoustiques, limites jazz/easy listening (le morceau «
Cold stare » qui comprends un passage de saxophone par exemple) qui font poser l’album dans une douce torpeur. Un chant féminin est parfois employé pour encore plus nuancer cette approche. A la frontière donc du sludge et du post rock, ce disque s’apprécie dans le calme, avec une vraie volonté de décrypter une musique spéciale. A chaque fois que je l’écoute, mon avis se fait plus favorable, et je ne peux que lever mon red bull à ces mecs qui ont reussi à lier deux styles peu compatible : le metal lourd et le post rock ambiant. J’ai presque envie de continuer à l’ecouter pour vous le chroniquer à nouveau le mois prochain, quand je serai sûr d’avoir tout compris ! En tous cas, excellent travail !
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