Trinity

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15/20
Nom du groupe Khasm (FRA)
Nom de l'album Trinity
Type Album
Date de parution 15 Mai 2018
Style MusicalDeath Thrash
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Shadows
 04:50
2.
 Spartan
 03:58
3.
 Rise
 04:26
4.
 Cursed
 04:35
5.
 Deathstroke
 04:03
6.
 Trinity Part 1: Beyond
 04:17
7.
 Trinity Part 2: Serenity
 01:46
8.
 Trinity Part 3: Rage
 04:33
9.
 Dedication
 03:03

Durée totale : 35:31

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Khasm (FRA)


Chronique @ Formetal

01 Mars 2020

«No retreat, no surrender»

Souvenez-vous de cette question adressée par le roi Léonidas à ses soldats, dans le furieux péplum « 300 » de Znack Snyder :
« Soldats, quelle est votre profession ?
-Haaaoouu... Haaoouu... Haaoouu !!! ».
Une réponse virile qui devait sûrement renforcer la cohésion du groupe et produire son petit effet d'intimidation sur l'ennemi... Vous l'aurez compris, Khasm (qui signifie au passage « ennemi » en langue arabe) n'est pas venu de l'Est alsacien jusqu'à nous pour plaisanter. Et c'est bien avec une détermination de spartiate piqué au vif que Christophe Opresco, hurleur en chef du groupe alsacien, a su rallier ses troupes pour sortir ce premier album dévastateur, époustouflant de puissance et de rage : le bien-nommé « Trinity ». En effet, les trois armes principales qui constituent la panoplie guerrière de Khasm se déclinent autour d'un triptyque métallique parfaitement taillé pour le combat: la lourdeur du death, la vélocité du thrash et l'énergie du hardcore.
Déjà, à la sortie de Fenris, leur premier Ep sorti deux ans auparavant, on pouvait pressentir la musculature impressionnante de la bête. Mais c'est dopé aux stéroïdes que Khasm a produit ce full-length, arborant avec assurance un plastron taille XXL, pectoraux en avant et tablettes de chocolat saillantes. Car c'est bel et bien avec un physique d'Appolon grec que Khasm a décidé de se présenter à nous en 2018.
A la manière d'un Dew-Scented, période Impact - Invocation, la musique des Colmariens nous assène, durant trente-cinq minutes, des riffs féroces, soutenus par une rythmique carrée et plombée, tout droit sortie d'une armurerie death/thrash ; le chant quant à lui, se veut très véhément et sans compromis, comme le hardcore aime à en produire. Mais, ce qui ressort principalement de l'écoute de cet album, c'est cette ambiance guerrière qui, à l'instar des gimmicks d'un Ex-Deo, vous donnera l'impression de vous faire réprimander par un général de guerre vous aboyant ostensiblement dessus, vous permettant de garder intacte toute votre rage, afin de repartir au combat malgré les coups reçus : «No retreat, no surrender !!»
Je vous aurais prévenu.

Soutenu par le label "Sliptrick Records", le groupe français part à la guerre en nous envoyant une volée de brûlots death/thrash hardcoreux terriblement addictifs, qui pourraient bien le propulser en fer de lance de la scène hexagonale et bien plus encore. Les neuf titres de l'album se succèdent frénétiquement en ayant chacun une identité forte, mais formant un tout parfaitement cohérent.
Décryptage :

S'il débute par le mid-tempo mais néanmoins puissant "Shadows", qui pose d'emblée son refus de toute négociation avec l'ennemi, l'album ouvre véritablement les hostilités avec "Spartan", qui telle une lance d'hoplite projetée par un gros bras musclé, vous donnera l'impression d'être aux côtés des 300 spartiates face à l'envahisseur perse. HAOUUU... HAOUUU... HAOUUUU !!
Tout en sueur, vous recevrez, en récompense de vos efforts au combat, un blast rugueux d'entrée de jeu sur le titre suivant "Rise", qui vous laissera néanmoins reprendre progressivement votre souffle en ralentissant sur sa deuxième partie.
Vous vous croirez sortis d'affaire avec "Cursed" et son début assez lent, mais le riff qui déboule dès la 40ème seconde vous rappellera que le combat ne fait que débuter. Car oui, le meilleur reste à venir...

Et c'est l'énormissime "Deathstroke" qui débute la deuxième partie de cet album, plus immersive et suffocante que la première : tel un chien à tête qui bouge pour plage arrière de voiture, ce titre vous fera furieusement headbanger, si ce n'est carrément vous donner envie de vous fracasser sur votre baie vitrée (pensez à l'ouvrir avant d'appuyer sur play). Deathstroke, the terminator !!! Deathstroke the master killer !!!!!
Urrghhhh que c'est bon !
Le mid-tempo "Beyond" offre ensuite un riff très heavy, me faisant quelque peu penser à l'excellent Surrender the Sun d'Ex-Deo, non pas qu'il en soit un simple copié-collé, mais plutôt par la proximité de l'ambiance qui s'en dégage.
"Serenity" fera quant à lui office d'interlude instrumental, vous permettant d'évacuer les blessés à l'arrière du front et de resserrer les rangs, avant de repartir crescendo sur le terrible "Rage", où la double pédale soutient avec férocité les riffs de guitare, jusqu'à ce qu'un solo de gratte typiquement thrash made in Bay Area ne vienne relancer avec maestria le dernier tiers de la piste.
C'est enfin à "Dedication" qu'appartient la lourde tâche d'achever les agonisants jonchant encore le sol. Et là, c'est le véritable coup de grâce : porté en moins de 3 minutes par des riff concoctés à la sauce Dew-Scented, rehaussés par des accélérations à la double, ce titre viendra sceller le sort de votre deuxième baie vitrée (celle que vous n'aviez pas encore ouverte), dans laquelle vous serez venu inévitablement vous emplâtrer à l'écoute de cette furia musicale.
Vous sortirez de l'écoute de cet album totalement épuisés mais sous amphétamines, avec une seule envie : repartir au combat.

Et c'est d'ailleurs là qu'opère toute la magie de ce Trinity qui n'est pas aussi bas du front qu'il veut bien nous le faire croire : les titres surchauffés à blanc (Spartan, Deathstroke ou Dedication) alternent avec des plages plus lentes (Shadows, Rise, Serenity...) très prenantes car toujours bien orientées autour du thème martial dégagé par l'album, avec le chant si caractéristique et immersif de Christophe, permettant à l'auditeur d'en garder sous la pédale pour une écoute renouvelée.
Ce premier disque risque de faire date dans la carrière de ce groupe, qui, s'il poursuit sur ce chemin, est parfaitement équipé pour reprendre haut la main le flambeau laissé par les teutons de feu Dew-Scented.

14 Commentaires

5 J'aime

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Formetal - 10 Mars 2020:

Forlornhope: avec plaisir. Merci à toi.

PhuckingPhiphi: Je ne note jamais comparativement, car il est impossible de comparer Rust in Peace à Human. La période à laquelle sort l'album, la situation du groupe au moment où il sort (par exemple, l'état de santé de Nergal de Behemot au moment de la sortie de Satanist...) sont souvent des facteurs influençants. A tort peut-être. C'est toujours délicat et rien ne vaut une écoute personnelle attentive pour se faire son idée. Néanmoins, je comprends ta remarque. A mettre sur le compte d'un gros coup de cœur de ma part, donc à minorer certainement pour plus d'objectivité. Et si la note est volontiers discutable, la chro reste belle et bien authentique et le fruit d'une écoute approfondie de la bestiole ;)

PhuckingPhiphi - 10 Mars 2020:

Je n'en doute pas ! :)

(Et voilà bien pourquoi je n'ai pour ainsi dire presqu'aucun disque noté dans ma collection).

Forlornhope - 13 Mars 2020:

Ce n'est pas passé inaperçu : Ici

Formetal - 13 Mars 2020:

yeswink

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