Liste des groupes Heavy Metal Trident Winter Trident Winter

Trident Winter est un tout jeune combo en quête de gloire dans ce vaste monde du Heavy Métal. Arrivé tout droit du pays de Skippy le kangourou, les jeunes australiens dévoilent leur savoir-faire sur ce premier EP et nous propose 5 titres en guise de carte de visite.

Pour ma part, j'ai toujours eu un faible pour les groupes australiens. Il faut bien avouer qu'ils ont généralement l'art de savoir distiller un hard rock brut et efficace. Faut-il citer AC-DC, Rose Tattoo ou les fantastiques Angel City comme exemples ?
Trident Winter n'a pourtant pas choisi cette direction musicale et opte pour un Heavy Métal pur jus. Les jeunes musiciens n'ont pas froid aux yeux et arborent fièrement Iron Maiden, Judas Priest, Dio ou autre Saxon comme principales influences. Pourtant « Rockin' Rebel », titre d'ouverture, affiche une couleur plutôt Heavy Rock, rappelant un peu la fougue d'un Johnny Crash ou d'un Junkyard en plus appuyé. Du coup, même si c'est plus cossu, on pourrait croire que l'australian touch of rock ne les a pas épargnés non plus ! La suite de l'histoire va nous révéler qu'il s'agissait là d'une simple ruse … En effet, les 4 autres morceaux sont franchement plus vindicatifs et plus métal. Les influences citées plus haut se révèlent être confirmées, Iron Maiden étant de loin la plus palpable.
Musicalement parlant, rien de bien nouveau. Trident Winter propose un heavy made in 80's, basé sur des riffs ultra-classiques mais utilisés à bon escient, recette qui peut s'avérer payante si l'on en connait et maitrise les ingrédients : faire du neuf avec de l'ancien est une chose complètement réalisable, prenons Wolf pour preuve !
Les compositions sont bien travaillées, riches en breaks et envolées musicales comme il est de coutume dans ce style. Les musiciens, bien que très jeunes, possèdent un niveau plus qu'acceptable et n'hésitent pas à s'attaquer à des fresques épiques de plus de 7 minutes (« Taste the Fire ») qui passeraient comme une lettre à la poste si … si le chant de Simon Hallett ne m'avait pas tant gêné. Ce dernier possède une voix écorchée, plutôt aiguë, avec un petit quelque chose rappelant Joe Elliot mais en version criarde. Sur la première chanson, plus orientée rock, ce n'est pas vraiment dérangeant mais dès que l'on attaque dans le costaud, cela devient vite insupportable : en plus de ne proposer que peu de mélodies accrocheuses, Simon atteint trop souvent un niveau qu'il ne maitrise pas et là, c’est terriblement désagréable (refrain de « King of the world »). L'avantage d'un tel chanteur, c'est que l'on apprécie que plus les parties instrumentales où Blake Rose et Chris Rowe se lâchent comme des stars ; le désavantage, c’est que le reste saoule assez vite. A noter les excellentes idées que Shinok Mizuno place dans son jeu de batterie.
Aucun doute à avoir sur le potentiel du groupe. L'expérience devrait leur permettre d'acquérir un peu plus de personnalité et de savoir-faire, mais la fougue, les idées et l'énergie sont déjà de la partie, c’est toujours ça de gagné !

En résumé, un bon point pour le côté musical de la chose et du travail en perspective, surtout pour Simon Hallett s'il veut garder sa place. Trident Winter prouve encore une fois que les rythmiques saccadées made in 80's ont encore de belles années devant elles et cela ne peut que me ravir.
Affaire à suivre !