Scars On Murmansk s’est formé en 2010 sur les cendres encore fumantes de Hypnosis, combo
Death (voire Cyber
Death) arrivé au bout du voyage après plus de 15 ans de bons et loyaux services pas forcément récompensés comme il se doit. Cindy (guitare) et Pierre (basse / chant) ont donc décidé de tout reprendre à zéro avec l’aide de deux membres de
Silent Opera, Jon (batterie) et Romain (second guitariste).
Après le nécessaire temps de composition et répétition, le quatuor met en boite ce 5 titres
Travelling Through Dark Places (2011). Non disponible à la vente, ce produit est uniquement destiné à démarcher les labels et est disponible gratuitement au téléchargement.
En premier lieu on constatera une amusante ressemblance entre la pochette de cet EP et l’album Whoracle de
In Flames, mais la comparaison s’arrête heureusement là, les bayonnais ne donnent pas dans le
Death mou du genoux dans lequel sont tombés les suédois à partir de cet opus.
Premier constat à l’écoute du titre d’ouverture
Through Dark Places, on perçoit la patte de Hypnosis : riffs bétons avec une touche moderne (à l’image de celui qui suit le break à 1 :30) soutenus pas le growl de Pierre, en revanche finis les sample Indus et adieu la BAR, remplacée par l’efficace Jon derrière les fûts, laissant apparaître un côté plus organique.
Plutôt que la course effrénée à la vitesse,
Scars On Murmansk propose un style plus modéré et recherché, piochant ses influences dans les 90’s grâce au background des musiciens, mais ne dédaignant pas se montrer aventureux dans le riffing (Par exemple les plans épidermiques et saccadés de
Blind), démontrant au passage une technicité indéniable. Toutefois le combo sait aussi accélérer le mouvement quand il le faut, en témoigne le véloce final de My
Death.
En soldats aguerris, les deathsters basques ont gardé le meilleur pour la fin avec un
Dark New
Messiah des plus énergiques et taillé visiblement pour la scène.
Développant un
Death Metal intéressant, sorte de version épurée de Hypnosis, ce premier EP s’avère prometteur pour peu que le quatuor n’ai pas tiré toutes ses cartouches d’un coup.
Il reste pour
Scars On Murmansk à obtenir le soutien d’un label afin de voir ce qu’il est capable de faire sur un Full Lenght et savoir si il pourra s’incruster un jour dans le trio
Kronos /
Benighted /
Gorod (leurs collègues du sud ouest
Gojira n’étant pas complètement intégrés dans cette scène
Death) qui domine la France du
Death Metal. Espérons pour eux que
Travelling Through Dark Places soit un bon tremplin de départ.
BG
C'est moi ou Pierre a régressé par rapport à ses performances vocales sur The Synthetic Light Of Hope?
J'ai l'impression de me retrouver avec du sous-Hypnosis, les sonorités indus et le chant de Cindy (bref ce qui faisait toute la qualité et l'intérêt du groupe) en moins.
Pas très accrocheur, tout juste technique, certains passages sont pas mal comme Dak New Messiah ou le début de Through Dark Places, mais rien de bien transcendant.
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