Transfiguration

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17/20
Nom du groupe KA
Nom de l'album Transfiguration
Type Album
Date de parution 10 Avril 2019
Style MusicalThrash Death
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Biopsy
 1.26
2.
 Rampage
 4.15
3.
 The Glossary
 4.17
4.
 Psychotic Spiral
 3.04
5.
 Gaunt
 4.57
6.
 Black Shades
 6.21
7.
 Endless Pain
 3.52
8.
 Omnipresent
 4.51
9.
 Abdicate
 6.13
10.
 Orphan of the Moon
 5.35

Durée totale : 44:51

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KA


Chronique @ HeadCrush

06 Avril 2019

Un album, intense, complexe et au bout du compte, fascinant.

Avez-vous déjà eu le sentiment à l’écoute d’un album, qu’il pouvait se résumer à un cri ? Un cri de rage, de douleur, de renoncement, de joie ou, de renaissance ? Vous êtes-vous déjà senti à l’écoute d’un titre, embarqué dans une histoire qui va au-delà des mots qui la compose à l’instar de Lost Control sur l’album Alternative 4 d’Anathema ou un homme du fond de son lit d’hôpital porte un regard décalé sur ceux qui l’entourent se rendant compte qu’il…perd le contrôle, ou encore comme dans l’album Where the corpses sink forever de Carach Angren qui dès son intro An ominous recording vous embarque dans la damnation d’un homme hanté par ce qu’il a fait en tant que soldat ?

C’est exactement ce que j’ai ressenti à l’écoute de ce nouvel album des K.A, un cri non, un hurlement, de rage, d’impuissance, d’espoir et enfin, d’apaisement. Ce disque bien que restant dans le Death Brutal qui caractérise le groupe marque une différence autant de par l’histoire, découpée en dix titres qu’il partage avec l’auditeur, que par certains choix de forme : aucun temps mort entre les titres soit, 44 minutes et 51 secondes non-stop ou encore, de fond : influences assumées, choix de Frédéric « El mobo » Motte au mixage et album auto produit.

K.A a fait peau neuve depuis 2013, Chee Salis et Thomas Menudier sont arrivés aux guitares et Kevin Paradis aux drums. H.Ram pilier fondateur tient toujours ses rôles de chanteur, bassiste et compositeur principal, ce disque, il lui aura fallu rien de moins que 3 ans pour le construire ou plutôt l’assembler pièce par pièce. De l’aveu même de H.Ram, ce disque est axé sur la douleur physique, mentale ou spirituelle et même si il ne le dit pas ouvertement, c’est ce qu’il a vécu ces trois dernières années qui est ici exposé.

Les intros bruitistes sont de la partie dès l’ouverture avec Biopsy, une sorte de mise en bouche avant le premier obus : Rampage et là, tout ce qui caractérise K.A est présent une puissance brutale impulsée par deux guitares meurtrières, un batteur inhumain, j’ai beau savoir ce que Kevin fait avec Benighted là si certains patterns, on dirait sans doute gimmicks pour une guitare sont immanquablement là, son jeu est très différent, plus aérien, moins lourd hyper technique bref, monstrueux.

Ce disque est écrasant, le fait qu’il n’y ait pas de temps mort, à peine un fade out sur The Glossary afin d’enchaîner une sorte d’interlude nauséeux que Psychotic Spiral, de loin le titre le plus proche au niveau de la composition des albums D.Termination et Reborn again explose dans les oreilles. C’est aussi le titre qui va véritablement vous faire comprendre que les choses s’accélèrent car malgré son break calmant le jeu aux alentours de la 3ème minute la reprise avant le final et l’enchainement, toujours sans temps mort avec Gaunt, ne laisse pas respirer.

La seconde impression que j’ai eue en écoutant ce disque est celui d’être embarqué sur une montagne russe car malgré l’impact, la violence des premiers titres la sensation de n’être pas au sommet avant la descente vers l’inconnu se confirme avec Gaunt qui tracte l’auditeur jusqu’au point culminant : Black Shades.

Ce titre à lui seul mérite l’achat de cet album, c’est d’ailleurs l’extrait qu’a choisi le groupe pour promouvoir l’album. 6 minutes et 21 secondes qui dans un premier temps, l'amorcent cette descente vers l’inconnu. Ce titre est un morceau de bravoure qui ne permet pas qu’aux seuls musiciens de briller, le mixage d’El mobo est une merveille, le choix du son des guitares fera penser à Gorod, n’y voyez pas là un manque d’originalité ni même un hommage c’est juste une influence assumée et largement digérée. Black Shades marque une étape, la variation des tempos au sein de ce titre, sa douceur (ce final en arpège de basse…), sa fureur, son intensité nous emmènent vers les derniers titres.

Endless pain est le dernier vrai cri de douleur, il annonce une renaissance que ne laisse pas entrevoir l’intitulé des titres suivants, Omnipresent et encore moins Abdicate et pourtant… Ces deux titres ont des points communs leurs intros en son clair très techniques, l’accélération qui va suivre, à grands coups de Blast beats et de basse tueuse pour Abdicate marquent une transition, Abdicate est un instrumental doux / violent un peu comme on dirait sucré / salé, le mélange est étonnant, riche, complexe se finissant par des cordes profondes.

Orphan of the Moon, le titre de conclusion est la démonstration ultime de la sensibilité et du talent de compositeur de H.Ram. Il met aussi en avant sa capacité à proposer des choses totalement en dehors de son contexte habituel, le titre est…Floydien oui, comme dans Pink Floyd mais, pas seulement non, ce mec est d’une rare complexité alors ce titre est le plus étrange qui puisse venir finir un album de Brutal Death, les voix féminines sur les dernières minutes sont éthérées, belles, si belles…

Ce Transfiguration est un album brutal, varié, complexe, beau aussi. Il n’est pas extrême au sens "brutal" du terme mais l’est de par sa diversité. Il est exigeant aussi et il vous faudra un certain nombre d’écoutes pour que toutes les facettes qu’il contient se révèlent mais, lorsqu’elles l’auront fait…

1 Commentaire

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JeanEdernDesecrator - 06 Avril 2019:

Ça envoie du lourd, d'après le titre sorti sur ioutube...

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