Trails of a Walker

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17/20
Nom du groupe Cerevisia
Nom de l'album Trails of a Walker
Type Album
Date de parution Avril 2014
Style MusicalFolk Death
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Brace Yourself 02:38
2. Sword's Dance 04:27
3. Ancient Gods 04:06
4. Diviciacos 05:09
5. Dumnorix 04:36
6. Once a Night 03:51
7. Flight of the Crows 05:20
8. Summon the Nightbringer 03:25
9. The Walker 04:15
10. Heroic Charge 05:17
Bonustrack
11. One More Beer 04:01
Total Playing Time 47:05

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Cerevisia


Chronique @ TheReverend13

22 Novembre 2014

Nous tenons peut-être là un futur représentant de la scène pagan française, mais laissons leur le temps de grandir

Un souffle de vent, une légère basse suivie de la guitare, quelques violons, la batterie arrive, une musique aux consonances très pagan. La musique s'arrête, on entend des pas dans la neige, une porte s'ouvre sur des bavardages bruyants dans une taverne. C'est le moment de fermer les yeux. Ces hommes dans la taverne, c'est nous, auditeurs, et il ne nous reste plus qu'à écouter ce qu'aura à nous raconter ce « Walker » tout au long des 48 minutes de l'album. Ce « Walker », c'est Cerevisia, jeune groupe de folk pagan formé à Marseille en 2010, et qui nous offre là son premier « full-length », intitulé « Trails of a Walker ». Très bien mise en image par Slo Sombrebizarre de Metal Maniax, malgré quelques influences peut-être mal dissimulées, la pochette nous montre un guerrier, marchant dans la neige, portant un casque représentant l’emblème du groupe, et suivi par une lueur rouge, entité que lui seul peut voir.

Revenons-en à notre taverne, car ce « Walker » a bien des choses à nous raconter. L'album démarre par un « Sword's Dance » qui mettra tout de suite en avant le style et les orientations du combo. Des orchestrations très présentes, des instruments folkloriques, violons et flûtes notamment, très mis en avant, et ce parfois au profit des guitares aux riffs pas assez incisifs. L'une des marques du groupe se fera aussi dans cette alternance entre voix Death et Black et l'ajout de chœurs donnera une dimension épique à la musique des Marseillais. Cependant, n'allez pas croire que « Sword's Dance » est représentative à elle seule de la musique de Cerevisia, car le niveau va monter d'un cran par la suite, tout en gardant la même recette avec une efficacité accrue. Sans surprise, nous aurons droit à des histoires de dragons, des chants guerriers à la gloire des Gaulois et autres récits collant parfaitement à la musique du combo.

En écoutant « Trails of a Walker », il ne faut pas s'attendre à une révolution du style. Pour son premier opus, le groupe a choisi de mettre en avant ses qualités sans bousculer les codes, en témoigne « The Walker » très conventionnelle mais diablement bien foutue, notamment dans l'utilisation des voix. De plus, les musiciens font preuve d'une très bonne maîtrise technique à l'image des nombreux solos de guitare très bien exécutés qui parsèment l'album, notamment dans « Diviciacos » ou encore « The Walker », ce qui aura néanmoins le défaut de nous laisser sur notre faim par rapport à la répétitivité des riffs. Cerevisia trouvera tout de même le moyen de nous surprendre avec la très « finntrollesque » « Summon the Nightbringer », avec un accordéon très présent qui se permet même un solo et un break sympathique qui rappellera la musique des Finlandais. On pensera aussi à Finntroll au cours de « Once a Night », dans laquelle le producteur Thomas Tiberi se fend d'un solo de guitare extrêmement bien exécuté. Si l'on parle des influences qui accompagnent cet album, on ne peut occulter celle d'Ensiferum, notamment époque post-« Victory Songs », très présente tout au long de l'album, quoique bien digérée dans l'ensemble.

Alors non, Cerevisia ne révolutionne pas le style. Oui, le mixage laisse parfois à désirer concernant les guitares et les éléments folkloriques. Cependant, il ne faut pas oublier qu'il s'agit là d'un premier album, enregistré avec des moyens relativement faibles, par un groupe à l'expérience très maigre. On peut en outre y percevoir quelques talents de composition très intéressants, sur le très bon « Flight of the Crows » notamment, et son très beau passage acoustique très planant, ou encore sur l'énergique « Heroic Charge ». Nous tenons peut-être là un futur grand représentant de la scène pagan française, mais laissons leur le temps de grandir, car le prochain album va être plus attendu et sera peut-être déjà décisif dans la carrière de ce jeune groupe. Des évolutions seront nécessaires dans la musique du combo, notamment dans la prise de risque, car il est bien difficile de se faire une place et d'exister dans l'industrie de la musique d'aujourd'hui. Voilà, le « Walker » a fini de nous conter ses histoires, mais il reviendra bien assez tôt pour la suite de ses aventures.

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