Touch Of Evil

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9/20
Nom du groupe Access Denied (PL)
Nom de l'album Touch Of Evil
Type Album
Date de parution 26 Mai 2011
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Intro
 03:30
2.
 Messenger Of Death
 01:53
3.
 Suicide Mind
 03:02
4.
 One Night
 03:39
5.
 Secret Place
 02:57
6.
 Don't Tell Me
 04:44
7.
 My Dreams
 03:29
8.
 Violence Of Mind
 03:35
9.
 Touch Of Evil
 05:54

Durée totale : 32:43

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Access Denied (PL)


Chronique @ AlonewithL

27 Novembre 2012

Une troupe qui n’a pas été touchée par la providence.

Tout le monde connait semble-t-il « Crystal Viper » et sa pétulante Marta Gabriel. Et bien, figurez-vous qu’il existe un clone à cette fameuse formation. Si si ! Mais en moins talentueux. On pourrait y voir là une expérience qui a échoué. « Access Denied », est lui aussi un groupe de heavy metal à chanteuse bourrée de testostérones, originaire d’ailleurs du même pays. Le guitariste Jacek Kolankiewicz fonde le projet rock « X’s-the-Nite »en 2003. Puis, de fil en aiguille et après une démo sortie en 2004, réoriente son travail vers le heavy metal en changeant notamment de nom. « Access Denied » prend donc forme. L’arrivée du nouveau guitariste Mateusz Krauze aura été déterminante dans l’adoption de ce nouveau genre, et c’est avec lui que sera enregistré le premier long volume « The Memorial ». Cette autoproduction dévoile un heavy metal respectable, peut-être pas assez ambitieux pour véritablement prendre son envol. Suffisamment en tout cas pour le label chypriote Pitch Black Records, qui fera confiance au groupe pour sa seconde grande réalisation, « Touch of Evil ». C’est toujours un pari risqué de miser sur une troupe qui n’a pas été touchée par la providence.

J’avoue mettre interrogé à l’écoute de l’introduction. La première écoute est toujours une surprise. On joue à se créer des sensations fortes en tentant tout d’abord de découvrir dans un premier temps, sans rien connaître de la formation, ni avoir commencé de travaux de recherche dessus. Introduction épique et palpitante, bonne dose de symphonie et de musique atmosphérique, sonorités liquides et cristallines, chœurs. Une excellente ouverture qui laisse entrevoir une suite un minimum élaboré, un heavy symphonique ou quelque chose du genre. Tout faux ! Ce qui nous attend immédiatement sur « Messenger of Death » n’est rien d’autre qu’un heavy metal très lourdingue et sans agrément. Je dis « sans agrément », c’est sans songer au cri strident que pousse Agnieszka Sulich sur l’entame, nous faisant descendre violemment de notre piédestal après la volupté de l’instrumental de début. Bienvenu chez « Access Denied », là où les riffs ampoulés et la batterie en carton-pâte à modeler règnent en maîtres. Heureusement que le chant viril de la chanteuse camoufle une partie de cette musique en manque flagrant de technique et d’inspiration. Nous ne serons pas non plus étonnés d’avoir des titres courts dans l’ensemble, tournant généralement autour des 3 :40 minutes.

« My Dreams » fait converger les principales défaillances de l’opus. Avec un nom pareil, il aurait été préférable qu’il en soit autrement. Répétitif à souhait, articulé par des riffs bancals. Notre chanteuse tente de transcender la piste, mais en vain. Il y aura toutefois un brin de mélodie en fin de piste pour nous extirper de ce milieu suffoquant. Ce qui est le plus choquant chez eux serait la batterie tenue par Dominik Frukacz. Les bruits de cuisine qu’elle produit sont responsables du saccage de « One Night », qui laissait pourtant entrevoir quelque chose de potable, si on en croit le jeu plus fluide des guitares et le chant enthousiaste qui s’alignait parfaitement avec. Après la cuisine, on visite le garage avec « Violence of Mind ». Si on fait abstraction à cette rogntudju de batterie, ce morceau sec et nerveux est, ma foi, fort acceptable. Agnieszka fait preuve de rage, d’agressivité. Elle devient tigresse pour un court instant. Peut-on y voir chez elle une réaction face à la prestation des bras cassés de l’équipe ? Allez savoir…

C’est vrai que dès que ça va au jus, la soupe d’« Access Denied » devient meilleure. Preuve en est du heavy speedé « Suicide Mind », qui en deviendrait presque prenant avec cette prise d’énergie. Un effort aura été apporté au refrain, totalement emballé. Les quelques soli ne seront pas de trop, et sont là pour montrer à ceux qui douteraient (et je les comprends), qu’ils sont tout à fait capables quand ils le veulent de créer quelques envolées techniques. « Secret Place » est son pendant, néanmoins la production paraitrait de moindre qualité. Le son y serait plus étouffé, comme pour « Don’t Tell Me », où se côtoient une entame atmosphérique palpitante et un heavy metal moisi, creux et miteux. La belle et le bête.

Décidément, il aura été dit beaucoup de mal de cette modeste formation et de cet album. Il serait injuste de négliger, de passer à côté de ce qu’ « Access Denied » a à offrir de plus subtil. Je fais allusion ici à son éponyme, qui se découvre curieusement en toute fin d’album. Soit ! On voit qu’ils y ont davantage travaillé. Ce long titre d’environ six minutes offre beauté et délicatesse dans son acoustique d’entrée. Même la suite perdure l’harmonie et s’effeuille avec un certain plaisir. Il n’y aurait que quelques riffs d’handicapés en seconde partie de piste pour nous faire perdre encore quelques poils.

Attention ! Cet album est à déconseiller aux personnes ayant des problèmes capillaires ou une coupe de cheveux façon Carlos Valderrama. Ce n’est pas dit en revanche que le groupe passe de vie à trépas. N’enterrons pas si tôt ces polonais. Nous pouvons compter sur une chanteuse à la voix puissante et qui ne s’abstient aucunement d’engagement. La lead guitare n’est pas trop mal non plus, quand elle daigne nous sortir de véritables mélodies. Il faudrait en fait revoir la rythmique, la batterie, qui auront fait beaucoup de mal à cet album. Nous avons « Touch of Evil », nous aurions souhaité « Pure Evil ». Ce sera à la prochaine, espérons-le pour eux.

9/20

5 Commentaires

4 J'aime

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largod - 27 Novembre 2012: La pochette a de la gueule pourtant. Comme dit Lemmy, "don't judge a book at its cover".
Bravo Alone, encore une chronique claire et nette.
Serais tu le spécialiste du Metal Polonais de SOM ?
Demain, je me boirai une petite vodka à Lublin, tiens...
MattMaiden - 27 Novembre 2012: Le fan de foot que je suis te remercie pour cette chronique avec un joli clin d'oeil à Valderrama... mais j'avoue avoir un peu tilté sur l'expression "riffs d'handicapé" pas très sympa... ;( Mais no soucy, sans rancune aucune ;)
AlonewithL - 29 Novembre 2012: Merci! ^^
Et non! On est loin ici des performances de Crystal Viper, les seuls rapports seraient la nationalité, le genre joué et la présence d'un chant féminin un peu couillu. Mais bon, quand on a déjà tous ces élements déjà, on pense tout de même au groupe de Marta Gabriel. Du moins on aurait espéré le retrouver. L'écoute a été un peu difficile, d'où l'utilisation de mots parfois irrespectueux qui illustrent si on ose dire une grande déception.
MarkoFromMars - 02 Décembre 2012: Malgré la vodka diluée dans mon sang Polonais coulant dans mes veines, j'ai trouvé le clip en bas de la chro bien pataud et les riffs on ne peut plus bateau. Sans oublier les scènes dignes de l'Actor's Studio!
Na zdrowie Alone!
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Chronique @ dark_omens

28 Juin 2013

Touch of Evil, deuxième album des polonais d'Access Denied, est une apologie dispensable...

Afin d'atteindre le sérail tant convoité constitué de ces groupes ayant réussi la prouesse de se démarquer par leurs travaux et afin d'accéder au graal ultime d'une plus vaste reconnaissance, les polonais d'Access Denied nous proposent, en cette fin d'année 2012, au travers d'un second opus intitulé Touch Of Evil, de découvrir leur univers.

Pour commencer l'examen de cet effort, scindons son analyse en deux parties bien distinctes. Débutons tout d'abord en évoquant son contenu strictement musical. Pour ce faire ne nous attardons d'ailleurs pas outre mesure sur son aspect technique et disons, pour simplifier à l'extrême, que sa production met en péril l'équilibre du propos, et ce en mettant un peu trop en exergue les fûts aux sonorités étranges de Dominik Frukacz et en octroyant un traitement particulier, et désagréable, aux chants de la belle Agnieszka Sulich. Faisons fi de ces quelques défauts inhérents aux moyens, a priori, limités mis à disposition du quintette et disons d'emblée qu'en nous proposant les affres d'un Heavy Metal, somme toute, assez classique, ce disque peine à nous convaincre. De plus, non content d'avoir peu à nous offrir, il le fait de manière si académique et avec si peu d'inspiration qu'il finit par en découler une lassitude assez embarrassante. Le travail mélodique proposé ici, et notamment dans ces pathétiques refrains, est, de surcroit, si maladroit qu'il fait naitre un sentiment étrange, mais tenace, qui, parfois, nous laisse perplexe quand aux capacités de composition de ces polanes. Pire encore, certain de ces morceaux sont si communs qu'il devient même complexe de les différencier (Messenger of Death, Suicide Mind, Don't Tell Me, My Dreams...). L'ensemble est donc terriblement convenu et il revêt peu d'intérêt. Décemment, il va devenir très difficile de le défendre.

Dans un second temps abordons maintenant les acteurs coupables de cette engeance pour en dire quelques indélicatesses pénibles à écrire mais ô combien nécessaires pour que l'exigeant adepte de ce genre musical ne se fourvoie pas sur son contenu.

L'un des éléments le plus délicat de ce Touch Of Evil concerne ces chants. Point critique d'un album à l'expression souvent moyenne, ces voix sont, en effet, parfois laborieuses. Outre le fait, déjà évoqués, qu'elles soient desservies par une production un peu anémique les nimbant d'une reverb ennuyeuse, elles s'alourdissent de quelques faussetés qui, de ci de là, viennent entraver les menus plaisirs rarissimes et succinct de ce manifeste. Pour finir sur le sujet épineux, et par charité, n'évoquons qu'en filigranes les soucis que la vocaliste rencontre dans ces tentatives démonstrative, et infructueuses, dévolues aux aigus extrêmes (Messenger of Death ou Suicide Mind par exemple).

Un autre aspect assez embarrassant de cet opus réside dans ces guitares dont, parfois, il est difficile de saisir la pertinence alors qu'elles se complaisent en des propositions mélodiques simplistes et en des soli discutables.

L'affaire est-elle entendue? Presque. Cependant ne condamnons pas définitivement ce groupe avant d'avoir souligné les quelques qualités d'une œuvre souvent décevante. Ainsi parlons de pistes telles que One Night et telles que Touch Of Evil. La première dévoile une interprétation qui, sans exceller, semble un peu moins gauche que le reste. Quant à la deuxième, elle nous offre, enfin, quelques nuances susceptibles de faire naitre en nos esprits abrutis par tant de maladresses, de conformisme et de platitudes, quelques maigres espoirs. Même si, pour ce faire, elle emprunte les chemins sinueux et périlleux d'une musicalité très douce et très harmonieuse en des couplets très posés. Sans ses refrains plus intenses, ce titre pourrait d'ailleurs être aisément assimilé à une ballade.

Touch Of Evil, deuxième album des polonais d'Access Denied, est donc une apologie dispensable sur laquelle tout amateur digne de ce nom peut tranquillement faire l'impasse.

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