Liste des groupes Metal Industriel PMT Topping from Below

Après 2 albums, une démo, des centaines de Live, les PMTs (les metalojunkies) vont marquer à grands coups de pied le paysage suisse.

Dans ce dernier album, nous sommes immergés des le début! Des grosses guitares, une basse lourde, rien n’est laissé pour compte. PMT a maintenant les moyens dignes des plus grands groupes et ça s'entend, la production est léchée au possible. La voix de FranckFrancois n’est pas non plus épargnée puisque quasi la totalité est transformée.

Niveau batterie, le "Viking" a changé. Millimétrée, simple, un peu de groove et rares apparitions de double pédale. L'ensemble n’est pas moche, c'est "à sa place".
D'ailleurs, la basse, grande amie de la batterie, est aussi simple mais efficace! On peut noter l'intro de Ameri Can/Ameri can't qui marquera les esprits des bassistes pendant longtemps sûrement. Au niveau du son, c'est lourd, c'est planant pendant les couplets, c'est sévère pendant les refrains, c'est aussi très travaillé.
Les guitares ont changé aussi, loin de là les gros passages néo-métal qu'on a connu à l'époque (révolue). Mais la simplicité est toujours de mise: le guitariste rythmique est toujours ou presque à 3 cordes qui tonnent à 0, mais cette fois, c'est maîtrisé à la perfection. Le lead lui se contente de jouer quelques notes aigues. Il a d'ailleurs découvert les joies des harmoniques naturelles avec un titre entièrement fait de ça!
Un chapitre très peu développé dans les précédentes galettes: les samples. De ce coté la, un véritable travail de pro a été fait. Des sons électriques bien posés et bien travaillés. Ils sont mis à l'honneur pendant tout l'album, quoi que lassantes puisque chaque sample tourne en boucle pendant tout les titres. Avec même une courte piste qui n'est faite que de ça, nous pouvons saluer le travail.

Dans une vue d'ensemble nous avons un album incroyablement bien "foutu", une différence avec le passé. Mais il risque de vous lasser au bout d'un moment, les structures sont répétitives: Intro qui déménage, couplet clame, pré refrain qui reprend l'intro, refrain chanté et mélodique, pont électrique, sans compter que les musiciens ne sont pas des virtuoses.

C'est joli, c'est beau, mais en 14 pistes, c'est trop

Avant de recevoir le promo « Topping from Below », je m’étais bien évidemment documenté sur ce P.M.T suisse et existant depuis déjà une décennie. Le Sextuor de Lausanne se définissant lui-même comme Psychocore ; et ayant déjà officié en première partie de Korn ou Marilyn Manson (avec succès d’ailleurs pour ce dernier, puisqu’ils ne se sont pas fait jeter !!!). Leurs deux albums étiquetés néo métal, qui s’avéraient sympa à l’écoute mais assez quelconques « Soundwich Boom en 2000 et Acupuncture for the Soul en 2004 » me mettaient à l’esprit le vieil adage ; jamais deux sans trois.
Et je me trompais, car cet opus a d’emblée une qualité dont ne disposaient pas ces prédécesseurs : une superbe production. La rythmique est ainsi très carrée, puissante et groovy pour la batterie, lourde ou incisive pour la basse (superbe intro sur Ameri can/ Ameri can’t). Les samples ont été choyé (Sic or Sinistra) et la ligne organique du Révérend Doom, le claviériste, est ciselée et toujours en parfaite équation avec les guitares quand bien même celles-ci se font Thrash (Crucifaced).
L’album est ainsi particulièrement bien ficelé même si l’on ressent de suite que la virtuosité technique n’est pas la priorité du combo. Pas de morceaux à tiroirs dans ces compositions, pas de soli diaboliques malgré de grosses guitares et intros ravageuses. Une structure de titres toujours semblable avec de bons riffs simplistes et copieux, croisement hybride de « Deadstar Assembly et Rammstein ».
P.M.T a glissé dans le métal-indus-pop acidulé et délaissé le néo quand bien même il en reste des traces dans les vocalises de Franckfrançois. Celui-ci en effet ajoute encore à l’ensemble par le panel d’émotions qu’il suscite : évanescent, suave sur les couplets, ou agressif, criard, mélodique sur les refrains. Le timbre affiné et travaillé de sa voix est le ciment des compos, la pierre angulaire qui en bonifiant ces 14 titres (50 minutes) permet à ce « Topping From Below » d’accéder à la catégorie des bons albums, sans être la galette du siècle. On peut simplement regretter que ce Cd ne dispose pas d’une ou deux perles « hits potentiels ».Quoique « Heart Squared » « Born Again »…
14/20
MPK