Avec un patronyme qui pourrait être issu du « stoner »,
The Generals évolue pourtant dans un « death-metal » suédois comme on le faisait dans le temps, c’est-à-dire avec un son tronçonneuse MH2 et fortement influencé par ses illustres aînés que sont
Entombed ou
Dismember. Actif depuis 2002 et composé de Rickard Hednar à la basse et aux éructations, de Rickard Fäldt et de Markus Tömte aux guitares et de Martin Svensson à la batterie,
The Generals publie son troisième long format intitulé «
To Hell », qui fait suite à «
Blood for Blood ».
Il est clair que «
To Hell » ne révolutionne pas le genre car le combo reprend fidèlement les préceptes du « death entombedien » de façon appliquée. En plus, l’opus a été produit par Tomas Skoksberg au Sunlight, il est donc inutile de préciser que le son MH-2 est de sorti, les amateurs seront donc en terrain connu. Et pour couronner le tout, l’organe voval de Rickard Hednar rappelle bigrement celui d’un certain LJ Petrov. «
To Hell » est dynamique, les rythmiques blastées («
Demonical Trait », « Bombardement » ou le morceau éponyme) succèdent aux cadences rapides ou mids et aux césures massives, disséminés ici ou là. Les morceaux sont souvent dotés d’une bonne accroche comme les refrains de «
Faith in Fire », de «
Evolution Of The
Flesh », de « Locate, Decapitate, Incinerate » ou celui de «
Deadlock », rehaussé de mélodies sous-jacentes addictives, qui pénètrent votre cortex pour ne plus en ressortir.
Les musiciens sont au diapason et livrent une prestation sans faille. La production du père du MH2 est attendue et tient toutes ses promesses, titillant la corde nostalgique de tous les vieux aficionados du style, rappelant « Left
Hand Path » ou «
Clandestine » à notre bon souvenir.
Même s’il est pétrit de qualité, «
To Hell » manque cruellement d’originalité et de personnalité, ses influences sont encore bien trop audibles, la qualité générale de cet enregistrement est loin d’atteindre les références sus citées, sans pour autant en être qu’une pâle copie. Aussi, «
To Hell » est pourvu des plages banales ou quelconques comme « Thrill
Kill », « No Atonement » ou «
Undying Death », qui clôture l’album de façon mitigée. Pour finir, «
To Hell », tout comme son prédécesseur, ne franchit pas l’épreuve impitoyable de la multiplicité des écoutes, durant lesquelles, une certaine lassitude s’installe.
Mais « Death’N’Roll » et plus « Death-metal », «
To Hell”, qui ne manque pas de nervosité, et ravira temporairement les aficionados du style, initié par
Entombed et consorts. Même si le swedeath est moins en vogue, le manque certain de personnalité du propos de
The Generals, ne l’extirpera pas de la masse, et finira, sur une étagère à prendre à la poussière, comme son prédécesseur.
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