To Be or Not to Be

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17/20
Nom du groupe Yargos
Nom de l'album To Be or Not to Be
Type Album
Date de parution 2005
Labels AFM Records
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1. The Guilded Age
2. Why?
3. Peace of Mind
4. Point of No Return
5. A Time to Decide
6. Pink Confusion
7. Human Nature
8. Time Drops
9. The Summer Tree # 1
10. Full Circle
11. Sometimes it Is Easier
12. Turn Away
Bonustrack
13. The Summer Tree Alive (Beat the Big Break)

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Yargos


Chronique @ frozenheart

21 Juillet 2024

Un album à réhabiliter de toute urgence.

Yargos est un groupe allemand créé à Hanovre en 1973 par le guitariste claviériste Wieland "Wielo" Hofmeister (ex-Time Machine). Malheureusement, le projet tombe vite à l'eau, ce qui conduira le combo à se séparer. Puis, en 2001, Wieland, avec de nouvelles idées en tête, réveille Yargos d'un sommeil long de 28 ans. Le musicien désireux de réaliser un premier album studio se met en quête de trouver de nouveaux musiciens avec, notamment : Andrew "Mac" McDermott (ex-Threshold ex-Sargant Fury, ex-PowerWorld) au chant, Andreas Kienitz (Hydrotoxin) à la guitare, Peter Pichl (Running Wild, Herman Frank) à la basse et le multi-instrumentiste Osssy Pfeiffer (Moon'Doc) à la batterie et aux claviers additionnels, la chanteuse guitariste d'origine roumaine Anca Graterol (Rosy Vista), qui est aussi la coach vocale d'Andrew, n'ayant à sa charge que deux titres chantés ainsi que tous les chœurs de l'opus.

Il aura fallu au groupe pas moins de 4 années de travail pour réaliser et enfin voir sortir son premier essai studio, intitulé "To Be or Not to Be", qui fait directement référence au célèbre monologue d'Hamlet de William Shakespeare.
Musicalement, le groupe propose un Metal Mélodique aux touches progressives teintées de Rock et Pop où plane l'ombre de Queen, notamment sur les morceaux où le timbre vocal d'Andrew McDermott rappelle beaucoup celui du regretté Freddie Mercury. La ballade "Time Drops" aux délicates notes de piano, ainsi que l'étrange et très dynamique "Why" au chant paré de nombreux effets et boucles électro bien senties sont de ceux-là.

L'autre point fort de l'album sera sans nul doute le gros travail effectué sur les claviers et guitares, évoquant parfois le groupe Threshold, voire Saga dans sa période Pop Rock. En effet, dès les premières notes de "The Guilded Cage", Yargos impose déjà par un son et une identité forte, en particulier sur les claviers magiques de Wieland Hofmeister, mais aussi ce chant puissant et haut perché (falsetto) d'Andrew McDermott. Dans un registre tout aussi dynamique on s'attardera sur l'entraînant "Human Nature" au riff de guitare aiguisée et claviers piano dynamique, renforcé par une section rythmique très affûtée.

L'album atteindra des sommets de créativité et d'originalité avec " Peace of Mind" et "The Summer Tree # 1" qui allie admirablement passage agressif et mélodique. L'autre particularité de cet excellent morceau, c'est qu'il est le seul titre ou Anca Graterol et Wieland Hofmeister se partagent le chant, et le résultat s'avère impressionnant de maîtrise, surtout au niveau des harmonies vocales et chœurs grandioses. Dans une mouvance similaire quoiqu'un peu plus mesurée, on s'attardera sur la doublette constituée du mélodieux "Point of No Return", et "A Time to Decide" au refrain et chœurs massifs. Ce dernier se distinguera aussi par des lignes de chant au caractère Poppy et par un impressionnant solo en duel de guitare/claviers.

Pour finir, n'omettons pas le galopant "Turn Away" bâti autour d'une rythmique dynamique, de leads de guitare très affûtée et impulsions de claviers aux touches électro de premier ordre. Des effets sonores qui apporteront un cachet supplémentaire à cet épatant morceau qui clôture admirablement l'album.

Voilà un excellent album qui était passé relativement inaperçu lors de sa sortie, mais qui fait partie des indispensables du genre Metal Néo Progressif issu du début de ce nouveau millénaire. Yargos dont la discographie s'étoffera de 2 autres opus studio parus entre 2012 et 2020, avec un "Magical Karma", qui, en dehors de présenter une interprétation vocale sans failles, se trouvera moins mémorable, voire surprenant que son illustre prédécesseur, la faute sans doute à des sonorités de claviers électro trop envahissantes.
Cet album sera aussi le dernier témoignage discographique d'Andrew McDermott, qui décédera le 3 août 2011 à l'âge de 45 ans des suites d'une insuffisance rénale, à quelques semaines seulement après la fin de l'enregistrement de l'opus.

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