Après un EP appelé "We Come To Rock!", présentant la chanson éponyme comme un titre phare de l'album à venir, le guitariste de
Pathfinder Karol Mania, le chanteur de
Wolf Spider Maciej Wroblewski et leurs comparses sortent donc cet album, appelé tout simplement "
Titanium".
Dès le début de l'album, même un sourd saurait dire qu'on a là un pur album de
Power Metal. Dans une esthétique très typée s'enchaînent 13 pistes (je ne compte pas "
Far Beyond The Skies" qui est un extrait de Doctor Who utilisé comme introduction à la chanson suivante), dans une sorte de tourbillon d'énergie: l'album va à cent à l'heure et ne semble pas vouloir s'arrêter.
Dès les premières minutes, on ne peut s'empêcher de remarquer une qualité sonore de très haute volée pour de l'auto-production. On a également un avant-goût de ce qui sera une des meilleures qualités et un des pires défauts de l'album: la voix de Maciej Wroblewski. Oui, le garçon va haut, très haut même, et même si sur des titres comme Sacred Dreams ou The Only One, cette qualité est la bienvenue, malheureusement, il en abuse parfois, comme sur certains passages de We Come To Rock, ou du titre éponyme,
Titanium.
Revenons à l'album en lui-même. We Come To Rock est un excellent opener, dans un tempo très haut, et avec d'excellents accents sur les refrains, qui rentrent étrangement bien dans la tête. Dans les autres titres à ne pas manquer sur cet opus, on comptera The Only One, doté lui aussi d'un très bon refrain. Sacred Dreams est également une très bonne piste, pêchue, avec de bonnes mélodies épiques comme on les aime.
Titanium l'éponyme, dans la catégorie de la chanson de 10 minutes, est un des meilleurs titres de l'album. On comptera aussi In The
Night, sur laquelle Gunsen (l'autre guitariste de
Pathfinder) place un solo magistral sur l'introduction. L'instrumental Riffs Of Steel vaut également le détour. La piste la plus intéressante reste la dernière,
Curse Of The White Flag. On est à la frontière entre le
Power et le Folk, et ce refrain qui s'imprime dans votre tête... Cette chanson est peut-être la plus intéressante de l'album.
Malheureusement, il n'y a pas que des réussites sur cet album, notamment beaucoup de titres qu'on écouterait "sans plus", notamment Dogmatic Mind, qui devait relever la dure tache d'enchaîner après We Come To Rock, ou encore Another Chance, composition épique, mais gâchée par les effets de voix un peu trop grandiloquents. Forever Mine est un problème intéressant: il n'y a pas la moindre ballade sur cet album. Cette chanson semblait partir pour en être une, mais malheureusement, le refrain part avec la grosse batterie et la grosse disto, et annihile la seule trace de calme sur cet album.
Pas grand chose à dire sur
Nowhere To Run.
Parlons finalement du fiasco de Here
And Now, un titre agressif oui, mais sur lequel on sent que le groupe s'attaque à un genre qu'il ne maîtrise pas. Reste à espérer que le groupe ne se réessaiera pas à cet exercice.
Au final, cet album est vraiment bon, la moitié des chansons étant de très haut niveau. En revanche, au vu des nombreux titres inintéressants ou ratés, j'aurais préféré un album plus court, de 9 à 11 titres, car en effet, l'heure investie à écouter l'album est longue, très longue, et
Curse Of The White Flag sonne comme une récompense. Le son manque encore un peu de maturité, malgré une production exceptionnelle. Quoi qu'il en soit, j'attends impatiemment le prochain opus, pour voir comment ce groupe malgré tout très prometteur va évoluer.
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