Unleash the Archers, UTA pour les intimes, voilà un groupe qui mérite une attention plus soutenue de la part des consommateurs de heavy metal. Difficile de se distinguer dans la grande foule des groupes à chanteuses. Leurs homologues dans le genre sont les autres canadiens de
Kobra And The Lotus, puissant et dévastateur, et de
Forgotten Tales dans un registre plus mélodique ; mais, sur le plan international, les références se comptent par dizaines. C'est tout à fait par hasard que j'ai pris connaissance de leur existence, sur internet, avec une vidéo de l'interview de la chanteuse, petit bout de femme portant des lunettes et qui n'avait pas vraiment le look de l'emploi, à première vue. Et puis voilà ce bout de femme qui revêt ces habits de scène, cuir, clous et tout le reste et là, on ne rigole plus. Elle vous envoie la beigne dès les premières notes, et je me suis donc lancé dans l'écoute de leurs albums. Et c'est pareil pour ce «
Time Stands Still », la pêche intégrale. Les notes qu'elle peut atteindre sont incroyablement élevées. Quelle puissance mes aïeux !
Unleash the Archers, au travers de cet album et des productions qui l'ont précédé, s'affirme de plus en plus comme la nouvelle sensation du genre. Créé en 2007, le groupe ne cesse de progresser album après album. Si leur premier effort pêchait par une trop grande densité, tendant à la saturation sonore, le deuxième opus «
Demons of the AstroWaste » proposait quant à lui des compositions recentrées sur les mélodies, donnant plus de place au travail de la chanteuse. Citons aussi le très bon mini album «
Defy the Skies », sorti en
2012, qui met l'accent sur le côté « hymnique » de leur musique. Le troisième album s'inscrit dans cette continuité, avec des riffs tranchants, une ligne de batterie sans faille, et le chant,... et quel chant, celui de cette incroyable Brittney Slayes, tour à tour mélodique, épique, haut perché et rageur. Le côté « guerrier » de leur musique se développe encore, avec ce petit plus qui fait la différence et l'identité : un côté épique sincère, bien à eux, frais et fédérateur avec un son très moderne.
UTA est pourtant encore loin de la grande renommée et on se demande comment et pourquoi ce n'est pas encore le cas. Pourtant, tous les ingrédients sont ici présent pour mettre le feu à toutes les hifi poussiéreuses et déboucher les fosses auditives des plus sceptiques. Non vraiment, je ne comprend pas. Mais, patience, UTA continue de grimper les échelons, mine de rien et son public grandit d'année en année, touchant maintenant l'Europe et l'Asie.
Time Stands Still est l'exemple parfait de l'album qui n'a pas encore la place qu'il mérite dans le cœur des métalleux car il est encore trop sous estimé ou carrément méconnu. Pourtant, de la première à la dernière note, c'est un déluge de metal en fusion qui s'abat sur vos oreilles. La galette s'écoute d'une traite sans effort et on se surprend à lever le poing et à reprendre en chœur les refrains. Frisson garanti ! A l'image du titre éponyme
Time Stands Still, qui déroule un metal épique et furieux, les autres brûlots de l'album vous prennent les tripes pour les passer au rouleau compresseur.
Pas de temps mort, pas de remplissage, rien que du power metal pur jus avec ce petit plus héroïque et mélodique qui donne toute leur dimension aux compositions. J'ai bien sûr mes titres préférés, ceux qui me paraissent plus aboutis et qui émergent du lot :
Frozen Steel et son refrain guerrier haut perché,
Hail of the Tide et sa trame épique flamboyante, Tonight
We Ride où l'étendue de la plage vocale de Brittney se révèle ( on se demande d'ailleurs où elle va s'arrêter dans les aigus ),
Time Stands Still et son chant furieusement jouissif ponctué d'une batterie impériale, et enfin, l'énorme Dreamcrusher, hymne superbe qui vous hérisse le poil partout.
Cet album a déjà rejoint mes préférés du genre au côté des productions de Dragonforce,
Firewind,
Powerwolf,
Hammerfall, .... Le chant de Brittney Slayes y contribue largement, c'est vrai.
La petite dame assure à fond et touche déjà du doigt le territoire jusque là réservé aux voix mâles illustres, sans jamais tomber dans la copie ou la platitude, grâce notamment à son timbre si particulier ; les autres musiciens ne déméritent pas non plus, au contraire. La ligne basse-batterie, notamment, est l'autre grand atout du groupe. Tout ça respire la sincérité, le talent et la volonté,... la fraîcheur et l'inspiration.
Alors si, comme moi, vous aimez les envolées épiques, les refrains fédérateurs, les riffs en acier trempé, les hymnes brûlants et le chant à la fois original, féroce, mélodique et haut perché, cet album mérite de garnir votre armoire à cd et même de figurer longtemps parmi vos incontournables. Il faut en profiter, des groupes qui excellent dans ce registre, il n'y en a pas des tonnes. Je dirais même que, pour ma part, j'en dégote un toutes les décennies. C'est dit. Bref un album indispensable d'un groupe qui le devient aussi assurément. Que la force et la chance soit avec eux !
Par contre mon petit Steelizer ta chro ne sera pas validée parce que me foutre que ce groupe est influencé par "Iron Maiden, Manowar, Hammerfall, Judas Priest", alors que j'entends distinctement du "3 Inches Of Blood" (à chant féminin) en moins bien et en un peu plus power, ou que le metal gothique est trop commercial comparé au power metal, c'est juste saoulant et inutile. J'aurais peut-être mis un peu plus que 12, mais 18/20....non, faut pas déconner.
Au-delà de ça j'avais lu la première mouture de ta chronique que je trouvais très subjective et très partisane. On y comprenait aisément l'amour que tu portes à ce groupe, et surtout à sa chanteuse, mais, en dehors de ça, j'avais trouvé que ça manquait cruellement de références factuelles, de point de comparaison pertinents. De fond en somme.
Une chronique doit absolument contenir l'avis du chroniqueur mais pas que. Elle doit aussi renseigner le lecteur le plus fidèlement possible sur le contenu du disque. Par exemple, personnellement,
j'ai toujours trouvé la musique d'UTA très bordélique avec ces idées qui partent dans tous les sens. Peut-être que c'est moins le cas aujourd'hui mais ça reste, quand même, à mon sens, historiquement, un élément caractéristique de leur musique qui fourmillent d'idées plus ou moins bienvenues. Or c'est un point que l'on ne retrouve pas, ou presque pas, dans ton texte dont le message presque unique est "c'est trop cool, foncez...".
J'ai aussi trouvé très exagéré l'idée qu'UTA est injustement mésestimé. Ce groupe a sans aucun doute des qualités (que personnellement j'ai du mal à entendre) mais de là à en faire un cador du genre, il y a un pas audacieux que je ne franchirais pas.
Enfin bref, tout ça pour dire que nous avons trouvé ton article intéressant mais un peu trop partisan et pas assez informatif.
Bonne continuation à toi...
Si j'ai mis une note de 18/20, c'est que je la trouve amplement justifiée. Par ailleurs, une chronique n'est jamais tout à fait objective, elle reflète un jugement avant tout, et c'est le cas pour toi et moi. Dire le contraire serait faire preuve de mauvaise foi. De là, on peut affirmer que faire un cador ( ou pas ) de tel ou tel groupe relève du plaisir ( ou pas ) qu'on a eu à écouter leur musique. Je suis contre la pensée unique qui consisterait à faire croire que ce que dit une seule personne a plus de valeur que les autres avis. Mon avis, c'est mon avis. J'ai réécris ma chronique et j'ai essayé de donner le plus possible d'éléments d'information. Je suis nouveau ici et je prends la température du bain ( un peu froid, mais bon, c'est comme ça, je l'accepte ). J'apprécie le fait que tu t'intéresses au contenu de ma première chronique, et tu as eu raison de t'exprimer là-dessus, je respecte la publication de ton point de vue. Mais je ne voudrais pas que ça dérape dans l'avenir pour une histoire de " d'accord / pas d'accord ", ça serait dommage.
Je remercie le relecteur pour m'avoir donné l'occasion d'exprimer mon avis.
Bonne semaine à toi.
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