Créé en 2010 en Suède par deux anciens membres de
Nox Aurea,
When Nothing Remains sort à peine plus d'un an après son premier album ce
Thy Dark Serenity, toujours chez le label moscovite
Solitude Productions. Première constatation, le groupe conserve son goût pour les pochettes assez travaillées et très typées gothiques, un bon moyen d'annoncer clairement la couleur à propos du contenu musical..
On se retrouve donc avec un
Doom Death mélodico-gothique de facture somme toute assez classique mais bien exécuté. Assez faciles d'accès, les compositions proposent un mélange équilibré entre efficacité et ambiance, parvenant à convaincre tant dans les passages les plus calmes et mélodiques que dans ceux plus pêchus et relativement agressifs. Jouant à l'occasion sur des alternances de rythme et d'émotions toujours bienvenues (sur le très bon She Died in Autumns
Rain ou l'un peu moins convaincant
Thy Dark Serenity par exemple) et se permettant parfois des refrains assez mémorables (A Ravens Tale), les morceaux font preuve d'un réel soin accordé à leur écriture et d'une véritable compétence de la part des musiciens, à défaut d'originalité. En effet, si le groupe maîtrise son sujet il peine à proposer quelque chose de vraiment nouveau, tant au niveau de l'ambiance que d'un point de vue strictement musical, et à ce titre continue dans la lancée du premier album.
Le clavier est pour beaucoup dans l’atmosphère triste et élégante de ce
Thy Dark Serenity. Simulant violons, piano et chœurs, il créé la plupart du temps des ambiances relativement intimistes, mais se permet à l'occasion des accès de grandiloquence assez intéressants (sur
Wings of the
Withered par exemple). A titre quelque peu anecdotique, on pourrait par contre regretter la légère poussée de hargne qui marque la fin du morceau éponyme, lors de laquelle la dimension plus épique donnée aux orchestrations ne s'intègre pas forcément très bien au reste du morceau ni à l'univers générale de l'album. Rien de très grave toutefois..
Quoique pas prédominant, le chant clair a une place assez importante au sein de l'album. Johan Ericson (
Doom:VS,
Draconian) nous offre à ce niveau une prestation de qualité, dont les intonations mélancoliques et chargées en émotions siéent parfaitement à l'ambiance véhiculée par l'enregistrement et s'accordent bien au growl très expressif de Jan Sallander.
Mentionnons au passage que l'album ne présente pas de chant féminin (précision utile au vue du style pratiqué et du pedigree des musiciens..).
Un second album qui sait se faire assez convainquant donc, à défaut de vraiment apporter quelque chose de nouveau. Si il n'est pas indispensable, ce
Thy Dark Serenity devrait combler les amateurs du genre recherchant dans leur
Doom Death un romantisme sans excès.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire