S'il fallait, en quelques mots succincts, résumer l'art des américains d'
Angels Of Babylon, l'analyste aprioriste et impérieux se contenterait alors de jouer la carte facile consistant à mettre en exergue les noms des artisans composant cette formation. Et ainsi détaillerait les talents du bassiste Dave Ellefson (
Megadeth) et ceux du batteur chanteur
Rhino (ex-
Manowar,
Jack Starr's
Burning Starr...), avant de finir par conclure que le style musical pratiqué par ce collectif originaire de
New York est une sorte de
Power US plaisant, à la croisé des univers respectifs des ces différents artistes. Empruntons donc le même cheminement mais n'allons pas au bout car, en réalité, si l'expression de cette formation puise effectivement sa substantifique moelle à la fois dans le Heavy
Metal et à la fois dans le Thrash, elle s'inspire bien davantage du premier que du second.
Une évidence que ce nouvel effort baptisé
Thundergod ne laissera pourtant pas immédiatement transparaitre avec l'entame aussi intense, âpre et délicieusement furieuse d'un premier morceau éponyme. Le titre, fort d'une férocité remarquablement persuasive, emporte tout sur son passage. Arme de conviction imparable pourvue de ces voix agressives, soutenu par les rythmes effrénées d'une batterie ravageuse et par ces refrains superbes, la piste instaure un climat délicieusement vindicatif que malheureusement on ne retrouvera pas véritablement ailleurs dans ce manifeste (si ce n'est sur un excellent
Bullet venant clore cet effort).
Dès les premières notes d'un Sondrio pourtant très intéressant, il sera d'ailleurs aisé de comprendre que la teneure de ce disque sera, finalement, moins rugueuses que des premiers abords divinement pugnaces pouvaient le laissait croire. Cette piste plus posé et moins prompte, s'appuie, en effet, sur d'autres valeurs. Tout comme certaines autres de cette œuvre (What Have you Become, le pesant et sombre
Redemption, ou encore, par exemple, la ballade Turning to
Stone).
Toutefois si
Angels Of Babylon aura consentis à nous offrir uniquement deux titres du calibre de celui ouvrant les hostilités de ce
Thundergod, il n'aura pas pour autant cédé à la facilité d'une musicalité fade ou d'un travail sans intérêt. Et bien que moins efficace que les deux se dégageant indiscutablement de l'ensemble, des pistes telles que les bons Queen
Warrior, The Enemy,
King of all
Kings ou encore, par exemple,
True Brothers garde assez d'atouts pour que l'auditeur ne soit pas déçu.
Thundergod, reconnaissons le volontiers, à l'aune des désirs très personnels de votre modeste obligé, est donc une œuvre qui ne tient pas toutes ses promesses. Néanmoins ne cédons pas à un extrémisme critique inapproprié et reconnaissons tout de même que cette opus de Heavy
Metal d'inspiration plutôt américaine aura suffisamment de vertus pour ne pas décevoir les adeptes de ce genre de démonstration.
Merci pour ton commentaire éclairé.
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