Through Darkness and Light

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15/20
Nom du groupe The Hourglass (ROU)
Nom de l'album Through Darkness and Light
Type Album
Date de parution 28 Mars 2014
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Dying Star
 04:32
2.
 Rise
 04:35
3.
 Away
 03:58
4.
 Dare
 04:29
5.
 Requiem
 03:59
6.
 Dies Irae
 04:02
7.
 The Fall
 04:09
8.
 Magdalene
 04:14
9.
 Abandoned
 09:50
10.
 In Remembrance
 03:59
11.
 Way Home
 04:12

Durée totale : 51:59

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The Hourglass (ROU)


Chronique @ ericb4

01 Fevrier 2015

L'immersion est au rendez-vous à l'aune de cette mer limpide à la profonde agitation intérieure!

Que peut-on attendre aujourd'hui d'un groupe à chant féminin qui n'ait été produit jusqu'alors dans ce registre si couru depuis quelques années déjà ? Pas d'avancées spectaculaires certes, mais des nuances harmoniques, une évolution du concept eu égard aux courants d'influence, et surtout une réelle signature artistique avec, si possible, une pointe d'originalité. Si les combos susceptibles de répondre à ces critères tendent à se raréfier, la Roumanie n'a pas démérité en propulsant sur l'estrade une formation au pédigrée déjà affirmé.

Ayant retenu les leçons de ses prédécesseurs, à l'instar de Nightwish ou d'Amberian Dawn, le jeune quintet a tenu à relever ce défi. Il se compose du guitariste Andras Adam, du bassiste Cristian Florea, de Bogdan Mara à la batterie, de Ioana Dirva aux claviers, sans oublier la mezzo-soprano Alma Vomastek. Ainsi, le groupe nous propose un metal symphonique incluant des sonorités industrielles, mêlant une touche électro et une empreinte gothique. L'orchestration mixe des influences aussi diverses que Magica, sur le plan rythmique, Amaranthe, pour les notes synthétiques et Unshine, concernant les harmonies. S'y incorpore le timbre d'Alma, modulant sa voix à la manière d'Heidi Parviainen (Dark Sarah, ex-Amberian Dawn), et ce, avec une profondeur de champ vocal proche de celle de Tarja, rien de moins.

Cependant, le groupe n'est pas vraiment novice. En effet, une discrète mais solide démo de cinq titres, intitulée "Requiem", est déjà sortie en 2011. Trois ans plus tard, le groupe a mis les bouchées doubles avec cet album full lenght de onze titres. Ceux-ci jalonnent une cinquantaine de minutes d'une musique plutôt dynamique, souvent mélodieuse, aux ambiances variées et à la jolie coloration vocale. Les parties techniques relatives à l'instrumentation sont adroitement exécutées et suivent des paroles écrites avec finesse. Sur de telles assises, on a déjà le sentiment d'aller assister à un spectacle d'envergure sachant cultiver les gammes raffinées. Aussi, pénétrons dans le corps-même de cette oeuvre en quête de ce supplément d'âme que d'aucuns attendent désormais dans ce registre metal.

Tout d'abord, pas l'ombre d'un titre instrumental n'apparaît, mais plutôt des pistes vocalisées et de même longueur, à l'exception de "Abandonned", monumentale fresque d'obédience gothique de près de dix minutes. D'une vélocité redoutable, initialisée par de somptueux arpèges au piano suivis de nappes synthétiques enveloppantes, cette plage dispense notamment de spectaculaires oscillations vocales. La belle enivre à la fois par ses chaudes envolées lyriques et par sa puissance bien canalisée, à la façon de Tarja dans ses années Nightwish. Riffs roulants, cassures rythmiques et inflexions limpides en reprise séduisent tout comme le réveil du serpent synthétique sous l'effet des gouttes organiques qui l'inondent. L'orchestration finit par se déployer avec aisance et plonge dans nos pavillons avec sérénité, eu égard à la justesse des accords investis. On quitte alors en douceur ce titre par un beau délié au piano. Si tel est le point d'orgue de l'opus, le groupe a prévu pléthore d'autres surprises pour son auditorat.

La dynamique rythmique reste souvent soutenue mais nous est impactée différemment selon les ambiances des plages. Taillé pour les charts, l'entraînant "In Remembrance" nous octroie des riffs plombants et un synthé acidulé, base sur laquelle s'échafaudent avec brio les mélodieuses impulsions de la diva. Un break subtil en piano/voix se tait lorsque surgit des entrailles de l'orchestration une rugissante guitare. Bref, rien ne manque au tableau si ce n'est la chute radicale en fin de piste.
Tout aussi vivifiant, "Magdalene" fait appel, cette fois, à une impressionnante profondeur de champ orchestral accompagnée de riffs griffus, signe que l'on se trouve bien dans un metal symphonique pur. Les refrains offrent une belle lumière harmonique et les montées en voix de tête font penser à une habile et inattendue fusion des timbres de Heidi et de Tarja. En outre de beaux chemins instrumentaux sont empruntés par un couplage guitare/synthé, lui-même taquiné par une reprise vocale et orchestrale de fond des plus immersives.
Que dire alors de l'outro "Way Home", originalement introduite à la flûte de pan synthétisée ? Dans cette ambiance folk, une rythmique épaisse, relayée par un tapping agrippant, nous conduit à des refrains éblouissants. Un break opportun au synthé vient se faire prendre en étau par une guitare pressée d'en découdre. Le spectre vocal qui l'accompagne est large et ses modulations hypnotiques. Bref, l'impact vocal est total.

Le combo sait aussi nous émouvoir en diversifiant davantage sa rythmique, voire en la bridant, tout en suivant les traces des jeux de contrastes. Ainsi, la ballade progressive "Dare" nous accueille avec une rythmique soft et des riffs un poil rugueux mais invitants. Les changements de tonalité ainsi que des couplets délicatement ciselés et des refrains fondants sont au programme, sans oublier un beau solo de guitare. Là encore, les profondes ondulations vocales de l'interprète ont des faux airs de celles de Tarja et se fixent harmonieusement à l'ensemble. Un peu plus rapide, "The Fall" nous installe aussi au creux de fines gammes, se déversant notamment sur les refrains. Une rythmique roborative, parfois syncopée, et une guitare rutilante nous entraînent sur de captivants passages instrumentaux d'inspiration gothique. La sirène fait le reste pour nous retenir, à la manière d'Heidi, cette fois. Tout en se montrant plus énergique "Away" cultive les contrastes atmosphériques au rang d'un art. Quelques gammes au piano nous invitent à suivre une rythmique enjouée, des riffs frondeurs et un joli solo de guitare en finalité. Parallèlement, les harmonies envoûtent et la chatoyante présence de la diva oeuvre à nous faire penser à Nightwish.
Enfin, les variations rythmiques du vivifiant "Dies Irae" ont pour corollaire de lumineux refrains diablement bien servis à la fois par les inflexions de l'interprète, marchant sur les traces d'Heidi, et par une riche orchestration.

La patte electro n'a pas été omise, loin s'en faut. C'est d'ailleurs celle que l'on remarque dès la frénétique entame "Dying Star". Les riffs acérés corroborent un serpent synthétique virevoltant, à la manière d'Amaranthe. Déjà, la déesse témoigne de talents enviables, se plaisant à parcourir de son léger vibrato couplets et refrains, dans la lignée d'Heidi. Sans être des plus mélodieux, ce titre nous embarque néanmoins chaleureusement dans l'aventure.
On monte d'un cran à l'écoute de son voisin, l'endiablé et electro "Rise". Les refrains tout comme les couplets s'avèrent plus souriants. Et, la technique instrumentale se fait plus impactante, notamment lors du passage où se succèdent une batterie fougueuse, un synthé ondulant, une guitare rayonnante, préalablement à une reprise vocale enjouée. Dommage que la fin de piste soit plus brutale que dégressive.

Au final, on parcourt cet opus sans souci d'accroche. Pas d'ombre au tableau, donc, si ce n'est une baisse de la charge émotionnelle procurée par "Requiem", ce qui ne remet nullement en cause ses qualités techniques. Sinon, quelques finitions sont encore à prévoir ainsi que quelques rares arrangements. Par ailleurs, peut-être qu'une présence plus en retenue des notes synthétiques permettrait aux autres musiciens de s'exprimer plus librement encore, quitte à y perdre en fibre electro. Enfin, un morceau instrumental aurait pu y trouver sa place également ainsi que quelques choeurs, afin de compléter le propos musical, au demeurant déjà convaincant.

Mais le groupe signe là une première mouture de longue durée au message musical fort et au sceau vocal des plus captivants. On l'aura compris, l'immersion est au rendez-vous à l'aune de cet mer limpide à la profonde agitation intérieure. Cet opus devrait vraisemblablement rencontrer un public élargi, notamment parmi les amateurs de metal symphonique à tendance mélodique, gothique ou electro. Souhaitons que ce groupe suive les traces de ses illustres prédécesseurs pour une carrière au long cours!



3 Commentaires

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frozenheart - 01 Fevrier 2015: Bonne chronique de ta part ericb4!
En ce qui me concerne, je connais ce groupe qui ne m'a jamais impressionné.
Je me suis ennuyé à l écoute de " Through Drakness And Light ".
Je trouve qu'il ne fait pas avancé le schmileblick, dans un genre ou les groupe comme The Hourglass deviennent trop nombreux !

Un album quelconque a mon avis!
ericb4 - 01 Fevrier 2015: Merci pour le compliment frozenhart.

Oui, c'est vrai, les groupes de ce style deviennent légion. C'est dans cette problématique-là que s'élance ce groupe, qui peut poser quelques soucis d'identité artistique.

Ceci dit, les lignes mélodiques sont d'une précision redoutable, l'orchestration et les solistes sont de bonne facture.
A la première écoute, on peut passer sous silence certains passages tout en nuances. C'était aussi mon cas. Mais, en insistant encore un peu, l'étincelle peut rejaillir à tout instant. On le doit aussi beaucoup à la tessiture très particulière et à une très large étendue du spectre vocal de la diva, que bien des interprètes pourraient lui envier.

Mais, en l'absence partielle d'une pointe supplémentaire d'originalité, on peut ne pas y adhérer. Sinon, en se laisser guider par l'émotion, peut-être que la magie finit par opérer!...
LeLoupArctique - 04 Fevrier 2015: L'album est dispo en téléchargement gratuit sur bandcamp, et je l'avais téléchargé il y a quelques mois. Il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, et je trouvais ça un peu gentillet, sans trop d'intérêt. J'irais le réécouter pour voir. Merci pour le papier.
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