Voilà bien une formation qui manque à être connue.
Drautran, condensé de Black
Metal traditionnel, de brutalité sonore ou encore d’influences pagan prononcées. Un Line-Up oscillant entre neuf et six membres, rien que ça, une démo dans les bagages et voici que ces bons petits allemands assènent le malheureusement trop faible public, qui les suit ou qui leur porte de l’intérêt, d’un fantastique Throne Of The Dephts, premier et unique album de leur discographie naissante.
Dans l’esprit, c’est une sorte de Patchwork entre différents thèmes musicaux, en référence à la première phrase de ma chronique, mais également à tout un ensemble d’influences précises ou passagères ayant trait avec un certain nombre de groupes soit dans un esprit similaire soit complètement éloignés. N’allez pourtant pas vous imaginer que
Drautran pond à tout va des sons sans homogénéité, c’est faux, la multiplicité des thèmes est remarquable et fait de cet album un excellent et rafraîchissant moyen de découvrir du sang neuf. En gros et malgré quelques rapprochements concrets plus que musicaux à Paysage d’Hiver ou
Lunar Aurora,
Drautran semblant vouloir afficher la même cadence musical que ces derniers, la jeune formation approche tout autant un concept assimilable à du
Pagan Black
Metal ou
Viking Metal qu’à du Black
Metal ou Ambiant Black
Metal. Bref, un condensé, un mélange d’influences que je trouve ici bénéfique.
Précédé d’Unter dem Banner der Nordwinde, démo sans intérêt majeur mais bénéficiant tout de même d’un son d’une excellente qualité, cet album me rallie à lui tout seul à la cause de nos jeunes talents. Doté d’un son à la fois très puissant et d’une clarté, voir d’une propreté, éclatante, nous sommes loin du standing
True, pour parler dans un certain jargon. Propre, puissant et enivrant. Claviers, percussions affutées et multiples riffs, trashi’s, rythmés ou linéaires, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Grossièrement, le principe de la brutalité entrecoupée de passages atmosphériques voir instrumentaux et acoustiques, ou tout simplement de semples aux claviers, prend ici tout son sens, accentuant, hormis la variété musicale, l’impression de perpétuel changement.
Pour ma part, c’est le genre de disque qui ravive chez moi de l’intérêt, que je perd malheureusement parfois, rien qu’un peu, en désespérant devant tel et tel album, attendu ou non, qui me laisse de glace, faute de déjà entendu ou de tentatives de renouveau désastreuses. Je n’accable pas les sorties actuelles, mais il faut se rendre à l’évidence, un certain nombre de groupes ont perdus de l’intérêt et les nouveaux venus peinent souvent à offrir du neuf.
Drautran, lui, m’a emballé. Surfant sur la vague de ce qui se fait de mieux dans un peu tous les domaines, ils nous sortent quelque chose d’homogène et de plaisant, et ça, c’est remarquable. Difficile alors de rapprocher
Drautran d’une formation étant donné la multiplicité, et là encore, c’est une démarcation intéressante.
Clin d’œil également à une pochette, digipack pour ma part, de toute beauté, autant dans les pages du livret que pour la couverture. Intéressez-vous en mes amis, ça en vaut la peine et c’est assez facilement accessible.
18/20
Paganwinter
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