Si la majorité des groupes allemands de Revival Thrash s'inspirent principalement de l'incontournable trio
Destruction-
Kreator-Sodom, c'est moins le cas avec les formations bavaroises.
La preuve avec
Delirium Tremens qui, après
Repent, propose lui aussi un Thrash
Metal influencé par la scène américaine, ou plutôt californienne.
Formé à Bamberg (ville située à deux cents kilomètres au nord de Munich) en 1996 par le chanteur Christian Lindner (alias Premutos/Rowdy Mütze Pipper/Mr. Mucki Mütze
Mean Machine) le line-up du groupe se stabilise avec les arrivées successives du bassiste Ralf Enskat (alias Death
Tormentor/Rowdy Roll/Ralle Ranandieschlaüch), du guitariste Christian Brehm (alias
Sadistic Dick Of
Destruction/Rowdy Rocket/
Brave Body Bitchslayer), et en 1999 du batteur Jochen Steger (alias Christ
Impaler/Rowdy Chambers/Kasper Kötzenthrash).
Delirium Tremens commercialise la même année "
Violent Mosh Ground", son premier disque auto-produit (et donc très mal distribué).
En 2001, après l'enregistrement du EP deux titres "
Rot in Hell", le groupe recrute un second guitariste en la personne de Patrick Weinstein (alias Rowdy Bad Bone/Buddy Butt Beer Bud).
Après avoir décroché un contrat avec le label
Merciless Records (
Cianide,
Mortem),
Delirium Tremens entre en studio en décembre 2003 enregistrer son premier véritable album.
Nommé "
Thrashing Warthogs", celui-ci sort en novembre 2004.
L'intro "Fucking Amazing" à peine terminée le groupe balance avec "
Worship Satan" un furieux Thrash
Metal similaire à celui exécuté par
Dark Angel sur "We Have Arrived" (1985).
Cette similarité avec le groupe californien, accentuée par les vocaux criards de Christian Lindner (Rowdy Mütze Piper) dont les intonations rappellent celles de Don Doty, perdure sur les rapides "Death From Behind" et "
Rot in Hell" (le fameux morceau qui figurait sur la démo de 2001).
Si
Dark Angel reste l'influence principale de
Delirium Tremens on se doit d'ajouter aussi celle d'
Anialator, notamment sur les puissants ""Balls Of
Fire" et "Army Of Death" qui déboulent après le punkisant "
Twisted Mind".
Cela peut paraître ridicule aujourd'hui, mais à la fin des années 80 les musiciens de Thrash
Metal et de Glam/
Hard Rock ne s'appréciaient guère.
Les premiers accusant les seconds d'être des poseurs sans talent, tandis que ces derniers répliquaient en affirmant que le Thrash
Metal n'était pas de la musique mais du bruit.
Or après s'être inspiré de l'un des groupes majeurs du Thrash
Metal, étonnamment
Delirium Tremens clôture "
Thrashing Warthogs" en reprenant (sans le dénaturer) "
Paradise City" de
Guns N' Roses qui, sans être un groupe de Glam/
Hard Rock, fut (avec Mötley Crüe et
Ratt) l'une des figures emblématique du
Hard Rock Américain sur laquelle les fans de Thrash
Metal adoraient cracher (comme quoi, avec le temps, les choses changent) !
En 2006
Delirium Tremens sort le mini album "
Drink, Kill, Fuck, Die - the Rock'n'Roll EP" puis en 2014 l'album "
Read My Fist", deux enregistrements qui voient le groupe abandonner le Thrash
Metal Californien pour s'adonner à un Speed Rock Motörheadien.
Trois ans après la sortie, en édition limitée, de son dernier disque
Delirium Tremens se sépare dans l'indifférence générale.
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