Thorns ? Kézakoi ? Et oui, ce groupe est malheureusement peu connu… et pourtant ! et pourtant, il faisait parti des tarés pas bien dans leur tête de l'Inner
Black Circle. Bon, alors c'est un mauvais groupe, c'est pour ça qu'il n'est pas connu, se dira-t-on. Et bien non !
Thorns, avec son unique album, a signé un des meilleurs albums de black. Mais pourquoi n'est-il pas très connu alors ? Un seul album, ou alors sa trop grande ouverture d'esprit qui a du rebuter nombre de « true ». En effet,
Thorns se situe dans un mélange entre un black metal ultra-froid et mécanique, des sonorités bizarre qui correspondraient à ce qu'on appelle actuellement « indus » ; pour renforcer cela, des rythmiques mécaniques, martiales voire même militaristes, avec
Hellhammer aux live-drums, monstrueux de rigueur et d'efficacité, dans un de ses meilleurs enregistrements. Il semble même pas mal s'amuser avec ses petites cymbales et ses gros toms, le chenapan (il est content). A propos du line-up, que des grandes figures, de
Hellhammer en tueur de peaux à sieur Satyr
Wongraven en auto-égorgement. Sa voix se fait très dure, collant très bien avec la rapidité de HH et les riffs de guitares, acérés et froids, très malsains et presque dissonants par moments. L'artwork a tout de cette nouvelle vague de black metal moderne et avant-gardiste, et même si il semble dater de 2001, cet album a mis dix ans à pouvoir sortir ! Snorre Ruch (compositeur et leader du projet) a en effet eu quelques démêlés avec la justice, à propos d'un certain Christian qui aurait pas été gentil du tout avec un certain Oystein. Mais revenons à l'album. Nous en étions à l'artwork, tout à fait dans la mouvance de l'album : un dépliant avec des montages à base de photos, et même de pellicules (ont pourrait croire à de la pub pour le Ilford HP5
Plus). La musique est froide sur tout l'album, touchant presque le sympho par moments , ou alors l'ambiant (le magnifique «
Underneath The
Universe »). Ce qui est étrange avec cet album, c'est qu'il ne s'appuie presque sur aucun « canon » black de l'époque : les riffs, autant que la batterie, ne se retrouvent dans aucun autre groupe d'avant.
Thorns joue donc ce qu'on appellerait du « black-indus », et on voit que, malgré le fait qu'il ne soit pas ultra-connu, ce groupe a influencé de nombreux groupes et albums : MeZZerschmit, « Grand Declaration Of
War » de
Mayhem, «
Volcano » de
Satyricon,
Thee Maldoror Kollective, cependant ces albums sont bien inférieurs à
Thorns de ce point de vue, car ils n'ont pas su retrouver cette atmosphère maladive et ces riffs dissonants qui collent si bien avec l'atmosphère martiale et mécanique et la double pédale effrénée.
Morceau recommandé : «
Underneath The
Universe », part II.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire