Liste des groupes Hard Rock The Treatment This Might Hurt

L'âge d'or du Hard Rock ne date pas d'hier mais depuis quelques années, de jeunes mais talentueuses formations redonnent à ce style un peu d’électricité, histoire de faire bouger les chaumières aux sons de guitares bien rythmées et de tubes à gogo. On pensera évidemment à Airbourne qui ont déjà montré un gros potentiel sur "Runnin' Wild" mais aussi à leurs confrères de Koritni ou encore aux Espagnols de '77 qui rendent un bel hommage à AC/DC.

Ici c'est The Treatment (groupe nous venant tout droit du Royaume-Uni et ayant fait pas mal de dates en première partie d'Alice Cooper, rien que ça !) qui est à l'honneur avec leur premier opus qui, en cette période de fêtes et de bons gâteaux, mériterait bien de finir dans votre discothèque. Car si le rhume vous a malheureusement atteint en ces jours frisquets, nous avons ici un petit traitement (elle était facile, je vous l'accorde) auditif à vous faire parvenir.

Le Hard Rock de nos jours manque souvent d'originalité. J'entends par là que les groupes, aussi bons soient-ils, se reposent souvent sur des bases entendues un bon million de fois. Défaut ou pas, tout dépend du point de vue mais pour ma part, cela ne me dérange pas du tout. Et tant mieux car sinon, cet opus me serait surement passé à coté. Vous l'aurez compris, The Treatment fait dans le classique : du riff accrocheur, du refrain que n'importe qui pourra reprendre à tue-tête et pour rester dans l'originalité, une voix classique de chez classique.

Oui mais bon, quand c'est bon je dis oui ! Car quand on entend vibrer les notes d'un "Departed" ou encore d'un "I Want Love" bien punchy qui mettra l'ambiance à n'importe laquelle de vos soirées, on ne peut qu'adhérer. Les deux guitaristes (Ben Brookland & Tagore Grey) envoient un son rappelant quelques fois Danko Jones, c'est à dire des riffs aux rythmiques simples mais bougrement entrainantes ("Shake the Mountain", "The Doctor"). Accompagnés par Swoggle à la basse qui, malgré un jeu assez classique voir banal par moment, pousse le rythme efficacement et un batteur (Dhani Mansworth) qui, techniquement classique lui aussi, martèle suffisamment bien ces fûts pour nous faire hocher la tête durant les douze chansons de l'album.

Les solos sont aussi de la partie mais de façon assez concise comme pas mal de formations actuelles. Ici, on ne trifouille pas sa guitare pendant de longues minutes de solos dantesques comme les groupes pouvaient le faire jadis. Non, on se contente d'un petit solo bien sympathique, histoire de s'amuser un peu et on repart de plus belle sur le couplet ou le refrain selon les chansons.

Matt Jones (le chanteur) possède une voix très (et peut-être trop) classique, ce qui fait que le groupe peine à se démarquer. Si le bougre chante plutôt bien , il faudrait qu'il arrive à s'améliorer, peut-être grâce aux performances vocales qu'il pourrait posséder ou en poussant un peu plus sur sa voix (on le sent hésitant par moment), histoire de renforcer le coté entrainant des chansons. Néanmoins, ne lui jetons pas la pierre en pleine poire car pour un premier opus, cela reste très convenable. Espérons néanmoins qu'il développe son style et sa voix dans le prochain opus (si prochain opus il y a !).

Les chansons sont généralement composées de la même façon : Couplet plutôt doux, refrain énergique qui reprend quasi tout le temps le titre de la chanson et un petit solo pour boucler la boucle ! Il en ressort des titres prenants tels que "I Want Love" cité plus haut mais aussi "I Will Be There", "Stone Cold Love" (mise en temps que Bonus Track) ou encore "Lady of The Light". Rajoutez à cela, une pochette affublée d'une infirmière à qui on ne confierait pas notre vie et vous obtenez "This Might Hurt", premier opus de ce jeune groupe qu'est The Treatment.

Classique ? Déjà vu ? Simpliste ? Oui mais efficace ! Alors, même si ça ne révolutionne pas le Hard Rock, The Treatment signe ici un premier album entrainant et au fond, c'est exactement ce qu'on lui demande. Il ne nous reste plus qu'à attendre la prochaine galette du groupe. Et en attendant, je me passe un petit "The Doctor" histoire de bien finir la soirée !