Richard Lederer, la moitié de
Summoning, s’investit beaucoup dans deux projets solos,
Die Verbannten Kinder Evas et celui-ci,
Ice Ages, dont le nom en dit long sur l’atmosphère qui se dégage de sa musique. Ici, pas de guitare, le son est électronique, électrique, glacial. Tout repose sur la complexité des percussions et sur la froideur des mélodies. Et ne vous méprenez pas, cela n’a rien à voir avec la musique de
Summoning !
Une chose est certaine, entre
Strike the Ground et ce Killing
Emptiness, la vision des choses de Richard Lederer n’est pas devenue plus optimiste, au contraire. Les atmosphères de
This Killing Emptiness sont encore plus lourdes et glaciales. On sent un réel travail sur les sonorités et les atmosphères et c’est probablement ce qui fait la force de cet album enveloppé dans un écho glacial. Par contre, si la production est meilleure, on peut regretter que Mr Lederer n’ait pas cherché à se renouveler davantage par rapport à son premier opus. Mais vu la qualité de ce travail on ne peut que lui pardonner.
Toi qui portes des préjugés envers le dark industriel tu peux t’arrêter là dans ta lecture ! Si certains diraient que c’est un genre de medley entre du metal et de la techno (mais bon faut pas pousser le bouchon trop loin) c’est juste du dark indus metal !!! Vous aimez
Summoning ? Et bien sa ne veut pas du tout dire que vous aimerez cette musique là, si spéciale! Mais toi, petit aventureux en quête de nouveaux sons, et bien ce groupe, ou devrais-je dire one-man band n’attend qu’à être écouté! Le mieux c’est encore que vous écoutiez pour ensuite, oui seulement ensuite, donner vos impressions !!
Très électrique dès le début,
Far Gone Light pose les bases de ce qui est “l’atmosphère
Ice Ages”. Après une petite intro instrumentale arrive le chant de Richard Lederer qui, contrairement à ce que j’ai pu lire je ne sais où n’est pas modifiée par ordinateur. Sa voix est donc belle et bien la sienne ! Le "chant" reste très en arrière, noyé dans l’instrumentale. Si ce n’est à mes yeux pas le meilleur morceau de l’album, il n’en est pas moins une très bonne ouverture.
Lifeless Sentiments était jusqu’à il y à peu mon morceau préféré de l’album, non pas que je ne l’aime plus, simplement une autre piste se trouve être beaucoup plus intéréssante. Ce morceau dépose une atmosphère lourde, pesante, avec des percussions extrêmement présentes et oppressantes. Si
Far Gone Light ne possède pas de refrain,
Lifeless Sentiment, lui, en possède bien un et chanté d’une voix dont seul Richard a le secret. S’il a déjà expliqué plusieurs fois sa façon de chanter, je connais peu de personnes qui réussissent à l’égaler. Enfin, vers la fin de la piste le refrain en devient que plus en plus électronique rien que dans la voix qui devient inhumaine.
Voilà l’un de mes deux coups de cœur de cet album. The
Fiend montre clairement cette complexité des rythmes qui s’enchevêtrent pour donner un tout assez étrange. Si le début se révèle, il est vrai, extrêmement électronique je vous demanderais s’il vous plaît de ne pas rapprocher cela de la techno. Le synthé débarque en arrière pour accentuer le coté “musique d’une autre planète” et la voix de richard qui apparaît ne fais qu’amplifier la beauté du morceau. A noter que le refrain de ce morceau est l’un des plus beau de l’album. La voix se perd devient de plus en plus distante comme s’évaporant, derrière les percussions, boîtes à rythmes assourdissantes qui ponctuent la composition de façon très ardue mais qui accrochent extrêmement à l’oreille. I Come For You est très, très … ahurissante, étrange, bizarre, complexe, mais simple d’écoute. Elle est aussi plus reposante comparée aux précédentes même si la boîte à rythme n’a pas disparu pour autant.
Plus lente et plus atmosphérique, elle est l’une des plus facilement écoutable pour qui ne supporterai pas ce genre de musique.
Enfin nous voilà arrivés au moment où l’on se dit vraiment que cette musique est le fruit d’un génie: The Last Time. S’il vous plaît évitez les comparaisons avec
Rammstein (Sektor, pas la peine de me le ressortir !!!) car cela n’a en fait rien à voir du tout. Le morceau signe le retour de la boîte à rythme et de la voix si particulière de R.L. qui nous offre ici le plus beau des refrains de ces deux premiers albums. Et cette fois-ci il parvient à traverser tout ce vacarme environnant pour parvenir jusqu’à nos oreilles.
Lost In Daze est une magnifique conclusion à cet album. Les rythmes sont ici fragmentés, comme un bruit qui s’écho à travers un paysage désolé... vision qui nous envahit tout au long de l'écoute de cet album.
C'est pas mal du tout.
Et c'est grâce à toi que je connais ce groupe :)
Cet album est tout simplement génial, il n'y a rien a jeter même les morceaux plus "simplistes" comme "I come for you".
Il n'est pas mentionné le morceau "This Killing Emptiness" dans la chronique qui est à mon sens le meilleur morceau de l'album. Écoutez ça au casque et la reprise de l'intro à 2min15 après une montée chaotique c'est hérissage de poils garanti!!!
Jettez aussi une oreille sur la reprise du morceau "Alone" de Acylum.
Le seul hic c'est que c'est album est aujourd'hui quasiment introuvable pour un prix décent... A moins que quelqu'un ait un bon plan?
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