This Is the Time...

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14/20
Nom du groupe Nerhium
Nom de l'album This Is the Time...
Type EP
Date de parution 10 Août 2018
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Forgotten
 04:12
2.
 Magic Forest
 05:30
3.
 Fear
 05:09
4.
 Reborn
 05:30

Durée totale : 20:21

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Nerhium


Chronique @ ericb4

23 Août 2018

Un outsider bien inspiré avec lequel il faudra compter...

Parmi les nombreuses formations metal symphonique sud-américaines à se produire de nos jours, du moins, à l'échelle locale, rares sont celles à ne pas avoir subi, directement ou non, l'influence des premières esquisses de Nightwish. Et ce jeune quintet chilien originaire de Santiago, sorti de terre en 2016, ne fera pas exception à la règle. On le comprend d'autant mieux qu'en 2014, les cofondateurs du combo -Juliett Carrasco, mezzo-soprano aux modulations proches de celles de Manuela Kraller (ex-Xandria), Roberto Contreras, à la batterie, et Sebastián Pino, à la basse- avaient déjà créé un groupe local dénommé Numbria, exclusivement dédié à des reprises de titres de l'illustre collectif finlandais. Peu à peu, le projet s'est affiné d'un point de vue compositionnel et mélodique, et solidifié sur les plans logistique et technique, avec la récente intronisation de Fernando Ortega, aux claviers, et de Oscar Donoso, à la guitare. Et les premières pages de leur histoire n'allaient pas tarder à s'écrire...

Si son œuvre recèle une forte influence de Nightwish, mais aussi Xandria, Dark Sarah, Diabulus In Musica, ou encore Sirenia, le combo chilien a également apposé son sceau sur chacune des quatre pistes de cet introductif EP répondant au nom de « This Is the Time... ». Sur les quelques 20 minutes d'une rondelle estampée metal heavy mélodico-symphonique, on décèle un message musical à la fois épique, tonique et envoûtant, où la dynamique rythmique typiquement heavy s'harmonise avec les samples d'orchestration dispensés. A cet effet, nos acolytes ont fait preuve d'un travail en studio aussi opiniâtre que minutieux, ne nous octroyant ces portées que deux années suite à la création du groupe. Le temps pour nos cinq compères d'affûter leurs arrangements instrumentaux, de soigner la qualité des enregistrements, limitant de fait les notes résiduelles. Toutefois, on regrettera un persistant sur-mixage de l'instrumentation au détriment des lignes de chant et des finitions encore lacunaires. Mais embarquons plutôt dans la petite goélette...

Lorsqu'ils évoluent sur des charbons ardents, nos cinq gladiateurs ne font planer aucun doute quant à leurs intentions d'en découdre, réussissant à nous happer sans avoir à forcer le trait. D'emblée, le chaland restera sous le joug des sémillants gimmicks guitaristiques corroborés aux radieuses envolées lyriques de la sirène dont se pare « Forgotten » ; subtile et magnétique manifeste typiquement ''nightwishien'' doté d'une hypnotique ligne mélodique et d'insoupçonnées variations rythmiques. Dans cet océan de félicité, on ne résistera que malaisément à la vague de submersion qui va s'abattre sur nos tympans alanguis. Dans cette mouvance, l'impulsif et ''xandrien'' « Magic Forest » imposera à nos pavillons la tonicité de sa basse vrombissante et la fulgurance de ses accélérations rythmiques. Et ce, corrélativement à d'impactantes rampes synthétiques et un flamboyant solo de guitare. A la maîtresse de cérémonie, par le truchement de ses limpides volutes, de compléter un tableau déjà richement orné et de nous aspirer par là même.

Parfois, la cadence s'accélère d'un cran, la galette nous intimant alors d'esquisser un headbang bien senti. En témoigne le tempétueux « Fear » qui, dans le sillage de Diabulus In Musica, avec un zeste de Sirenia, distille à la fois une frondeuse rythmique, un tapping martelant et un legato à la lead guitare que pourrait bien leur envier Lanvall (Edenbridge). Mordant à souhait, cet effort aux accents power symphonique emprunte également une sente mélodique des plus infiltrantes. Mis en exergue par les seyantes patines oratoires de l'inspirée mezzo-soprano, ce sanguin manifeste, d'un battement de cils, attirera dans ses filets l'aficionado du genre. C'est également sans crier gare que déboule le saillant et chevaleresque « Reborn » qui, dans la lignée de Dark Sarah, trouvera, lui aussi, les clés pour nous rallier à sa cause. Suivant un cheminement harmonique propice à l'enivrement de nos sens, pourvu d'une indéfectible énergie et de refrains catchy, tenter d'opposer une quelconque résistance à ce troublant méfait serait une entreprise bien vaine.

Arrivé au terme de parcours, on éprouvera l'irrésistible désir d'y revenir, histoire de goûter à nouveau à cette ronde de saveurs. C'est dire que si l'on est interpellé par le potentiel technique et surtout mélodique de la formation chilienne, le soin apporté à l'ingénierie du son n'est pas étrangère à cet état de fait. Et force est d'observer que la troupe a beaucoup appris de ses prédécesseurs, et qu'à son tour, elle livre de frissonnants instants, parvenant dès lors à nous retenir plus que de raison.

Cela étant, délivrant de captatrices suites d'accords et de grisantes reprises, nos gladiateurs nous immergent toutefois dans des mélodies convenues, ayant hésité à franchir le pas de la prise de risque qui, pourtant, aurait contribué à les démarquer de leurs homologues que l'on compte aujourd'hui par centaines. D'autre part, on regrettera un cruel manque de diversité atmosphérique, rythmique et vocal ainsi que des exercices de style tendant à la stéréotypie. Mais pour un premier essai, le groupe s'en sort honorablement, lançant un message fort à la concurrence locale. Bref, un espoir du metal symphonique avec qui il faudra sans doute compter...


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