Thin Ice

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14/20
Nom du groupe DRH
Nom de l'album Thin Ice
Type Album
Date de parution 12 Octobre 2018
Style MusicalJazz Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Rift
 
2.
 Fooled
 
3.
 Thin Ice
 
4.
 The Path
 
5.
 Black Chewing Gum (Live)
 
6.
 Smoking Bluffer (Live)
 

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DRH


Chronique @ Groaw

12 Octobre 2018

Avec Thin Ice, DRH nous transporte dans un royaume aux 1001 sensations

DRH, non pas la directrice ou le directeur des ressources humaines que vous croisez chaque matin dans la salle de pause ou dans son bureau aux odeurs plutôt louches, mais Dark Rock Hallucinogène est un quatuor venant tout droit de notre belle France, d’une capitale gastronomique où il fait toujours plaisir de boire un bon cru ou manger une bonne tarte praline : Lyon.

Olala mais un nom de groupe où il y a le mot Rock dans une chronique d’un site de metal, qu’est-ce que c’est que cela ? Mille millions de mille sabords, bachi-bouzouk, patagon de zoulous, ectoplasme à lunettes, je me ferais injurier par le Capitaine Haddock lui-même pour avoir oser faire ce sacrilège. Mais bon, si vous avez bien suivi, vous allez comprendre que Thin Ice, le second opus de nos français renferme bien des surprises, à noter déjà un artwork très atypique mais néanmoins réussi d’un batteur à la tête de poisson chevauchant un cochon.

Une sorte de folie, de clownerie et d’authenticité que nous allons parfaitement retrouver dans ce petit album. A commencer par « Rift », morceau complètement décalé et qui, aux premières écoutes, est très déstabilisante. On est d’abord stupéfait par cet intro et ce saxophone complètement délirant, presque criard, ajoutant une dose d’extravagance et d’expérimentation. Puis, au fur et à mesure, ce dernier vient s’intégrer au reste de l’instrumental comme si notre folie n’était que passagère. Mais non, elle n’était pas épisodique car elle reviendra telle une mouche qui bourdonne, hâtive et virevoltante.

On retrouve dans ces notes, des petits airs de Frank Zappa. A la fois expérimental et progressif, il est difficile de le classifier tant il reprend des éléments de différents genres sans pour autant en faire une parfaite caricature. On ne s’ennuie pas tant nous sommes agréablement surpris par ces changements parfois osés mais bien maîtrisés, donnant la vision d’un Jazz metal novateur et moderne.

Et notre voyage dans les illusions et dans la bizarrerie n’est pas prêt de s’arrêter de sitôt. Toujours dans une certaine mélancolie et dans une ambiance tordue et inquiétante, Fooled semble aspirer l’auditeur dans une comédie plutôt macabre, emmené par la triste vie de Stainboy (l’enfant tâche), abandonné par ses parents lors de sa naissance et devant travailler pour la police en capturant des parias. Une certaine pitié en quelque sorte que l’on retrouve avec le saxophone pleurant et même dans l’instrumental dans son ensemble mais aussi un semblant de danger lorsque le tout monte en puissance. On fait face à des touches un peu plus atmosphérique et à une certaine sensualité montrant une nouvelle fois la facilité déconcertante de notre quatuor à nous captiver dans leur monde sinueux mais agréable.

Là où on retrouvera sans aucun doute une réelle déraison du saxophone, c’est sans aucun doute dans le titre éponyme, très agressif, toujours dans des touches expérimentales et progressives mais peut-être un peu trop vigoureuses, ce qui donnera l’impression d’être un peu perdu. Surtout lorsque l’on arrive juste après sur des aspects de ballade aguicheuse, toujours sombre aux sonorités de King Crimson.

En ce qui concerne les titres live, il s’agit de deux morceaux présents sur le précédent opus mais gardant la même lignée que les précédentes chansons : subtiles, étranges mais ensorcelantes. Je vous laisserai également l’occasion d’écouter la fin de la dernière offrande, tordante, surprenante, croustillante et complètement démesurée qui vient conclure de manière totalement inattendu un album admirable.

Avec Thin Ice, DRH nous transporte dans un royaume aux 1001 sensations où il sera le seul Roi. Nos musiciens offrent une maîtrise à tout épreuve de leur style et de leur instruments donnant un résultat totalement improbable mais presque incomparable, un album unique en son genre qui plaira ceux qui apprécient l’expérimentation et la fraicheur de la modernité. Un voyage dont vous ne ressortirez sûrement pas indifférent et qui pourrait vous apprendre une nouvelle vision du Jazz Metal.

3 Commentaires

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TheReverend13 - 12 Octobre 2018:

Intéressant, merci pour la chronique ! Je vais aller écouter ça de ce pas !

JeanEdernDesecrator - 13 Octobre 2018:

J'ai écouté que le morceau de la vidéo pour l'instant, j'aime beaucoup. Un mélange entre Mr Bungle, Shining, mais plus calme. Le coté barré mais avec de la nuance met en valeur leur musicalité.

Par contre, je trouve le son de gratte un peu cheap comparé au reste.

Mais il va falloir que j'écoute ça en entier...

Groaw - 13 Octobre 2018:

Je peux t'assurer que sur le titre éponyme, tu vas bien l'entendre, et peut-être même un peu trop, comme écrit dans la chronique. Mais c'est vraiment le seul point que je peux vraiment reprocher car pour le reste, ambiance et construction ont été réalisées avec brio.

L'album est disponible en entier sur la chaîne d'Apathia Records si jamais ;)

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