Formé il y a près de treize ans, le sextet répondant au nom d'
Elmsfire n'avait jusque là sorti qu'une seule démo auto-produite en 2008. Cette année pourtant, les allemands signent un contrat avec l'écurie
Massacre Records, déjà créditée de plusieurs productions de qualité cette année. La première impression fournie par l'artwork a de quoi nous rebuter. Il est tout de même incroyable de voir, sur un album sorti chez un label sérieux, un artwork aussi moche, représentant une sorte de gorgone verdâtre avec des ailes à la Batman qui semble s'agripper à la rembarde d'une navire, le tout dans une ambiance grisâtre étant sensée rappeler une tempête. Au delà de l'aspect esthétique, cet effet visuel désastreux aurait pu nous faire croire que nous avions affaire à une enième clone "cheap" et sans interêt et nous serions ainsi passés à côté de cet album.
Heureusement, le concept est déjà bien mieux ficellé que l'artwork. Au travers de ces huit titres, "
Thieves of the Sun" nous raconte des histoires de marins, antiques ou modernes, ayant eu à affronter des fortunes diverses, entre péripéties maritimes et conflits avec des entités surnaturelles. On s'attend donc à une oeuvre épique. Et dès le morceau introductif, "Towards The
Gates Of Hercules" on est tout de suite mis dans l'ambiance par ce titre narré à la
Rhapsody et cette musique de fond épique qui va crescendo et laisse tranquillement monter le suspense.
On attaque alors directement dans le vif du sujet avec l'excellente "
Worth A Tale", particulièrement entraînante, n'étant pas sans rappeler, dans le chant comme dans cette faculté à créer des mélodies poignantes, les illustres compatriotes de
Blind Guardian. Des titres comme celui-ci, évoluant dans un power/heavy mélodique mais surtout épique, il y en aura d'autres sur cet album. "Stormchild" et sa superbe intro mais également "
Thieves of the Sun" partageront ce goût pour les refrains entêtants, les guitares prépondérantes et les mélodies bien ficellées.
Mais les allemands varient également les plaisirs en nous offrant des compositions diversifiées, montrant ainsi qu'ils peuvent officier dans tous les domaines ou presque avec brio. Ils offrent un terrain d'expression idéal à leur vocaliste sur "Eolian" ou les instruments se mettent en retrait pour mieux permettre à Erdmann de pousser sa voix et d'ainsi montrer son aisance, avant de revenir le soutenir dans une deuxième partie de morceau endiablée. Sur les deux compositions les plus longues, nous ne sommes pas non plus déçus. La très heavy "
Ahab" nous raconte la tragique histoire du héros de "
Moby Dick" tandis que "Taipouri Ake Tonu Atu" se concentre sur des ambiances exotiques, tout en nous déroutant par ses couplets très "dark".
Finalement, et même si l'on pourrait regretter que des morceaux relativement longs ne possédent aucun aspect progressif, cet album est une surprise plus qu'agréable. Pour un premier essai après treize années d'existence, Elmsifre nous livre un disque inspiré et très appréciable. Même si la scène power/heavy est très riche en productions de qualité variable, il se pourrait bien que le groupe allemand parvienne, à long terme, à se faire une place au soleil. Une chose est sure néanmoins après cet album, c'est que nous n'aurons pas à attendre aussi longtemps pour écouter de nouveau les allemands, qui pourraient refaire parler d'eux bien plus tôt...
Pour ma part, je ne connais pas ce groupe mais je vais peut être commencer à écouter quelques titres.
Juste une p'tite faute de frappe que j'ai remarqué lol, c'est artwork et pas "artowrk"
Sinon Bravo :)
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