Après plusieurs disques de musique atmosphérique en tous genres, j'en viens parfois à réclamer ma dose de violence. Aujourd'hui, il me fallait quelque chose qui défouraille, aussi n'ai-je pas hésité à me rabattre sur la dernière création des Marseillais de
The Dawn, livrant leur deuxième album après «
Loud Tunes and Furry Tales » en 2006 et le split avec Every
Reason To... .
Bien inspiré par
Converge,
Cursed ou
Today Is The Day,
The Dawn nous propose un Hardcore chaotique et noisy déjà bien mûr, la preuve en est que Scott
Hull (
Agoraphobic Nosebleed,
Pig Destroyer) se chargera du mastering de l'album. Clairement penché du côté de la grande vague Hardcore de la fin des années 90, les Marseillais nous livrent donc leur deuxième album : «
They Die Better That Way », orné d'une pochette plutôt bien inspiré dans son style.
Musicalement parfois proche de Céleste, mais en beaucoup moins crade, nous pouvons séparer cet album en deux parties : les titres courts et les longs. Onze titres ne dureront pas plus de deux minutes trente. Durant ces multiples courts laps de temps,
The Dawn nous balancera un Hardcore burné tout ce qu'il y a de plus classique. Si les riffs ne seront pas réellement marquant, la faute surtout à une tendance à ne pas s'éloigner du chemin de ses aînés, le groupe se suffira à lui-même en multipliant frappes rapides et brutales, guitares en saturation constante, usant de dissonances sourdes plus que de raisons. L'excellente production se chargera de mettre en avant les ambiances brutes du groupe, même si on regrettera trop peu de variations dans les intenses hurlements de Nico. Ainsi, si l'ensemble se voudra plutôt bien exécuté dans la majeure partie de l'album, il en demeure certains passages un peu plus lourds.
Le côté "fin de chanson, mais en faite, non" reproduit quatre fois sur « Génocide », le titre qui tente d'être plus violent que la violence elle-même avec « Neon Lights », le côté très répétitif de plusieurs pistes... Et d'autres passages d'être nettement plus réjouissants : le côté très schizophrène de « Let Me Go », les cris complètement fous sur un ensemble frôlant le Black avec «
Alien » et « Utrum
Virgo Maria
Semen Emiserit in Copulatione Cum Spiritu Sancto », ou même les très légères incartades plus Post-Rock et mélodique de « The
Question ».
Trois titres se démarqueront, donc. L'introduction «
Dive », très lente, les inspirations malsaines
Sludge/
Doom voulu par le groupe sont plutôt bien emmenées, surtout en dualité avec ce chant terriblement écorché. Inspirations encore une fois présente sur « Turn Around and Shut the Fuck Up », même si on se retrouve simplement avec une autre version de «
Dive ». L'ensemble plus Post-Hardcore de « Holy Fear » se voudra également très intéressant. La basse dominera nettement l'ensemble, alors que le groupe testera de nombreuses choses, comme une coupure et une conclusion mélodico/atmosphérique ou bien des cris nettement plus émotionnels dans leurs violences débridées.
Ainsi, sans être un recueil d'originalité, ce deuxième méfait de
The Dawn contentera sans nul doute les adorateurs de Hardcore brutal sans concessions. Pour le reste, «
They Die Better That Way » use de riffs classiques et de mélodies déjà bien entendu ailleurs, il y a beau y avoir du travail et du talent, ceux-ci demandent encore nettement plus de temps et un brin de maturité supplémentaire pour s'exprimer volontairement. Mais c'est en très bonne voie, dans tous les cas.
— Just an ellipsis —
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