Theomachia

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16/20
Nom du groupe Spearhead (UK)
Nom de l'album Theomachia
Type Album
Date de parution Avril 2011
Enregistré à Orgone Studios
Style MusicalDeath Black
Membres possèdant cet album57

Tracklist

1. Eschatos 01:11
2. The Lie of Progression 03:19
3. Kshatriya 03:12
4. Perdition Tide 03:39
5. Polemos Pater Panton 04:34
6. Praesagium 01:08
7. Herald the Lightning 05:00
8. Prey to the Conqueror 03:33
9. Autocrator 03:33
10. To Slake the Thirst of Ages 03:40
11. Aftermath 04:09
Total playing time 36:58

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Spearhead (UK)


Chronique @ BEERGRINDER

21 Mai 2011

Plus rapide, plus efficace, plus personnel, plus homogène, plus violent,...irréprochable en tous points

Après la blague Impiety sortie l’hiver 2011, les adeptes de Agonia Records attendaient ce nouveau Spearhead au tournant, mais contrairement aux singapouriens, les anglais n’ont heureusement pas décidé de la jouer mou du genoux. De retour avec un album aux paroles conceptuelles traitant de l’ascension puis de la chute de la race humaine, Barghest et ses sbires apparaissent plus remontés que jamais.
Decrowning the Irenarch sorti il y a 4 ans montrait déjà une évolution substantielle par rapport à un premier album Black / Death pas indispensable, mais ce Theomachia (2011) a franchi un palier. Tout en étant dans la même veine, cette nouvelle offrande explose allègrement la précédente.

Malgré un riffing implacable et une ambiance Evil de tous les instants, Decrowning the Irenarch avait plusieurs défauts, notamment ces accélérations attendues maintes fois et qui ne venaient jamais, mais surtout le son des triggers assez désagréable de la batterie, vraiment hors de propos pour une musique se voulant pure et sans reproches… Message reçu 5/5 : le kit du sessioniste Torturer (Belphegor, …) sonne ici le plus naturellement du monde, comme au bon vieux temps où on installait des micros devant chaque élément de batterie. On ne peut que se féliciter que les rosbifs aient laissé tomber le Hertz pour le Orgone Studio de Londres.
A noter qu’un soin tout particulier a été apporté à l’artwork, sensé représenter la splendeur et la domination romaine (avant la décadence).

Eschatos et son riff imposant font un titre / intro particulièrement alléchant, avant The Lie of Progression qui débute avec un Death / Black / Thrash tranchant, avant de lâcher des monstrueuses accélérations qui ne sont pas sans rappeler Angelcorpse, la voix éraillée de Barghest ressemble d’ailleurs beaucoup à celle de Pete Helmkamp.
L’énergie déployée notamment sur Perdition Tide n’a rien à envier aux floridiens, les anglais reprennent une partie de la recette, mais la méthode de composition s’avère bien différente : Angel Corpse ralentit très rarement, tandis que Spearhead est plus avare de plans rapides, ces derniers n’ont que plus d’impact lorsqu’ils déboulent (2 : 22 Polemos Pater Panton).

Un autre élément est décisif sur Theomachia, il s’agit des lead de Anaximenes : mordantes, précises et directes, à 100 lieux des méthodes « m’as tu vu » parfois en vogue à l’heure actuelle. Il est amusant de constater une progression aussi fulgurante chez le combo emmené par Barghest alors que c’est justement le thème sur Theomachia, espérons seulement que le déclin annoncé dans les paroles n’ai pas lieu pour les sujets de sa majesté après un tel sommet.

Prey to the Conqueror donne un excellent panorama global du savoir faire des deathsters : ambiances épiques et guerrières omniprésentes, riffs incisifs avec précisions militaires (1 : 10), furie Death / Black sans pitié, et solo vif et impitoyable. Praesagium, morceau instrumental néo classique grandiloquent, joue parfaitement son rôle de liant dans le concept avant Herald the Conqueror aux accents Morbid Angel prononcés (époque Domination), avec une fois de plus un solo redoutable de Anaximenes (l’histoire ne dit pas si il y a lien de parenté avec Jeremy, lui aussi romain car joueur de l’AS Roma).
Visiblement influencé tant par Angelcorpse que par le Black / Thrash australien (Gospel of the Horns, Deströyer 666, etc…), Spearhead a enfin digéré son background pour en faire quelque chose de personnel, et surtout diaboliquement efficace, démonstration parmi d’autres sur le terrible break de To Slake the Thirst of Ages (1 : 52).

Mieux produit, plus rapide, plus efficace, plus personnel, plus homogène, plus violent, plus implacable, avec ce troisième full-lenght irréprochable en tous points, Spearhead a mis monsieur plus dans ses valises pour proposer ce qui est de loin leur meilleur album.
Vu l’orientation qu’a désormais choisi Morbid Angel sur Illud Divinum In Anus, Theomachia pourrait jouer un rôle non négligeable et s’imposer comme l’un des meilleurs disques Death Metal de 2011, cela dit ne pas être signé chez Nuclear Blast constitue de nos jours un obstacle de taille à cet accomplissement…

BG

17 Commentaires

11 J'aime

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BEERGRINDER - 21 Mai 2011: "La voix de Barghest est remarquable, on oublie qu'il tient une basse dans les mains."

Non, pas pendant les sessions studios ou alors c'est du masochisme.
BEERGRINDER - 21 Mai 2011: Absolument pas, mais je n'y manquerais pas si j'en ai l'occasion.
ArchEvil - 22 Mai 2011: " Spearhead est plus avare de plans rapides, ces derniers n’ont que plus d’impact lorsqu’ils déboulent (2 : 22 Polemos Pater Panton). "


Entièrement d'accord, et c'est ce qui fait la force de l'album, pas spécialement rapide dans l'ensemble, juste qu'il appuie ses embardées avec une justesse impressionnante.

Dans l'ensemble, assez satisfait de cet achat, sans vraiment proposer quelque chose de transcendant pour moi, les riffers de Spearhead donnent tout ce qu'ils ont, un album beaucoup plus nuancé qu'il n'y paraît mais qui garde une force de frappe sans compromis.

Merci pour la chro.
Mouton - 22 Mai 2011: Excellente chro , merci ;)
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