Après avoir oeuvré plusieurs années en tant que NIGHTSHADE, les 5 compères suisses décident d'opter pour un nouveau nom avant de passer aux véritables choses sérieuses, la raison évoquée étant d'éviter la moindre confusion avec les autres groupes portant également ce nom. Dorénavant, toutes leurs actions seront revendiquées sous l'appellation de XICON, la première étant « Theogony ».
Annoncé comme un groupe ayant RAMMSTEIN et CLAWFINGER comme principales influences, je m'attendais à une grosse production fortement orientée indus, ce qui n'est pas vraiment le cas. Il s'agit plutôt d'un gros power métal, possédant quelques arrangements de synthé lui donnant, de temps à autre, une petite couleur indus.
La première leçon inculquée par XICON est la suivante : les suisses ne sont pas tous « mou du genou » et savent faire autre chose que fabriquer les pastilles ricola ... leur musique est principalement basée sur l'énergie et la puissance en proposant des rythmiques constituées de gros accords meurtriers, flirtant assez fréquemment avec le trash. Rien à dire, ça cartonne sec. Ajoutez maintenant un chanteur au registre plutôt grave, qui crache sa haine au visage de l'auditeur et vous avez un aperçu de ce que peut donner XICON ! N'étant pas franchement aficionados de ce type de voix ni de ce type de chant, il n'était pas facile de ne pas me focaliser dessus. Le problème que je trouve à Dave est qu'il pose sa voix de la même façon sur la plupart des couplets, un chant haché, agressif, sans aucune mélodie. Au final, il est très dur de distinguer rapidement quel est le morceau qui passe du faît que tous se ressemblent plus au moins. Dommage, car sur plusieurs refrains il fait l'effort de chanter et le résultat est vraiment bluffant, comme sur « Spit » où il pose un air lent alors que Fabio et Vince tentent de suivre Tom qui s'emmêle les pieds dans ses grosses caisses tellement le rythme est rapide, sur « The eye » où il se tient un peu et s'applique vraiment sur le refrain ou encore sur «
Pandora » qui démarre avec un tempo de ballade. Des exemples, c'est vrai, il y'en a plusieurs, mais n'avoir que quelques passages agréables sur chacun des titres, c'est tout de même pénible. Même avec une voix comme la sienne, il est tout à fait possible de se la jouer plus mélodique : son collègue suisse
Vorphalack (SAMAEL) le fait bien ! Pour ceux qui ne craignent pas le chant de Dave, cet album doit-être agréable, cela va sans dire : la production est énorme ; il y'a la puissance, des refrains accrocheurs et les quelques petits arrangements modernes présents par ci par là terminent d'agrémenter l'écoute. Il serait injuste de dire que « All flesh and smoke », « Spit », « The eye » ou « Chemical » ne sont pas de bons titres. Pour ma part, ils ne sont pas exploités pleinement, principalement à cause du chant qui, je trouve, rend l'écoute pénible. La dernière chose qui m'a fait mal est de voir ce qu'il aurait pu faire ... le titre qui clôture l'album est un remix de « All flesh and smoke » : déjà le morceau est bon, mais là, il est véritablement arrangé à la sauce indus et le résultat est vraiment proche de celui auquel je m'attendais vraiment au départ.
Même si je bloque sur la voix trashy de Dave, je trouve que ce groupe a vraiment le potentiel et est capable de se faire un nom. Maintenant, reste à voir quelle sera la route qu'il décide de prendre pour la suite. J'espère qu'elle sera du côté indus et que ce fatidique onzième titre soit vraiment un avant goût du résultat et non pas une simple expérience.
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