Il faut bien le dire, avant le battage qui a accompagné la sortie du dernier album de
Pushking, qui, à part peut être des encyclopédies vivante du
Hard/
Metal comme LiegeLord, avait déjà entendu parler de ce groupe russe ?
Pas moi en tout cas !
A la vérité, quand j’ai vu (fort bien exposé) pour la 1ère fois la jaquette ce CD avec tout ces noms de guests, j’ai cru que c’était un tribute pour la paix ou dans le genre, vu le titre «The World as We Love It».
Je m’attendais même à voir Bob Kulick à la production, tellement la liste de guests alignés ressemble à son casting pour ses tribute albums.
Mais non,
Pushking est un groupe russe qui a dépassé les 15 ans de carrière et compte maintenant 13 albums à son actif. Une superstar dans son pays mais strictement ignorée hors de ses frontières, un peu comme notre Johnny national ou plutôt
Trust et Téléphone. C'est-à-dire, être assez connu hors du pays natal pour pouvoir s’en vanter mais pas assez pour faire des tournées et y être…rentable.
Pushking, avec «The World as We Love It» se retrouve un peu dans la même position d’
AC-DC avant d’enregistrer «
Highway To
Hell», il joue là son va-tout, soit il entame enfin sa carrière internationale, soit il reste à jamais une superstar locale. Ce qui n’a rien de honteux mais simplement limitatif...surtout pour l’égo.
Un album chalenge, comme l’a été
Highway to
Hell, pour
AC-DC et comme lui, probablement orchestré par la maison de disque de
Pushking qui a mis sur la table le marché et les moyens.
Et pour l’y aider un budget conséquent accordé à la location de quelques grands noms de la scène Rock internationale ayant une actualité plus ou moins active mais tous aptes à apporter un intérêt curieux aux fans de ces guests flamboyants.
Perso, et vous l’aurez bien compris, c’est le 1er nom de cette liste d’invités (surement grassement rémunérées ou du moins convaincues (à la russe)) qui a attiré mon attention. Un certain
Paul Stanley, co-Leader de
Kiss.
Si simplement comme moi, 10% des fans de
Kiss ou
ZZ Top,
Extreme,
Alice Cooper, etc…, ont la même démarche, on peut d'ors et déjà dire que les objectif seront surement atteints et que le prochain
Pushking aura droit à une sortie internationale méritée et dans des conditions normales c'est-à-dire avec un véritable album inédit, et non pas comme ici, avec une sorte de "tribute himself" bourré d’invités alibis reprenant d’anciens titres mais qui se devra de transformer obligatoirement l’essai.
Alors, forcement rien que par son coté «Pipol» «The World as We Love It» aurait largement mérité un traitement «
Track by
Track» de sa chronique, mais avec 18 titres et au moins 20 invités, cela aurait été…laborieux…et long.
Liste people que je vous délivre tout de suite, pour que chacun puisse y trouver son alibi déclencheur d’achat.
Paul Stanley (
Kiss), Billy Gibbons (
ZZ Top),
Alice Cooper,
Steve Vai,
Glenn Hughes,
Jorn Lande, Joe Bonamassa,
Steve Stevens (Billy Idol),
Nuno Bettencourt (
Extreme), John Lawton, Keri Kelli,
Jeff Scott Soto,
Eric Martin,
Steve Lukather (Toto), Matt Filippini,
Dan McCafferty, Graham Bonnet,
Joe Lynn Turner, Udo
Dirkschneider et Steve Salas.
Aprés un intro de 14 secondes qui n’est que la déclamation du titre de l’album sur un mode chorale Gospelo-Heavy
Metal, c’est Billy Gibbons à la guitare et au chant qui étrenne l’album avec un blues furieux, «Nightrider», qui commence comme un
ZZ Top période
Eliminator avant de muer vers un truc nettement plus "Vegas" avec ses cuivres rutilants, en vérité un réel panard, surtout quand arrive un break presque fusion où j’entends, bien que n’y participant pas Glenn Hugues, que nous retrouverons.
Plus tard c’est sur un Rock
And Roll pailleté et cool que l’on croirait écrit par lui-même que nous retrouvons un
Alice Cooper en pleine forme, piano droit pour l’ambiance et chœurs légers pour la vie et un solo de Keri Kelli, malheureusement nettement moins efficace que l’intro.
Paul Stanley aurait enregistré «Cut The Wire» sur son dernier album solo que je n’aurais pas été étonné plus que ça. Idem pour Steve Salas qui semble également à la maison. Un gros Rock US, avec des accents latino et fusion, un titre taillé pour l’autoroute en grosse cylindrée.
Trois titres offerts à de sacrées pointures, et sur lesquels chacun se donne à fond et sans rechigner, un réel plaisir audible, sur des titres qui semblent spécialement écrits pour chacun.
Un des points forts de ce presque tribute est d’ailleurs le réel plaisir que semble prendre chaque intervenant. Un album fait dans l’enthousiasme et que l’on ressent tout du long.
Chaque chanteur et guitariste donnant son meilleur et s’appropriant chacun son (ses) titre(s)
Trois titres qui soulignent bien ce vers quoi tend
Pushking, des sonorités franchement américaines même s'il est vrai aussi que l’on retrouve ici ou là d’autres horizons.
Par contre nous ne retrouvons un aspect slave que discret et furtif sous forme de violons camouflés sous une épaisse couche de guitares hawaïennes sur «My Simple Song». Et qui en plus, finissent à l’italienne (les violons).
Un album très agréable à écouter qui nous fait découvrir un «vieux» groupe honnête et expérimenté avec un très bon chanteur qui pourrait aisément chanter du Heavy
Metal, en duo sur pratiquement tout les titres, qui nous dévoile un large spectre d’inspiration, allant de Santana à Elton John, en passant par
ZZ Top, Yes ou Toto, voire des trucs nettement plus kitch.
Une espèce de Rock populaire, varié (mais pas avarié) et somme toute classieux. Que pratique Bob Seger, Michael Bolton et qu’aurait pu faire Johnny Haliday si on ne lui avait pas dit que devenir chanteur de variété (avarié) était mieux pour payer ses impôts.
Un album qui permettra assurément aux membres de
Pushking de payer les leurs.
Pour ma part il est clair que je ne regrette pas mon achat et si je croise l’un des anciens albums de
Pushking il fera certainement parti de mes prochains.
Les trois titres que j’ai un peu développés sont bien représentatifs de l’album mais ne sont pas forcement les meilleurs. L’album est assez varié pour que chacun trouve les siens.
Un album auquel il faudra penser pour les fêtes des pères, Noël, anniversaires prochains.
Et qui ne pourra que faire plaisir.
Un plaisir qui ressemble au dernier titre «Kukarracha»…tout un programme.
Hard Rock festif Tex-Mex, sentant plus le Bourbon et la Téquila que la Vodka frelatée. Avec entre autres
Paul Stanley et
Glenn Hughes dans les chœurs. Un titre en montée constante vers un panard intégral…Si Señor.
Rien que ce titre (sans en être le meilleur) mérite l’achat de ce décidément très très bon album plaisir.
fabkiss
Ceci dit, la grosse période hard que je suis en train de vivre (notamment grâce à vous les amis) m'a fait apprécier cet album fun que j'ai plaisir à écouter au moins une fois par jour.
Oui, je me confesse ici, parce que le curé du coin a fait le con et s'est retrouvé en taule.
Y en a marre de corriger à tour de bras.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire