Formé en 1989 autour de Per Boder, Ola Sjoberg &
Jonas Stalhammar,
Macabre End figure parmi les pionniers du deathmetal suédois, aux côtés de
Nihilist,
Carnage, Grave,
Merciless ou
Hetsheads. Peu après l’édition du EP Consumed by
Darkness, le jeune groupe adopte alors le patronyme de
God Macabre, puis rejoint Tomas Skogsberg aux Sunlight Studios en décembre 1991, pour les sessions de son premier mini-album. Manquant un contrat avec l’écurie Relapse, la formation signe alors avec le petit label allemand MBR (
Crematory (SWE),
Insanity (US)), qui commercialise
The Winterlong qu’en fin d’année 1993, quelques mois après sa séparation.
The Winterlong possède une coloration deathmetal suédoise évidente, croisement entre les cultes Left
Hand Path &
Dark Recollections d’
Entombed &
Carnage, distillant ce son de guitare d’une froideur très caractéristique, et dégageant parallèlement un côté mélodique saisissant, en opposition à son death sombre et rugueux. Le climat obtenu est formidable, grâce un dosage parfait entre la brutalité de ses rythmiques et la douceur de ses harmonies, à l’image des excellents Into
Nowhere &
Lost, ou encore d'
In Grief et de son final prodigieux.
En outre, mis en valeur par ses nombreux soli aériens, ses touches de claviers parcimonieuses, ou encore son instrumental acoustique (Lamentation),
The Winterlong développe nombre de passages doom et mélancoliques envoutants, lui permettant d’accroitre considérablement l’intensité et l’épaisseur de ses atmosphères, ne s'étendant hélas que durant 27 petites minutes.
Sorti deux années après son enregistrement, deux longues années durant lesquelles les leaders définissaient les codes du deathmetal scandinave,
The Winterlong n’est malheureusement plus que le disque posthume d’une formation rapidement disparue, lors de sa sortie fin 1993. Non loin d’
Entombed,
Carnage ou
Unleashed, une saveur doom supplémentaire,
God Macabre signe un pur produit de deathmetal suédois, gagnant indéniablement sa place parmi les formations à l'origine de la construction et de la reconnaissance du style.
Fabien.
Acheté apres avoir lu attentivement cette chronique, ce fut 1 réel plaisir de decouvrir cette oeuvre "oubliée". Après pas mal d'ecoutes attentives je retient de belles compo avec des "aerations au synthé" qui donnent 1 touche de légéretée à l' ensemble.
Bel album avec ce son si typique qui me regale tant....
Merci pour la chro
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