The Whirlwind

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17/20
Nom du groupe Transatlantic
Nom de l'album The Whirlwind
Type Album
Date de parution 23 Octobre 2009
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album45

Tracklist

DISC 1
1. Overture / Whirlwind
2. The Wind Blew Them All...
3. On the Prowl
4. A Man Can Feel
5. Out of the Night
6. Rose Colored Glasses
7. Evermore
8. Set Us Free
9. Lay Down Your Life
10. Pieces of Heaven
11. Is It Really Happening ?
12. Dancing with Eternal...
DISC 2
1. Spinning
2. Lenny Johnson
3. For Such a Time
4. Lending a Hand
5. The Return of the Giant...
6. A Salty Dog
7. I Need You
8. Soul Sacrifice

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Transatlantic


Commentaire @ Jglukn

10 Juin 2012

Un festival d'émotions, du grand art.

Bonjour à tou(te)s! Ceci est ma première chronique, les références pourraient être plus nombreuses... Mais j'ai préféré me lancer, quitte à devoir y revenir, plutôt qu'attendre.
The Whirlwind, troisième album studio et dernier paru à présent, par le supergroupe Transatlantic, est un concept album : il ne comprend qu'une seule pièce de 78 minutes. La version la plus répandue de l'album est l'édition spéciale, incluant un CD avec huit chansons bonus (quatre compos et quatre reprises), mais il en existe deux autres : l'édition normale, et l'édition deluxe, avec les deux CDs et un DVD de making-of.
N'allant pas commenter des reprises, et les quatre compos ne trouvant à mes yeux que peu d'intérêt, je ne vais vous parler par cette chronique que de l'œuvre principale, ce pourquoi l'album est vendu : The Whirlwind.

Avant de nous embarquer dans la Tornade, jetons d'abord un coup d'œil à la pochette : de loin, on est attiré par cet orange chaud, très représentatif l'ambiance générale de l'album. En s'approchant, on remarque tout d'abord cette sorte de "dirigeable High-Tech" symbole du groupe. En arrière-plan, c'est bel et bien la Terre, centrée sur l'océan Atlantique, dans lequel est représenté un cyclone, renvoyant au nom, d'une ampleur démesurée. Comme souvent en progressif, nous voici face à une couverture très étudiée, qui au final résume à elle seule la musique se trouvant à l’intérieur : Chaude dans l'ensemble, tourmentée si on y prête attention, très complexe quand on se penche dessus.

Allons un peu plus loin, et insérons dans notre chaîne hi-fi le fabuleux CD :

L'album commence par Overture/Whirlwind, tout doux, avec divers bruitages calmes. Puis arrive le premier thème clairement défini, celui que l'on retrouvera tout au long de l'album. La première partie, tout de suite après l'intro (qui dure quand même plus de trois minutes, temps pour une chanson "normale" hors rock et metal), a une partie de basse très riche, ligne sur laquelle se relaient guitare et synthés pour des riffs de plus en plus puissants. L'ambiance finit par se stabiliser, on pose les bases, les fondations du monument. On note dans cette partie un style très prog, rempli de changements de mesure et de thèmes, le tout en restant sans heurts. Ils savent ce qu'ils font, le but ici est un peu une "démonstration de force", une intro doit donner envie de poursuivre l'écoute. C'est d'ailleurs réussi : la musique est fluide et s'écoute tranquillement. Une seule faiblesse dans ces contreforts peu abruptes, un passage un peu faiblard ; vide que la voix de Neal s'empresse de remplir, tonique et claire pour une première entrée, en attendant la remontée de la musique.

C'est sur ces sensations assurées qu'on vient, par une transition inaudible, à The Wind blew them all Away, qui "remet en cause" la stabilité du morceau d'introduction. Avec un chant au début seulement accompagné d'une guitare acoustique, ce morceau est empreint d'autant d'espoir que de retours brusques à la réalité "But the wind blew them all... Away." Le chant et les paroles sont le moteur principal de ces sensations, mais la musique suit bien le mouvement. Le dernier tiers du morceau revient cependant à un style plus progressif, avec le retour du premier thème. Dans les refrains est toujours présente la même conclusion, mais cette fois-ci plus distante : Les grandes effusions sont laissées au passé. Malgré sa première partie émouvante, ce morceau ne laisse pas de grand souvenir. Même son final n'est pas plus impressionnant que le rythme de basse qu'il est.

On attaque donc avec incertitude On the Prowl, morceau très étrange. Dès le début se fait sentir un style jazzy qui ne nous lâchera pas d'un moment. Il est développé par beaucoup d'altérations sur une mélodie au synthé soutenue par une basse répétée,. On en vient même, sur la partie la plus calme, à des claquements de doigts et une ambiance qui devient presque blues. Le vide musical est impressionnant, et dure jusqu'à la moitié du morceau. Quand on revient des années 70, c'est tout de même pour une musique très saccadée, jusqu'à la dernière partie où l'on retrouve un peu des bonnes bases de l'introduction de l'album. La basse sera restée très présente tout au long du morceau, constante sur toutes les portions où on l'entend distinctement, aidée à la rythmique par Mike et sa caisse claire. Le style de ce troisième morceau, si on fait le bilan, est très progressif, mais ni rock ni metal. De la musique progressive, rien de plus.

Après une intro prometteuse, un morceau "pour rien" même s'il est agréable à écouter, et la déception du troisième, on ne sait plus trop à quoi s'attendre. Pour rétablir l'équilibre, le morceau suivant, Man can Feel, semble retourner à la normale, même si l'ambiance est encore particulière. Il subsiste quand même une alternance forte entre un refrain "normal" et des plongées durant les couplets et passages musicaux allant titiller le psychédélique. Même si, pour contraster avec le précédent, l'ambiance "jazz" s'est évaporée, la musique reste très saccadée. L'hésitation entre le style facile, fluide et la musique très progressive presque hors du temps dure jusqu'au final, où un compromis est finalement trouvé.

Arrivée très inattendue, Out of the Night est totalement hors de l'ambiance des deux précédents. En effet, on est ici hors de la nuit, tout va bien, c'est un interlude de paix entre deux périodes de troubles, même si certains couplets conservent une part de "doute". D'autres ont à nouveau des sonorités jazz (mais en restant majoritairement dans le style progressif) C'est, parmi d'autres, un morceau proche de ce que l'on pourrait trouver sur les albums solo de Neal Morse (ce qui est logique, puisque Neal a composé The Whirlwind, et que Mike Portnoy est également aux futs sur les albums de Neal). La fin, pas par l'ambiance mais par les paroles, laisse cependant présumer au milieu de cette facilité que la nuit n'est pas encore derrière, que si on a remis des bases semblables à celles de l'intro c'est pour repartir aussi sec dans la Tornade. "When we thought it was over... It came blowin' throught, one more time"

On ne sent presque pas la transition avec Rose colored Glasses, sans toutefois pouvoir la manquer, c'est un vrai travail de pro. L'ambiance se fait cependant plus lente, c'est le repos après la joie d'être sorti de l'obscurité, et on sent dans la voix de Neal comme un regret de devoir y retourner. La musique s'étant calmée après la transition, nous voilà dans un slow. Intense à sa manière, dû principalement aux chœurs dans le fond, gérés avec le même talent que la transition. En écoutant attentivement, on sent venir de très loin (peut-être une minute) LE thème, qui finit par rentrer, repris dans les aigus par la guitare de Roine. Cette entrée marque le début de la dernière partie, grandiose, pleine de puissance sans être trop vive (on garde la vitesse pour plus tard).

L'intro d'Evermore rappelle un peu la précédente, c'est une courte mélodie au piano, titillant, aigüe, presque oppressante par sa répétition, interrompue brutalement à plusieurs reprises par de très courts passages heavy avec une batterie dominante. La première partie après cette intro gênante est très prog, remplie de changements, avec une batterie rarement régulière, jusqu'à l'arrivée de la voix. Mais même en présence de celle-ci, la musique reste très complexe, avec une basse très présente. Les dernières paroles nous offrent un premier contact avec le monument de l'album, sous la forme d'un couplet extrêmement proche de ceux de Is It Really Happenning. Sur tout le morceau, la musique aura conservé le même niveau de complexité.

On entre dans Set Us Free en douceur, comme ils savent si bien le faire. Du moins sur le début, on ne change pas beaucoup de style, même si l'ambiance 70's refait surface après un temps de pause, et ce, pour la première fois pendant le chant. N'ayant pas connu l'époque et du coup jamais apprécié ce style, j'ai beaucoup de mal avec ce passage, même si en me détachant je constate qu'il s'agit plus une richesse qu'une tache. Entre les derniers passages chantés, on retrouve un autre des thèmes qui reviennent souvent et qu'on garde en tête, en mélodie principale par le synthé. Le ton ne fait que s'aggraver sur cette fin, pour des dernières secondes à la limite du black ambiant.

S'il est possible d'aggraver encore le ton, c'est ce que fait la transition vers Lay Down your Life, bien que le rythme reste le même. La musique dans ce début de morceau est sombre, inquiétante, impression aidée par une voix inhabituellement aigüe et paraissant hésitante bien que tout-à-fait maîtrisée. Comme souvent, le refrain est dans un autre courant : une ambiance science-fiction, avec une voix aigüe qui, si jusque-là restait prog, se fait maintenant hard-rock, presque à la AC/DC. Sans le chant donnant à la musique son intégrité, on pourrait hors refrain se croire dans un film à suspens.

Le suivant, seul instrumental et plus court morceau (2 minutes 17 là où la moyenne est autours de 6 minutes), Pieces of Heaven, n'en est pas moins intéressant. C'est à mon goût un excellent prélude à la tranquillité de la première partie du morceau suivant. Il n'est composé que d'un thème relativement simple, mais repris à différentes hauteurs, vitesses, par différents instruments, ce qui en fait une très bonne expérimentation musicale. Peut-être un peu plus de lien entre chaque portion aurait-il été préférable? Sur la fin, apparaît à nouveau un grand thème de l'album.

Une des seules transitions qui se fait sentir sur l'album complet est celle vers Is it really Happenning. Son intro va décroissant depuis le final du précédent, jusqu'à une des parties les plus calmes de l'album. En écoutant attentivement, on sent toujours une certaine intensité présente, mais ici sous la forme de déroulements de piano accompagnant une voix à la fois résignée et déçue… "est-ce que ça m'arrive vraiment?" (le personnel est un ajout de ma part, en guise d'explicitation du sentiment porté par ces lignes.) Cette intensité ne va faire que prendre de la puissance tout le long du morceau, avec une vitesse croissante, une montée de volume sonore et une complexification des mélodies. Quand on quitte la voix, le piano prend tout son sens, puis cède sa place à la guitare. Ce solo est semblable à tout le morceau, pas des meilleurs au début, mais durant exceptionnellement longtemps et n'allant que croissant. Il laisse ensuite le lead au synthé, avec un changement de mélodie, celle-ci se rapprochant de ce que l'on trouve dans le final. Quand la guitare revient pour soutenir et compléter les claviers de Neal, on rentre dans le dernier thème, LE passage de l'album, la Tornade, le final d'une puissance inégalée. La mélodie est obsédante, captivante, et interrompue, comme l'intro d'Evermore, de passages plus brutaux et sombres, mais ici dans les graves du synthé plutôt que ceux de la basse, pour laisser ensuite la mélodie reprendre de plus belle. L'accélération ne s'arrête pas du morceau.

La barre est par ce final placée très haute pour le dernier Dancing with Eternal Glory/Whirlwind, qui s'ouvre beaucoup plus calmement, cette fois-ci sans réel souhait d'intensité, uniquement de la profondeur, la sensation de calme après la tempète. On est ici dans le même esprit que dans Coming out of the Night (sauf évidemment les derniers mots de celle-ci), mais sur une musique totalement différente, puisque ici tout est terminé, on ne retournera pas dans la Tornade. La musique est calme, simple, légère, chantante, sans heurt. Un bon slow, mais sans l'esprit d'un slow : la dimension émotionnelle est ici volontairement mise de côté, pour privilégier la "remise en place" du passage après le tempète. Le Renouveau, puis une montée en puissance, gérée toute en finesse pour là encore ne nous insuffler aucune grande émotion, simplement la beauté de la simplicité, de la dance avec la Gloire Eternelle. S'ensuit le thème présent dès le début (ben oui, on ne pouvait pas terminer l'album sans rappeler son essence...), et pour une fois, la voix se superpose au clavier. Après cet intermède, on entre dans l'esprit inverse de ce que l'on a expérimenté dans la première partie du morceau : on est ici dans la grandeur, et cet effet n'est de loin pas aussi bien réussi que le précédent. Laissons les slows d'amour et de grandeur à ceux qui savent les faire (je pense notamment à Scorpions). La fin est censée être celle d'un grand film d'aventure, à l'ancienne, avec le couple enlacé, les violons, le soupire et le gros déchaînement musical, tout le monde joue ce qu'il peut, c'est un vrai fouillis, et surtout peu original. Une fin qui est bâclée, à mon avis. Heureusement que l'on retrouve dans la minute suivante la même ambiance, très calme, de bruitages divers que l'on avait en intro de l'album, et qui nous permet de rester sur une sensation qui aurait pu être pire.

Dans ce festival de sensations, un seul hic subsiste : Je n'ai pas trouvé sur cet album un réel intérêt aux paroles. La voix est très utile, mais le sens de ce qu'elle raconte, sans ne servir à rien, n'a pas été suffisamment exploité. Je citerais par exemple Cybion, le concept-album de Kalisia, et un must-have de tout amateur de progressif, où une véritable histoire est chantée et apporte un réel plus à la musique. Ici, les paroles n'ont pas vraiment de suite d'une chanson sur l'autre, c'est dommage.

Certains pourront contester mon adoration, et me ramener à la réalité en prenant pour exemple les albums précédents, qui finalement sont dans le même ordre de grandeur de qualité et surtout dans le même style musical. C'est par The Whirlwind que j'ai découvert le groupe, et fatalement le sentiment de répétition s'est fait sentir en écoutant les précédents opus... Donc même si j'essaie d'inverser les choses, la première sensation domine toujours.

Merci d'avoir lue ma première chronique jusqu'au bout, n'hésitez pas si vous avez quoi que ce soit à dire à poster un commentaire!

Special thanks to Matsu for all the help and support provided in analysis and writting ;)

Jglukn

3 Commentaires

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ContreCourant - 10 Novembre 2013: Bizarre qu'il y ait pas de réponses, très bonne chronique, point négatif sur l'album pour moi, c'est le chant clair, la même en growl, ça aurait été parfait ^_^
ContreCourant - 10 Novembre 2013: Kalisia semble sympa également, faut que j'approfondisse!
Jglukn - 10 Novembre 2013: "la même en growl, ça aurait été parfait" => Tu fais bien d'aller check Kalisia alors ! (tout le monde, en toute circonstance, fait bien d'aller check Kalisia, en fait) Encore que c'est une musique bien moins tendre...


Merci pour ton com, ça fait plaisir d'avoir enfin un retour positif ! Après je pense que la longueur et le track-by-track a découragé beaucoup de monde, sachant en plus que j'ai écrit tout ça bien après la sortie de l'album.
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