Fut un temps où évoquer le nom de
Seven Witches suffisait à enthousiasmer une horde de passionnés avide de ce Heavy
Power Metal typiquement américain parent du Speed
Metal et du Thrash que les puristes, à raison, nomment
Power US en opposition au
Power Européen qui, quant à lui, découle davantage du Heavy Speed mélodique et du Heavy
Metal. Il faut dire qu'avec des membres aussi éminents que James Rivera (
Helstar ou
Flotsam And Jetsam pour ne citer que ceux-là), Joey Vera (Armored Saints,
Anthrax...) ou
Jack Frost (
Savatage,
Marshall Law...) en son sein, le groupe avait fière allure. Bien évidemment son expression, et, de fait, ses disques n'avaient rien de révolutionnaires et s'inscrivaient plus ou moins dans la continuité de ceux des
Metal Church et autres
Vicious Rumors. Bon, peut-être que j'exagère un peu l'importance de ce collectif, ou peut-être l'idée que je m'en fais mais quoi qu'il en soit, ses travaux d'alors n'avaient rien de honteux et étaient même tout à fait respectables.
Le temps a passé et exception faite de son guitariste fondateur,
Jack Frost qui est resté en place, divers musiciens se sont succédé au sein de ce projet. Malgré ce renouvellement,
Seven Witches a doucement sombré de l'anonymat. Bien aidé en cela, il est vrai, par la qualité de ses sorties de plus en plus anecdotiques. Le dernier en date,
The Way of the Wicked, marque même le périgée de ce parcours.
Il démarre de manière extraordinairement poussive avec deux titres,
The Way of the Wicked et Better Days, aux rythmes haletants et aux guitares essoufflées. La suite est à peine mieux. Among us tente, tant bien que mal, de nous garder éveillés. Une prouesse qu'il ne parvient pas vraiment à accomplir surtout qu'un moyen Soul Searching nous renvoie immédiatement après dans les bras de Morphée. Dreams que l'on jurerait avoir entendu sur l'un des derniers albums de
Survivor n'arrivera pas vraiment à nous en arracher.
Pas davantage que ce Without Man qui démarre sur quelques riffs tendus servis par la cadence soutenue de couplets sympathiques bientôt annihilés par ces refrains fatigués.
Les pistes de ce manifeste manquent donc clairement de mordant et d'agressivité. Et la voix douce et chaude, qui, à mon sens, serait davantage à sa place dans un projet de
Hard Rock, d'Anthony
Cross ne sera pas à même d'y remédier. Mais ne soyons pas médisant à l'égard de ce vocaliste et ne dénigrons pas trop son talent, ni d'ailleurs celui des autres musiciens présents ici. Ils semblent d'ailleurs si taris que l'étalage vain de leur acharnement à vouloir arriver à nous séduire aura quelque chose de presque touchant. Et malheureusement, il n'y aura qu'un pas à faire pour le trouver pathétique. Un tout petit pas.
Un bien triste spectacle que ce
The Way of the Wicked...
Cela dit, je suis globalement d'accord avec toi pour dire que ce groupe est un groupe de seconde division qui a sorti quelques albums intéressants. Sauf les derniers qui sont clairement pas terribles et où le groupe a été rétrogradé en cfa...voire pire...
Sinon, merci pour ton comm. Ca fait toujours plaisir d'être suivi par des connaisseurs dans ton genre.
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