Très bonne surprise encore, parce que qu’on ne peut pas dire que le groupe soit très productif, jugez plutôt : premier album en 96, second en 2000 et enfin ce troisième disque qui tourne fièrement sur ma platine en 2005. Bon, on ne peut pas dire que ce temps ait permis au groupe de faire évoluer son style, et qui s’en plaindra ? Le sextet nous délivre donc une fois encore un doom dark, très sombre et symphonique. Les titres vont de 8 minutes à 12 minutes, largement de quoi mettre en place des ambiances étranges, et ils se déploient au fur et à mesure, un peu comme la bande son d’un film d’heroic fantasy. Très proches de
Summoning , ces 5 titres sont épiques à souhait, les arrangements mélodiques étant très nombreux, soutenus par des rythmes lancinants et répétitifs, sur lesquels se placent des chants variés allant du grognement death aux vocaux parlés dans un style incantatoire. Les grattes ne se contentent pas de coller des accords gras, loin de là, la lead guitare n’a de cesse de balancer des mélodies simples et tristes, qui guident l’auditeur comme une lanterne dans l’obscurité du doom. Un album à la fois sombre et enchanteur, à placer à coté de ceux de
Summoning pour ce qui est du son et de l’ambiance générale, et des albums plus planants et épiques de
Bathory pour ce qui est de la répétition lancinante de passages orchestraux. Ce qui au départ ne semble être qu’un disque de doom se révèle en fait très vite d’une richesse assez étonnante, et on peut être surpris par le paradoxe que crée une musique minimaliste et répétitive, avec ce foisonnement de détails. Pour les plus torturés d’entre vous seulement, mais ça vaut le détour.
(
Stench)
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