Formé à
Rome en 1991,
Desecration fait partie des pionniers du deathmetal italien, s’orientant tout comme ses homologues
Sadist et
Electrocution dans une veine relativement technique. Après une première demo-tape, le quintette investit en 1993 le studio Zasko Lab basé dans la capitale, pour la mise en boite d’un mini-album de vingt minutes, financé par le studio qui possède les droits sur l'oeuvre et en assure modestement la distribution, à l’époque.
Alors que
Desecration n’a que deux années d’ancienneté,
The Valley of Eternal Suffering surprend par le niveau technique et la maitrise des interprètes. L’œuvre bénéficie par ailleurs d’une capture et d’un mixage remarquables, faisant notamment la part belle aux lignes de basse techniques de Fabio Fraschini. Les influences premières de notre quintette sont quant à elles à chercher du côté d’
Atheist ou
Pestilence, à l’image des nombreux soli aériens, qui rappellent ceux de
Twisted Truth ou
Stigmatized (
Pestilence -
Testimony of the
Ancients). La force du mini-album réside justement dans ces passages atmosphériques qui éclairent idéalement chacun des quatre morceaux phares, sur des guitares acoustiques, des nappes de claviers parcimonieuses et des leads éclatantes, en opposition aux rythmiques agressives et au chant altéré dominants. Le groupe possède enfin l’art de la synthèse et évite ainsi le piège de longueurs ou redondances inutiles, au profit de compositions à la fois complètes et efficaces.
Dommage qu’aucun full-lenght n’ait succédé après ce bon mini-album uniquement diffusé en CD à l’époque.
Desecration disparait en effet après une énième demo-tape (2 titres) en 1995, puis un second MCD en 1996 sous son nouveau patronyme D-Form. Le potentiel et le talent étaient pourtant là pour poursuivre l’aventure de belle façon.
Fabien.
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