The Untamed Wilderness

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16/20
Nom du groupe Aetherian
Nom de l'album The Untamed Wilderness
Type Album
Date de parution 30 Novembre 2017
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 Wish of Autumn Twilight
 
2.
 Dark Earth
 
3.
 As the Veil Fades
 
4.
 Black Sails
 
5.
 Seeds of Deception
 
6.
 Shade of the Sun
 
7.
 Clouds Gathering
 
8.
 The Rain
 
9.
 The Path
 

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Aetherian


Chronique @ Eternalis

13 Novembre 2017

Prometteur mais trop fragile pour faire réellement partie des outsiders du genre.

Il y a des genres dans lesquels il est particulièrement difficile de sortir du lot, dans lesquels les influences et les groupes majeurs sont si forts que chaque nouveau venu offre cette malheureuse impression de n’être qu’un nouveau rejeton d’une scène déjà surpeuplée.
Le death metal mélodique a connu de grosses divisions et, avec le recul, la grande majorité des jeunes groupes actuels se situent sous l’un de ces girons. Le death mélodique suédois fut l’un d’eux, plus agressif et abrasif que les autres. Le death mélodique finlandais en fut un autre, peut-être son exact opposé dans sa propension à la mélodie, à la technicité virtuose et aux affres progressifs tandis que le death mélo’ grec se tamisait d’influences plus gothiques et méditerranéennes.

Aetherian, jeune combo nous intéressant aujourd’hui, se situe légitimement dans cette dernière partie puisqu’ils nous viennent tout droit de Grèce mais la vérité est n’est parfois pas si simple.
Premier opus de ce quatuor ayant déjà sorti quelques singles numériques et eps, Aetherian s’inspire forcément de beaucoup de groupes de son pays comme Exhumation, Nightrage, Nightfall ou encore certaines parties pouvant évoquer les (lointains) débuts de Septic Flesh. L’héritage est lourd et peu d’artistes parviennent à s’en défaire (Inactive Messiah semblait avoir les épaules pour le faire avant de malheureusement sombrer dans l’oubli collectif).
Les choses sont claires dès les premiers instants, ces musiciens n’en sont encore qu’aux balbutiements de leur art et ce n’est pas du côté d’une quelconque personnalité qu’il faudra chercher leur force, mais plutôt dans une exécution il est vrai sans faille, ainsi qu’une ambiance sombre et froide plutôt bien amené. On ressent également une forte influence de la scène finlandaise, Insomnium et Omnium Gatherum en tête, particulièrement dans les leads de guitare très mélodiques et les phrasés très typiques des pays du nord, à la fois mélancoliques et sombres mais respirant une grande beauté, une certaine grandeur.

Les neufs titres s’enchainent et ces mêmes impressions se renforcent au fur et à mesure de l’écoute. Les qualités purement musicales sont là mais le travail d’artiste est encore difficile à percevoir. Les trois premiers titres ne révèlent aucune surprise et n’inscrivent dans la droite lignée des groupes précités ci-dessus, jusqu’à l’introduction de "Black Sails" qui nous sort sensiblement de notre torpeur. La guitare acoustique se fait plus chaude, sensiblement hispanique (dommage que ce soit si court) et le riff lorgne sur le black pour offrir une ambiance plus lourde et oppressante. On regrettera, dans ce contexte, la faiblesse relative de la production, aussi propre et lisse que du linge passé au savon de Marseille mais ne mettant rien d’autre en avant que les leads mélodiques et le chant, oubliant littéralement la basse et offrant à la batterie la consistance de panier à légumes (mise à part la caisse claire sonnant en toc, c’est le néant). C’est réellement dommageable puisque ce style musical repose souvent sur un confort d’écoute très haut et qu’un tel son ne met pas en valeur les éléments de la musique. On sent pourtant qu’ils tentent de varier les plaisirs sur la durée, comme en témoigne l’intermède "Clouds Gathering" à la guitare acoustique et au violon, joli moment de solitude qui malheureusement ne débouche pas instantanément sur son successeur "The Rain" qui retrouve tout son classicisme.

Dans l’immédiat, difficile d’en dire plus concernant Aetherian. Les influences sont encore trop présentes pour évoquer une identité propre et la production ne permet pas de faire décoller ce "The Untamed Wilderness" prometteur mais trop fragile pour faire réellement partie des outsiders du genre. Quelques concerts, des répétitions et un travail pour se défaire de ses idoles et peut-être tiendront nous quelque chose d’intéressant. L’avenir nous en dira plus.

1 Commentaire

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PERMAFROST - 27 Novembre 2017:

Bon debut-album.& comme tu dis a la fin d ta chro' : l'avenir nous en dira plus.

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