Le Danemark est un petit pays mais qui n’a rien à envier à la France en terme de death metal. En voici la preuve : une boite française en l’occurrence Listenable, est allée chercher dans ce coin du globe le groupe
Koldborn, comme si il n’y avait pas de groupe de death de qualité en France. Si les labels français étaient aussi chauvins que ne le sont
Morbid Records ou Ccophonous le metal extrême français aurait peut-être pris moins de retard par rapport aux autres mais ceci est une autre histoire…
Dans tous les cas derrière les pionniers
Illdisposed et
Konkhra se sont greffés une multitude de groupe aussi brutaux les uns que les autres et
Koldborn avec ce deuxième album
The Uncanny Valley (2006), ne fait pas exception pratiquant un death metal rageur parfois proche de leurs compatriotes de
Exmortem mais avec un petit côté core qui donne une personnalité et une paire de « corones » à leur musique.
En effet après le death metal classique mais puissant de Lords Of Stupidity en ouverture, le morceau The Uncanney Valley tend vers le hardcore avec quelques riffs saccadés qui s’intercalent entre deux blasts.
La voix de Lars-Bjorn Hansen, à mi chemin entre grunts death metal et aboiement hardcore, confirme l’impression d’avoir à faire à un groupe de crossover bien brutal. Par contre il est important de préciser que le style pratiqué par
Koldborn est assez éloigné de
Dying Fetus malgré les influences hardcore. En effet on ne trouve pas ici de constructions alambiquées et techniques jouées à 2000 à l’heure mais plutôt des riffs old-school simples mais dévastateurs, un peu à l’image de
Panzerchrist. Below A Crushing
Earth et The Last
Message sont exactement dans cet esprit avec un martèlement sans fioritures que ce soit sur les parties lourdes ou rapides, dans des morceaux dépassant rarement les 3 : 30. Relativity aurait même presque des relents punk au début du morceau.
Quand les premiers signes de lassitude se montrent, les danois nous remettent un coup de gourdin derrière les oreilles avec Repression (Et là ! Ca sonne pas hardcore peut-être ?) et Neural Bound précises et efficaces, ce qui est quand même une qualité essentielle dans le death. Si on rajoute à cela la production compacte, claire et imposante de Jacob Bredahl et du Borsing Recordings on obtient un produit largement à la hauteur.
Kolborn n’est clairement pas ici pour bousculer les monarques actuels du death metal que sont
Nile ou
Necrophagist, mais avec
The Uncanny Valley le groupe se hisse au dessus de leur premier méfait (
Fist Enslavement, 2003) avec un produit intéressant et suffisamment original pour que les amateurs de death se penchent dessus.
BG
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