Rendre ses titres de noblesse à un style musical souvent maltraité et peu admiré : oui mais à quel prix ? Aujourd’hui, le metalcore est devenu le genre de Monsieur tout le monde. Si ce dernier possédait une certaine notoriété avec son chant hurlé et sa mélodie lourde, la réalité est beaucoup moins attrayante en ces jours. Avec des prestations vocales tirant beaucoup plus sur le chant clair et des airs davantage purs avec l’explosion des productions modernes, le metalcore a tendance à s’essouffler rapidement et à provoquer une certaine lassitude.
Bien entendu, toutes les formations ne logent pas à la même enseigne. Certains groupes ont su tirer l’épingle du jeu et séduisent par une musique personnelle et voluptueuse, sans pour autant retirer les fondamentaux. Parmi eux se situent
Trivium,
August Burns Red ou encore
Heaven Shall Burn. D’autres artistes tentent également de se faire un nom avec une empreinte tout aussi propre et authentique mais malencontreusement, la sortie de la scène underground est souvent difficile et ces musiciens finissent par tomber dans l’oubli.
Savage Hands, une jeune formation américaine va tenter de jouer à cet exercice difficile.
Le quintuor semble déjà avoir de sérieux arguments, en témoigne le premier titre Memory. Même si nous ne sommes pas en présence d’une grande technicité, ni même d’un morceau mémorable,
Savage Hands nous sert dans ce jet introducteur un riffing dense et extrêmement catchy. Si l’omniprésence du chant clair n’est pas du plus grand exotisme, il se coordonne assez vite et de belle façon avec l’instrumental. Nos américains n’en oublient pas d’intensifier le poignant avec un breakdown savoureux.
Avec de tels aspects, le quintuor est souvent comparé avec Of Mice & Men. Il est vrai qu’au niveau de la structure des morceaux, du travail vocal et de la rythmique affichée, il atteste de sérieuses parentés. Cependant, la musique des américains parvient à être singulière, à commencer par un chant plus varié et esthétique. Sur certaines toiles telles que Blue ou
Brain Dead, certains échos de
Linkin Park et notamment de Chester Bennington peuvent resurgir. Un esprit plus grunge se détache aussi de
Demon qui n’hésite pas à s’inspirer d’un certain Remedy de
Seether.
Avec de telles armes,
Savage Hands avait de quoi captiver et convaincre. Malheureusement, c’est l’effet inverse qui se produira car
The Truth In Your
Eyes ne proposera au final que peu de changements. Le schéma double couplet, double refrain, breakdown et à nouveau refrain sera utilisé sur quasiment tous les titres, à une ou deux exceptions près et cela se ressentira d’autant plus au vu de la durée des morceaux. En dehors des breakdowns, les instrumentaux ne présenteront pas de fantaisies particulières, hormis un-deux solos ici et là et la prestation vocale, bien qu’intéressante sur certaines pistes, finira par créer une certaine lassitude.
Sauvage oui mais c’est à peu près tout. Avec ce premier album,
Savage Hands ne part pas avec un bel apriori, la faute à une certaine flemmardise qui semble s’être bien installé ici et que l’on ne retrouvait pourtant pas lors de la sortie du premier EP deux ans auparavant.
The Truth In Your
Eyes n’est pas non plus un mauvais élève mais son intérêt ne se portera uniquement si vous est un fanatique du genre. Pour le reste, d’autres portes sont à votre disposition.
Le problème du groupe c'est de sonner 2010 en 2020 déjà trop entendu et pas au niveau des groupes de l'époque comme The Word Alive. L'autre problème c'est le mixage ultra faible. Là ou aujourd'hui la plus part des groupes utilisent de nombreux effets sur la guitare (entre autre) d'allié lourdeur presque deathcore à des passages mélodiques très léger. Savage hand ne se démarque pas par un son propre. Par exemple un groupe comme Fit For A King qui sont pour moi les mettre dans le domaine du Metalcore efficace et varié sans aller dans une surenchère technique inutile, font sans cesse des alternance entre Metalcore ultra brutal à breakdown et chanson plus légère avec refrain catchy et chant claire sans oublier le spectre entre les deux faisant varié avec des structures prévisible, et des chansons sans refrain avec juste une succéssion de break ultra lourd.
Savage Hand ne fait que reproduire un style éculer c'est dommage.
"il atteste de sérieuses parités" c'est pas "parenté" ?
Effectivement, petite erreur de ma part, je corrige ça de suite.
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