N’étant pas un grand spécialiste de hardcore, je ne me hasardais pas jusqu’ici à chroniquer des albums de ce style mais je dois dire que les français de Hunting
Ground m’ont donné envie de franchir ce cap.
Le hardcore est souvent un style musical qui prend toute son ampleur en live et c’est ce que j’ai constaté avec ce combo originaire de Tours qui sort là sa deuxième demo intitulé
The Treadmill Of The Righteous Men (2008).
A la vue de la pochette il est difficile d’imaginer avoir ici à faire à un groupe de hardcore, en effet cette statue stylée antiquité rappelle beaucoup Larmes De Héros de Sortilège.
Mais plus que le contenant, l’important est quand même le contenu, et de ce côté là les 4 titres de cette demo sont franchement réussis.
Hunting Groung cite Terror parmi ces grandes influences et il est clair que cela s’entend, ils ont en commun le fait d’aller droit au but avec des compos hardcore « métallisés » déployant une grande énergie et dont les riffs entêtants se retiennent fort bien et où toute forme de mélodie est bannie(la ressemblance avec Sortilège s’arrête à l’artwork).
Après une intro fun et adapté à l’esprit rentre dedans des tourangeaux, Under The Same Flag déboule dans la plus pure tradition hardcore avec les rythmiques assassines de Nono et la basse vrombissante de Nico, bien soutenues par le chant hargneux de Cédric et le drumming net et sans fioritures de Gui qui place même un peu de blast à la fin du morceau.
Sylpheed part sur les mêmes bases et Gui Fait entendre sa double pédales sur les riffs simples mais diaboliquement efficaces de Nono.
Après une courte intro de basse
Bastard In Sight ne déroge pas à la règle et on s’aperçoit que la devise droit au but n’appartient pas seulement à l’Olympique de
Marseille, à noter un break très entraînant pas piqué des vers.
Déjà le dernier titre avec Behind The Wall, titre un peu plus long que les autres (5 minutes) sur lequel le quatuor passe tout en revue : rythmiques écrasantes, chant puissant et revendicatif, break abrupte, et cerise sur le gâteau : un mosh-part de derrière les fagots pour clore ce 4 titres comme il se doit.
Au final ce produit est compact et direct et ce jeune groupe fait preuve d’une maturité étonnante dans les compositions, il faut dire que certains membres ont déjà acquis une expérience auparavant, Nono dans
Irae et Cédric dans
Ebola.
On regrettera seulement la durée du produit (un petit quart d’heure), trop juste pour juger la valeur réelle du groupe et le son manquant d’ampleur mais pour un auto-production ce n’est déjà pas si mal et ce 14/20 est amplement mérité.
Je vous suggère d’aller faire un tour sur leur myspace afin de vous faire votre propre idée et découvrir Hunting
Ground.
BG
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