Ending Quest est un trio suédois fondé en 2009 par Stefan Nordström (Guitare, Chant), Gustav Gunnarsson (Guitare) et
Jonas Bergkvist (Basse). A la base simple groupe de covers usant et abusant de la fameuse pédale distorsion
Boss HM-2 dans le simple but de rejouer les classiques de la scène death metal suédoise, Ending Quest est rapidement devenu un projet sérieux de death metal... à la sauce suédoise, vous l'aurez deviné, d'autant qu'avec un nom de groupe rendant hommage à l'énormissime The Ending Quest de leurs aînés de
Gorement, il est bien difficile de se tromper quant à la marchandise proposée par ces gars-là !
De fil en aiguille, le groupe va rapidement pondre deux démos :
Led to the Slaughter en 2010 et
Vlad Tepes en 2011. Suite à ces deux premiers jets, le groupe se voit offrir l'opportunité de rejoindre l'écurie allemande FDA Rekotz, afin d'enregistrer son premier album,
The Summoning paru en 2014.
Concrètement il ne faut pas vous attendre à quelque chose d'original ! Ici le groupe applique les codes de la scènes death suédoise de la fin des 80's début 90's à la lettre ! On y retrouve évidemment le gros son de guitare froid et ronflant de chez Husqvarna (merci la pédale
Boss HM-2), des growls profonds provenant directement du fond d'une crypte, le d-beats (ou pouh tak pouh tak c'est selon) typique du genre, et même les petites touches de clavier lugubres qui vont bien pour ajouter à l'ambiance !
Et autant dire que ça commence bien avec un premier titre,
Black Death, lent, lourd et poisseux avec sa ligne mélodique prenante, oscillant entre un death pachydermique aux teintes limite doom et des riffs plus énervés et percutants. Une sacrée bonne mise en bouche que cette introduction, pour sûr !
Ending Quest sait varier ses compositions avec ces nombreuses variations de tempo, tantôt lourdes et pachydermiques, tantôt véloces et incisives, à l'image des titres
Black Death et A Host of
Flesh. La batterie joue sur des sections relativement mid-tempos et n'accélère le rythme à la double pédale que rarement, mais effectue des charges efficaces quand il le faut, comme sur Erdicate the
Carnal Flesh par exemple...
L'album possède son lot de titres redoutables qui vous feront secouer la tête sans coup férir comme sur les très bons
Evocation of
Carnal Flesh et
Grotesque Abolishment ou sur les redoutables riffs de
Voices mis en exergue par les vocaux profonds du vocaliste et avec des mélodies prenantes, froides et macabres comme sur le terrible
Black Death.
Pour clore le tout en beauté, l'album se termine sur un très bon The
Lament Configuration très dismemberien dans son final tout en leads majestueux et envoûtants.
Les morceaux sont qui plus est mis en valeur par une production claire et puissante qui n'oublie pas d’être un brin poisseuse et abrasive histoire de coller à leur musique fraîche et bucolique, ce qui, couplé à la lourdeur de certaines compositions et au son gras et dégoulinant des guitares, amène une ambiance délicieusement putride et glauque à l'album !
On pourra néanmoins, outre le manque d'originalité, reprocher au groupe une certaine linéarité s'installant au fil de l'album, notamment avec le doublé
Destruction of the Firmament/
Exalted and
Fireborn, qui sans être mauvais, ne ressort pas particulièrement du lot...
Alors certes, ce premier jet des Suédois n'apporte rien d'original, ne réinvente pas l'eau chaude, ce ne sera certainement pas l'album du siècle, mais il propose un death made in Sweden efficace et sincère que les puristes et amateurs du genre apprécieront pour ce qu'il est, un hommage à la scène death metal suédoise des grands
Dismember,
Entombed et Grave !
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