The Sum of All Fossils

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15/20
Nom du groupe Flourishing
Nom de l'album The Sum of All Fossils
Type Album
Date de parution 02 Août 2011
Style MusicalDeath Atmosphérique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

Re-ISsue in 2012 by Australopithecus Records.
1. A Thimble’s Worth 05:03
2. The Prospects of Rejection 06:10
3. By Which We’re Cemented 04:59
4. In Vivid Monochrome 06:00
5. Momentary Senses 05:35
6. Fossil Record 06:17
7. Summary 04:07
8. As If I Bathed in Excellence 05:46
Total playing time 43:57

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Flourishing


Chronique @ asoth

14 Fevrier 2012

S’il est des disques, qui bien que difficiles d’accès, captivent, fascinent, désorientent, tout en procurant de vives émotions, « The Sum of All Fossils » est vraiment à classer dans cette catégorie. Je ne crois pas que l’on puisse à proprement parler de Deathcore, tant l’univers dans lequel il fait pénétrer l’auditeur doit tout autant au free jazz le plus abscons, qu’au Grind-Death le plus torturé, à l’abstraction dissonante, ainsi qu’aux esthétiques post-rock et proto-punk.

Mais toutes ces notions ne suffisent pas à décrire ou à qualifier la musique de « flourishing » et c’est à une aventure de tous les instants qu’il faut s’attendre en pénétrant sur ces terres sauvages et inconnues, à la géographie accidentée, dont on ressort fourbu, cabossé, mais béatement ravi, avec la sensation d’avoir gouté à quelque chose de vraiment nouveau.

Et bien que les influences soient multiples, du Death le plus habile et sincère, au Grind le plus dérangé, et à tous les « core » de la sphère rock, il semble bien que les New-Yorkais aient tout digéré, pour recracher un objet qui n’appartient qu’à eux, pour le plus grand bonheur de tous ceux en quête de sensations fortes et inédites. Flourishing parvient à faire cohabiter un héritage old-school bien compris et les expérimentations les plus savoureuses du moment, un véritable tour de force.

Le chant Death, puissant et équilibré, cohabite avec des interventions Postcore tout aussi convaincantes, dans un équilibre saisissant et un dialogue fécond. La basse, véritable magma élastique en fusion, tour à tour, bondissante, menaçante et désaccordée, soutient un édifice qui semble prendre feux de toutes parts. Les parties de guitares alternent dans un même morceau, de purs moments de technique ravageuse et la poésie simple de riffs post-rock et punks.
Des boucles vocales, ainsi que des bricolages électro-soniques pimentent l’ensemble avec une rare pertinence. Rien ne semble jamais convenu, et l’inspiration ne faiblit à aucun moment, pour un résultat certes roboratif mais vraiment très loin d’être indigeste.

Il est délicat de décrire cet opus par le menu et surtout d’en extraire tel morceau plutôt que tel autre, mais à titre d’exemple, le morceau d’ouverture contient déjà en lui tout ce qui fait le charme de cet album : une brève intro électro-bruitiste ouvre la voie à un Death technique vraiment ravagé, et totalement plombant dans sa tonalité, avec un chanteur qui ne laisse aucune chance de salut à l’auditeur et, au terme d’une véritable avalanche de fureur, la basse ultra rebondie (vraie marque de fabrique du groupe) introduit ces fameux riffs posts punk/rock dont ils semblent avoir le secret et qui se mêlent à l’ensemble en faisant glisser le tout vers quelque chose d’inattendu, sans que l’on ait eu le temps de comprendre ce qui se passe , avec une habileté et une fluidité qui donnent le frisson.
Sans aucune pitié, la note finale débouche directement sur le titre suivant « The Prospects Of Rejection » et son intro de basse distordue et cataclysmique, suivie d’un Grind-Death assassin, dont le break indescriptible nous projette au cœur de dissonances rageuses, martelées jusqu’à épuisement complet.

Enfin, « By Which We Are Cemented » véritable manifeste artistique, dont l’intro typiquement Death s’efface immédiatement pour laisser place à une complainte Post-core et un incessant va et viens d’influences Death, bruitistes, post-rock, amalgamées dans un ciment dont la composition relève de l’alchimie unique du groupe. Quant à l’épilogue du disque, il ressuscite de manière moderne et quasi surnaturelle avec juste trois notes de guitare, des sonorités qui retrouvent ici une jeunesse plus vraie que nature (4 :04).

« The Sum of All Fossils » fait date et a de quoi marquer les esprits durablement, d’autant qu’il est un fruit incroyablement virtuose en matière d’écriture, pour un groupe si jeune, qui a manifestement tout l’avenir devant lui et que pour ma part, j’attends de pied ferme.

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