Bang! L’album débute comme l’introduction de ma chronique! C’est parti! Une demi-seconde de piano et ça explose! Comme si toutes les années de constipation depuis le dernier album se relâchaient en un vent destructeur toutes en même temps. Ça fuse. La batterie nous mitraille avec sa précision et son énergie concentrée. Les guitares et la bass riffent ensemble sous la couverture ambiante des claviers. Vient ensuite Nils Patrik
Johansson, toujours avec sa voix juste et puissante à déclencher une avalanche dans les Alpes. L’album débute en force et tient son énergie. C’est explosif, c’est entraînant, c’est du
Wuthering Heights!
J’avais hâte de me régaler de cet album, suite à "
Far from the Madding Crowd", je trépidais d’impatience à recevoir mon paquet commandé sur le net. Le groupe décrivait cet album comme le plus sombre qu’ils aient composé. Je me disais que c’était sans problème, tant que ça reste du
Wuthering Heights. Et bien une fois reçu je m’empressais de l’écouter.
Effectivement, rien qu’à la lecture des textes, on peut sentir une ombre s’y dégager. Évidemment pas le genre d’ombre qui ferait brûler des églises en Norvège, mais sous les traits toujours aussi mystérieux de genre d’observations ou de questionnements. Mais tout de même, rien à comparé à de vrais textes dark, ça reste du
Power Métal quand même. Une lumière au bout du tunnel.
L’album, bien que très bien composé, m’a laissé une impression de travers et ce, durant des mois entiers. Certes bon, mais loin d’être comme l’opus précédant. Sombre. Sombre dans les textes, mais aussi plus lourd dans la composition musicale. J’ai dû m’adapter à cet album, le considérant depuis le début comme une bombe, mais comme une bombe dont il faut apprendre à maîtriser avant de savourer tout son potentiel nitroglycérineux.
Le son, comparativement à "
Far from the Madding Crowd", est aussi bien enregistré, mais plus lourd. Il y a plus de basse dans le son des instruments. Légèrement moins clair que "
Far from the Madding Crowd", ce qui colle parfaitement au thème de l’album, son essence, sa différence. Tout comme l’image d’ailleurs, qui reflète l’essence de cet album; sombre, mais en même temps clair.
Pour ceux qui attendent de savoir s’il y a des bons morceaux folkloriques, et bien à ma triste surprise, il n’y en a presque pas. On peut certes entendre des instruments folk par-ci par-là, mais beaucoup moins que précédemment, disons la moitié moins, ce qui ne fait pas beaucoup. MAIS, là où il y a le plus de folk, c’est dans le jeu des guitares. Placés subtilement dans les jeux de solos, on reconnait des structures folkloriques dans les cordes distortionnées. Et pour ce qui est du côté Tolkien, euh, vous pouvez faire une croix dessus, le sujet est délaissé complètement sur cet album. On passe à autre chose.
Le jeu des musiciens passe de très rapide à plus lent pour ensuite repartir au bon moment.
Wuthering Heights utilise cette recette et l’utilise très bien. Idem pour les chants; on chante et Tarlan! On pousse sa voix à faire péter les tympans au technicien de son pendant que le drum fait une allergie au silence.
L’album est différent des autres.
Plus sombre (ne cesserais-je donc?), plus lourd, différent. Il est énormément énergique car en utilisant des pauses calculées, le nouveau sprint fait trembler de plus belle l’aiguille de Richter, mais ça c’est à condition d’être dedans, sinon en peu de temps la saturation vous montera au cerveau et vite, vite un autre album à écouter. C’est un album qui demande son temps d’appréhension, mais qui en vaut la peine.
Encore une fois, un beau travail pour nos amis danois, en espérant qu’ils puissent bientôt être reconnus à leur juste valeur.
''Of all creatures, man is the saddest. For he is but an animal yet has the ability to realize it’’
J’vous l’avais dit que c’était plus sombre!
Faut juste faire attention.
EPIC LINES, et puis nils patrick johansson dessus putain moi j'en ai marre de ce doomage antédiluvien!
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