The Seeds Within

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15/20
Nom du groupe Resistance (BEL)
Nom de l'album The Seeds Within
Type Album
Date de parution 11 Novembre 2014
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Cross the River
2. The Underworld
3. Darkness Arise
4. Diabolical Obsession
5. Omen
6. The Seeds Within
7. Apocalypse
8. Purgatory
9. The Gift to Inherit
10. Antithesis

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Resistance (BEL)


Chronique @ growler

05 Décembre 2014

Dès les premiers accords de la galette, on se dit que nous allons passer un sale quart d’heure

Prenant leurs racines au sein de la scène « hardcore », Resistance, formation belge, active depuis 2004, modifiera son orientation musicale avec son quatrième opus « To Judge and Enslave », paru en 2012, qui vit le groupe ajouter une grosse dose de « death » et de « black » à ses compositions. Le combo, composé de Xerius Lievin au chant, de Shaun Van Caster et Olivier Dris aux guitares, de Benoît Sizaire à la basse et de Jonas Sanders à la batterie, publie son cinquième méfait, intitulé « The Seeds Within », chez le label américain Pavement Entertainment.

Ce qui interpelle d’entrée à l’écoute de ce disque, c’est la qualité du son. Il est vrai qu’en la matière, Resistance ne s’est jamais vraiment trouvé défavorisé , mais sur ce disque, il prend une autre ampleur, gonflé aux amphétamines, avec des instruments, tous, parfaitement audibles, magnifié par un mixage bien équilibré.

Dès les premiers accords de la galette, on se dit que nous allons passer un sale quart d’heure, car Resistance reprend les choses là où il les avait laissé avec « To Judge and Enslave », c’est-à-dire une musique très virulente qui trouve son essence dans le death-métal, plutôt vieille école et le métal noir. « Cross the river » est un modèle de tabassage en règle, et, l’alternance rythmique, entre cadences hystériques blastées, moments plus retenus et breaks lourds, fait de véritables ravages. En matière de passages frénétiques ultra efficaces, Resistance n’est pas en reste, jetez donc une oreille aux accélérations supersoniques de « The underworld » et de « Darkness arise », la fin de « Diabolical obsession », le début de « Apocalypse » ou le morceau éponyme, ces parties vont vous faire exploser vos bouchons de cire, les uns après les autres.

Mais Resistance ne se contente de faire saigner du nez, il propose également des rythmiques plus lourdes et, de cette façon, s’attaque à nos cervicales qui vont être mises à rude épreuve, dû à un headbanging intensif, que déclenchent les breaks puissants de « Diabolical obsession », « Cross the river », « Omen » ou le passage déstructuré, au milieu de « Darkness arise ». Ces ruptures de rythmes, qui émanent des racines du groupe, sont les seules réminiscences « hardcore », encore présentes. Aussi, ces breaks, qui donnent donc l’appellation « deathcore », pas vraiment justifié à la musique de Resistance, mettent en exergue les accélérations brutales et violentes qui émanent de la galette.

Très teinté « death », le propos des belges lorgne également vers le « black-metal », notamment sur le morceau éponyme, au travers de guitares bourdonnantes et dissonantes, des cavalcades typiquement « black », mais également au niveau du chant, partagé entre Shaun et Xerius, qui alternent entre growl caverneux gras et éructations criardes. Aussi, cet esprit « métal noir » est présent sur « Darkness arise » par les « 666 » scandés par l’ensemble du combo.

Resistance propose donc du bon, voire du très bon, mais également…du moins bon. Tout d’abord, deux morceaux qui ont une qualité qui se révèle moindre en comparaison du reste du disque, « Purgatory » est composé de riffs plutôt convenus et quelconques, d’une accélération qui sent le réchauffé, malgré une seconde partie pas inintéressante. « Antithesis », qui clôt « The Seeds Within », a une coloration « metalcore » (inutile de vous préciser que ce style me file de l’urticaire) au niveau des mélodies et des rythmiques, ce morceau comporte également quelques longueurs sur la fin. Le problème est que ces deux compositions sont placées en fin de disque, ce qui casse complètement la dynamique initiée précédemment. Pour finir, la structure, quasiment similaire (hormis « Darkness arise ») des titres, confère, au fil des écoutes répétées, un sentiment de lassitude.

Au final, « The Seeds Within » est bien plus que sympathique et Resistance risque fort d’accroître sa cote de popularité, bien au-delà des frontières de sa Belgique natale. Ses compositions variées, foncièrement brutales, une production en béton armé, le tout interprété par des musiciens doués techniquement (mention spéciale à Jonas Sanders), font de cet opus une belle découverte pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore le groupe. Tout cela augure d’une véritable guerre dans les pits lors des prochaines prestations scéniques de Resistance.

6 Commentaires

2 J'aime

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dakefhi - 09 Décembre 2014: Dans la brutalité du mix, la gestion rythmique et même certains riffs, tu pourras voir qu'il y a des similitudes surtout avec les deux derniers de Slipknot...C'est assez surprenant pour un groupe de deathcore.
growler - 09 Décembre 2014: Bon, je vais faire l'effort d'écouter les deux derniers Slipknot et je te redis ça ;)
dakefhi - 09 Décembre 2014: Ok ça se trouve tu trouveras que je fabule...ce qui est possible ;)
grogwy - 11 Juin 2019:

Certes "To Judge And Enslave" (2012) et "The Seeds Within" (2014) sont des bons albums de Death Metal, cependant on ne retrouve plus sur ces deux disques le furieux Death/Grind/Hardcore Metal de "Trauma" (2006), "Two Sides Of A Modern World" (2008), et "Lords Of Torment" (2010) qui permettait à Resistance de se singulariser des autres groupes de Hardcore Metal.

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