The Secret

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14/20
Nom du groupe Neith (MEX)
Nom de l'album The Secret
Type Album
Date de parution 14 Fevrier 2013
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Sailing
 04:31
2.
 Only a Dream
 03:36
3.
 You Are
 04:36
4.
 The Secret
 03:27
5.
 Dancing Night
 03:35
6.
 Distracted Gaze
 03:50
7.
 Just an Illusion
 04:37
8.
 Always Together
 03:23

Durée totale : 31:35

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Neith (MEX)


Chronique @ ericb4

26 Août 2020

Un premier jet aussi palpitant qu'enivrant, toutefois encore taillé dans la roche...

Nouvel entrant dans le si concurrentiel espace metal gothique symphonique à chant féminin, c'est pourtant sans complexe mais non sans quelques armes efficaces pour assurer sa défense que ce quintet mexicain créé en 2012 à León se lance dans la bataille. En effet, encore peu popularisé sur la scène locale, le combo hispano-américain nous octroie à peine un an plus tard son introductif et présent album full length, « The Secret » ; auto-production modeste de ses 31 minutes sur lesquelles se succèdent 8 pistes à la fois toniques, entraînantes et enivrantes. Une première livraison témoignant dores et déjà d'un enregistrement de bon aloi et d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, même si les finitions restent encore à parfaire et si un persistant manque de profondeur de champ acoustique se fait sentir.

Dans cette aventure, embarquent à bord du navire : Luvia Ovando (dite 'Luinë Isil') (Exordum, ex-Cythadel, ex-The Legion Of Hetheria), frontwoman au chatoyant grain de voix ; Francisco Javier Fernández de León (dit 'Francisco II') (ex-Umbrälia, ex-Odeiross), aux guitares ; Jorge Soria (Umbrälia), à la basse ; Raziel Baruch Rodriguez Sánchez, aux claviers ; Oscar Muro (El Cuervo De Poe), à la batterie. De cette verte conjugaison de talents et d'expériences émerge un message musical aussi pulsionnel que rayonnant, estampé rock'n'metal gothique symphonique et progressif, doublé d'une touche latina, dans la veine de Lacuna Coil, Delain, The Gathering, Autumn, Abrasantia, Stream Of Passion. Reposant, en outre, sur une technicité instrumentale éprouvée et une féconde inspiration mélodique de ses auteurs, ce méfait serait-il dès lors de nature à propulser le collectif parmi les espoirs de ce registre metal ? Il ne nous reste plus qu'à lever l'ancre...

D'entrée de jeu, nos acolytes nous projettent sur un lac de lave en fusion, avec, pour effet, de nous retenir bien souvent plus que raison, un peu malgré nous. Ainsi, à mi-chemin entre Lacuna Coil et Stream Of Passion, le mid/up tempo aux effluves latino « Sailing » ne tarde pas à essaimer ses riffs acérés adossés à une frondeuse et crayeuse rythmique, son léger tapping et ses oscillants gimmicks guitaristiques. Dans ce champ de turbulences où la lead guitare se plaît à nous lacérer de ses distorsions, évoluent les sensuelles inflexions de la sirène, mises en exergue sur un refrain immersif à souhait. C'est sur une même dynamique que d'autres espaces d'expression s'agrégeront, et non des moins impactants. Ce qu'attestent « You Are » et « The Secret », pulsionnels et ''delainiens'' efforts aux riffs crochetés, où pleuvent de cinglants coups de boutoir, à peine interrompus, dans les deux cas, d'un break d'inspiration opératique. Aussi détonnants que pénétrants, recelant moult variations atmosphériques et rythmiques, ces deux ogives auront peu de chances de rater leur cible. Et comment ne pas éprouver l'irrépressible envie d'esquisser un déhanché bien cadencé sous le joug des vibes enchanteresses exhalant des entrailles du bien-nommé « Dancing Night » ?

Dans cette énergie, moins immédiatement lisibles, d'autres passages ne trouveront pas moins un débouché favorable auprès du chaland. Ce qu'évoque précisément « Just an Illusion », éruptif et palpitant effort estampé Lacuna Coil. Essaimant ses riffs épais, sa saillante rythmique et ses inaliénables et féroces coups de boutoir, la volcanique offrande laisse éclater sa rage tout en soignant ses enchaînements intra pistes. Gagnant en vélocité ce qu'il ne perd nullement en coloration mélodique, incessamment réalimenté par les attaques frontales de la princesse ici muée en prédatrice, finissant crescendo, le vivifiant manifeste ne manque ni de caractère, ni d'emphase. On regrettera toutefois une tenace répétibilité du schéma d'harmoniques investi, atténuant un brin la portée d'un propos résolument corrosif et engageant.

Quand il desserre son étreinte, le combo parvient à nouveau à nous happer sans avoir à forcer le trait. Ce qu'illustre, d'une part, «  Only a Dream », troublant et hispanisant low/mid tempo syncopé au confluent entre The Gathering et Abrasantia. Mis en habits de lumière par les claires et puissantes impulsions de la déesse, couplets finement ciselés et capiteux refrains glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Et ce ne seront ni l'infiltrant cheminement d'harmoniques ni le bref mais flamboyant solo de guitare qui démentiront le doux sentiment d'être aux prises avec un hit en puissance, que l'on ne quittera qu'à regret. On ne saurait davantage éluder l'avenant « Distracted Gaze » au regard de ses enveloppantes nappes synthétiques, de son élégant slide à la guitare acoustique et de ses insoupçonnées variations rythmiques. Entre outre, ce fringant mid tempo au carrefour entre Lacuna Coil et Delain laisse entrevoir un rayonnant filet mélodique sur lequel se greffent les magnétiques patines de la belle, pour un rendu d'une redoutable efficacité.

Que les fans de moments intimistes se rassurent, nos compères leur auront concocté une pièce des plus feutrées, leur livrant par là-même leurs mots bleus les plus sensibles. Ainsi, « Always Together » se pose telle une ballade atmosphérique et a-rythmique d'une sensibilité à fleur de peau, libératrice de toute tension, dans la veine coalisée d' Evanescence et Autumn. Tout de nuances mélodiques cousu et pétri d'élégance, dominé par un piano/voix d'une confondante fluidité et des plus caressants, doté d'arpèges d'accords savamment échafaudés, cet espace ouaté nous intimera d'y revenir une fois les dernières mesures évanouies...

On ressort de l'écoute de l'opus gagné par l'agréable sentiment d'être aux prises avec une œuvre invitante mais sans mièvrerie aucune, aux portées finement sculptées, équilibrant parfaitement les forces entre elles, laissant entrevoir un réel potentiel technique et une enviable inspiration mélodique de ses auteurs. A la fois vitaminé, pimpant, incisif et touchant, ce message musical se fait également varié sur les plans atmosphérique et rythmique, un peu moins eu égard aux lignes de chant, la belle monopolisant le micro sur la totalité de la rondelle. Cela étant, des exercices de style plus diversifiés (instrumental, fresque, duos...), une ingénierie du son un poil plus soignée et un zeste d'originalité supplémentaire eurent été souhaitables pour rendre la proposition un poil plus impactante qu'elle n'apparaît. Mais le combo hispano-américain a encore bien le temps de réviser ses gammes et ses arpèges, et de revenir dans la course en véritables vainqueurs. Bref, un premier jet aussi palpitant qu'enivrant, toutefois encore taillé dans la roche...

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