Il est souvent fascinant de voir ce que la presse écrite spécialisée peut écrire ici et là lorsque de nouveaux talents sont découverts. Les superlatifs abondent de toutes parts, révélation ceci, énorme cela. Lorsqu'on a en face de soi le press kit de The
Resurrection Sorrows pour cet EP intitulé
The Scorpion Savior Sessions, les louanges semblent sans fin.
Première interrogation donc. Pour un groupe dont la première prod est un album auto-produit (et c’est encore le cas ici) dont vraisemblablement aucun « journaliste » n’avait entendu auparavant, que de dithyrambes… Deuxième interrogation. Un EP de seulement trois titres mettrait en transe le gratin du tout
Metal ? Pourquoi pas, j’ai donc du certainement décroché la timbale, la poule aux œufs d’or en ayant l'opportunité de le chroniquer. Hein… ?
Je dois être dépourvu du moindre talent de chroniqueur finalement. Non pas que The
Resurrection Sorrow soit imbitable et à complètement jeter à la poubelle mais rien ne présume en tout cas du talent exceptionnel dont ils sont supposément censés faire preuve.
Trois titres de bonne facture ponctuent cet EP. Alors que le premier morceau,
Pale Kiss, et que le troisième et dernier,
Burning Halo, fleurent bon le Southern Rock matiné de Stoner, avec un tempo relativement upbeat des chorus de groupe indie pour college parties, c’est surtout avec la chanson éponyme, Scorpion Savior, que le groupe se démarque relativement. Le morceau commence telle une déchéance sludge avec des vocaux mi-harsh mi-growls qui donnent un tout autre rendu par rapport aux deux autres compos. Néanmoins la prise de risque s’arrête ici car cet épisode sludge ne dure que l’instant d’une intro et The
Resurrection Sorrow réitère avec sa musique gentillette idéale pour boire des bières et mater des filles.
Au final, on a un disque pas révolutionnaire pour un sou. Certes, c’est un EP plutôt sympa d’écoute et qui ne décevra pas les fans des genres sus-mentionnés mais rien non plus qui ne devrait déchainer les passions.
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