Pour les metalheads qui chercheraient d’où peut provenir le nom du groupe
Mysto Dysto, les plus anciens connaisseurs leur répondront qu’il s’agissait d’une pédale de distorsion fabriquée au début des années 80’s par la firme japonaise
Loco Box. Pour le reste, notre formation néerlandaise pratique à ses débuts, tout comme ses compatriotes d’
Asgard, un metal influencé par la NWOBHM. Dès 1984, suite à l’arrivée du guitariste Marcel Verdurmen, transfuge de
Vault, et à l’influence grandissante de
Slayer et
Metallica, dont le succès devient mondial, le quatuor accélère la cadence tout en abusant des roulements de la double-pédale.
Après sa première demo-tape sept titres
Heavy Guys Don't Look Back capturée en été 1984,
Mysto Dysto s’attèle à l’écriture de son premier album
The Rules Have Been Disturbed, puis décide de s’engager seul aux studios Smithys
Palace à Coevorden, dans la province de Drenthe où il réside. La note salée des studios d’enregistrement, et aucun contrat à la clé, limite le quatuor à un pressage tardif de 500 vinyles en 1986, qui s’écoulent néanmoins rapidement, grâce à la fanbase solide du groupe en Hollande.
A l’instar de Chasing the Storm (
Trojan) ou de Second
Attack (
Crossfire) parus respectivement une année auparavant en Angleterre et en Belgique,
The Rules Have Been Disturbed est une production typique du heavy/speedmetal européen de ces années autour de 1985, dominé sur le Vieux
Continent par une légion de groupes allemands qui sévissent à cette époque (
Vectom,
Vampyr,
Warrant,
Running Wild,
Grave Digger,
Iron Angel, etc.). On y trouve en effet de nombreuses réminiscences heavymetal, qui contrastent avec des passages aux rythmiques résolument rapides et agressives. Le chant à la fois haut-perché et hargneux de Peter Meijering ou la balance d’un morceau comme Confused sont de parfaits exemples, tandis que des titres comme
Power of the Law ou
Tarantula choisissent clairement leur camp du côté teigneux.
The Rules Have Been Disturbed conforte en tout cas l'essor de
Mysto Dysto, qui joue jusqu’en Allemagne en ouverture des thrashers de
Destruction ou
Kreator. La seconde demo-tape
No AIDS in Hell, où les éléments thrash pointent notoirement, permet ensuite au groupe de signer enfin un contrat avec le petit label allemand
Disaster (qui possède à l’époque
Exumer et
Angel Dust dans ses rangs), quelques jours avant que l’écurie Roadrunner lui fasse également une proposition ! La nouvelle orientation speed/thrash du quatuor le pousse en même temps à changer son patronyme par
Mandator (que plus de metalheads doivent connaitre), tout comme
Carrion en Suisse, qui délaisse lui aussi le heavy/speed de ses jeunes années pour devenir
Poltergeist, avant de signer avec le jeune label allemand Centurymedia.
++ FABIEN.
Le retour de Fabien,plus underground que jamais...C'est intéressant à lire bien sur mais ça doit pas interpeller grand monde he he,allez bon sang parle nous plutot du dernier Necrophobic par exemple!!
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