The Rosewater Park Legend

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16/20
Nom du groupe Profane Burial
Nom de l'album The Rosewater Park Legend
Type Album
Date de parution 23 Mars 2018
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 The Tower Bell
Ecouter06:02
2.
 The Stench of Dying Roses (The Children's Song)
Ecouter09:21
3.
 The Soldier's Song
Ecouter07:43
4.
 A Different Awakening (A Proclamation by the Priest)
Ecouter03:40
5.
 An Interlude (or How the Curse of Rosewater Park Began)
Ecouter06:39
6.
 The Letters
Ecouter07:08
7.
 The Tale the Witches Wrote
Ecouter09:04

Durée totale : 49:37

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Profane Burial



Chronique @ Matai

14 Avril 2018

La parfaite définition d'un black symphonique "classe"

On ne va pas se mentir : le black symphonique semble peu à peu rendre l'âme, et son âge d'or est terminé depuis bien longtemps. Il fût un temps où la Norvège était le centre du monde, aux côtés du Royaume Uni et de la Pologne. A l'heure actuelle ce sont les Américains qui nous livrent des combos tous aussi insignifiants les uns que les autres. Et la Russie, qui semblait apporter un regain d'intérêt au début des années 2010, ne semble plus aussi inspirée. Du coup, pour trouver un groupe qui ose sortir des carcans et proposer quelque chose de frais, il faut s'accrocher, ne pas désespérer, et oublier Dimmu Borgir une bonne fois pour toute. Si on suit cette logique, on peut tomber sur quelques perles, et notamment sur Profane Burial. La boucle est bouclée, on retourne aux origines : en Norvège. Les musiciens ne sont d'ailleurs pas nés de la dernière pluie : au chant nous avons Ronny Thorsen (ex-Blood Red Throne, ex-Trail Of Tears), aux claviers deux experts aux noms de Kjetil Ytterhus et André Aaslie (Gromth, Abyssic, Funeral...), à la batterie monsieur Bjørn Dugstad Rønnow (Trollfest) et aux guitares Jostein Thomassen (Fracture). Que du beau monde en perspective.

Niveau musique, il est impossible d'imaginer avoir à faire à un black symphonique fait à l'arrache. Profane Burial, avec l'expérience de ses musiciens, a pris tout le temps qu'il lui fallait pour concocter une musique réfléchie, travaillée et imagée. On pourrait croire que les Norvégiens ont la prétention de faire « mieux que les autres », mais il faut passer outre ce côté pompeux. « The Rosewater Park Legend » a en effet une grandiloquence propre au style mais la subtilité est de rigueur. Le hasard n'a pas sa place. Ici, on fait dans le progressif et le cinématique, avec une pointe de fantastique. On découvre ces caractéristiques dès l'arrivée de « The Tower Bell » qui d'entrée de jeu, nous happe dans une ambiance religieuse. Les choeurs et les claviers sont magnifiques et magnifiés par des changements de rythme et un riffing travaillé. Mais ce n'est rien comparé au long et ambitieux « The Stench of Dying Roses », qui dévoilent ses différents parties à travers ses neuf minutes. Introduction symphonique « classe », déflagration black metal, utilisation à bon escient des choeurs, batterie à la frappe chirurgicale, l'atmosphère horror thréâtrale n'est pas si loin d'un Carach Angren. Il y a ici un très bel équilibre entre parties black et parties orchestrales mettant en exergue brutalité et intensité pour mieux relever les détails.

La montée en puissance est souvent exceptionnelle. Les moments les plus calmes, avec du piano ou un solo, sont souvent le prélude de moments de grâce de toute beauté comme sur « The Soldier's Song » qui vers la fin nous en met plein les oreilles avec ses choeurs et son riffing impeccable.

Quand on parle d'interludes, souvent on image une petite piste de deux-trois minutes servant à séparer deux parties distinctes. Ici, on a bien un interlude coupant l'album en deux, mais il est loin d'être court. Six minutes trente de black symphonique léché, entraîné par une batterie exceptionnelle qui accélère autant qu'elle décélère. De vrais bons riffs tueurs couplés à des violons / cuivres / choeurs. C'est terriblement efficace de côté là et cela se renforce avec un « The Letters » épique et froid : impulsions au piano, vocaux âpres, choeurs en reverb, atmosphère dramatique...on se régale. Cette seconde moitié d'album s'annonce finalement plus brutale.

L'opus n'est pas sans défauts : même s'il n'est pas linéaire, on retrouve quelques répétitions, parfois un peu de remplissage comme sur « The Soldier's Song » (la fin aurait facilement pu être tronquée), parfois un léger manque de puissance dans les riffs, ou a contrario parfois un peu trop de puissance dans les cuivres (« The Tale the Witches Wrote »). Mais à part ça, franchement quelle tuerie. « The Rosewater Park Legend » représente un black symphonique classe créé par des musiciens méticuleux et soucieux de livrer le meilleur d'eux-mêmes. Difficile à appréhender à la première écoute, il se révèle au fil du temps et s'avère en définitive très riche.

4 Commentaires

3 J'aime

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Groaw - 14 Avril 2018:

Merci pour la chronique.

Je te rejoins en tout point sur ton écrit, peut-être un poil plus sévère sur la note, dû notamment à la fin de "The Soldier's Song" vraiment barbante. Hâte de voir ce que cela donnera par la suite en tout cas ^^

Icare - 14 Avril 2018:

Merci pour cette belle chronique, ça donne envie! Je vais aller écouter ça de ce pas...

Matai - 14 Avril 2018:

@groaw : ouais je comprends pas cette fin étrange sur "The Soldier's Song", ça se finit et paf t'as quelque chose sans rapport qui se finit en moins de deux. Du remplissage comme je disais. 

Ghul - 16 Avril 2018:

Effectivement, les quelques secondes de fin de "The Soldier's Song" ne servent à rien. Sinon, très bon album, merci pour la chronique !

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