The Return

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15/20
Nom du groupe Adana Project
Nom de l'album The Return
Type Album
Date de parution 30 Mars 2020
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Araks
 04:57
2.
 Gini Lic
 03:22
3.
 Tarm Tsaghikner
 04:41
4.
 Garahisar
 04:24
5.
 Zartir Lao
 02:55
6.
 Jshmartutyun Chka Urish
 04:15
7.
 Ime Ches Gitem
 03:58
8.
 Im Elinar
 05:49

Durée totale : 34:21

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Adana Project


Chronique @ ericb4

09 Janvier 2022

Une chatoyante et troublante offrande en guise de message de bienvenue...

Si, rares sont les formations arméniennes à venir tenter leur chance de s'illustrer dans un espace metal symphonique à chant féminin toujours en proie à une féroce concurrence, c'est pourtant sans complexe que se lance dans l'arène ce jeune sextet originaire d' Erevan, cofondé en 2014 par le batteur Aris Karamian et le claviériste Arin Karamian. Dans cette aventure ont également embarqué : Mane Tonoyan, frontwoman aux puissantes et chatoyantes inflexions, Patrick Avetisian et Roman Mnatsakanyan aux guitares, ainsi que Kegham Ghazarian à la basse. Ce faisant, nos acolytes nous immergent au cœur d'un metal mélodico-symphonique et folk, aux troublantes sonorités arméniennes, dans le sillage de Nightwish, Xandria, Eluveitie, et consorts, Pourrait-on dès lors assister à l'avènement d'un sérieux espoir de ce registre metal ? Quelles seraient alors les armes de nos six belligérants pour espérer tenir la dragée haute à leurs opposants, toujours plus nombreux à affluer ?

Prudence est mère de sûreté, dit-on... Un adage suivi à la lettre par le collectif arménien. Ainsi, aux fins d'un travail en studio de longue haleine et des plus minutieux, ce n'est pas avant 2018 que le combo nous gratifiera de deux singles, « Ime Ches Gitem » et « Tarm Tsaghikner », suivis, un an plus tard, d'un troisième effort de même acabit dénommé « Gini Lic » ; de tubesques offrandes toutes trois inhérentes à leur premier et présent album full length, « The Return » (« Veradardz », en langue arménienne), auto-production modeste de ses huit pistes, toutes entonnées en arménien, dispatchées sur un ruban auditif de 35 minutes tout au plus. Laissant entrevoir un réel potentiel technique et une inspiration mélodique que bien de leurs homologues pourraient leur envier, nos compères ont également peaufiné leur production d'ensemble, à commencer par une qualité d'enregistrement de bonne facture et un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation. Mais levons l'ancre sans plus attendre, pour une croisière parsemée, espérons-le, de quelques terres d'abondance...

C'est à l'aune de ses pistes les plus énergisantes que s'effectue la moitié de la traversée, le collectif trouvant alors sans mal les clés pour happer le pavillon. Ainsi, essaimant un entêtant refrain mis en exergue par les ensorcelantes volutes un brin corrosives de la sirène et de sémillantes rampes synthétiques, l'up tempo syncopé « Araks » aura peu de chances de rater sa cible. Et ce n'est pas le flamboyant solo de guitare en bout de course qui nous déboutera de l'entraînant effort, loin s'en faut. Dans cette mouvance, on retiendra également l'enjoué mid/up tempo « Zartir Lao » tant pour ses riffs en tirs en rafale et son grisant pont techniciste investi d'une guitare tranchante et de lignes de claviers en liesse qu'au regard de ses invitants couplets encensés par les poignants médiums de la déesse. Mais le magicien a encore bien d'autres tours dans sa manche en réserve...

Dans cette même dynamique, d'autres pistes à la coloration folk plus prononcée sauront également tirer leur épingle du jeu. Ce qu'atteste, d'une part, le single « Gini Lic », un jovial mid/up tempo folk symphonique surmonté d'une flûte gracile et des plus magnétiques, et de percussions tribales, mis en habits de lumière par les charismatiques modulations de la princesse. Tout aussi frondeur, calé sur une mélodicité toute de nuances cousu, et eu égard à son fin legato à la lead guitare, l'orientalisant « Garahisar » ne saurait davantage être éludé. Sans doute l'un des points de force de l'inspirée formation arménienne.

Lorsqu'elle nous mène en d'intimistes contrées, la troupe se mue en véritable bourreau des cœurs, nous adressant par là même ses mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustrent, en premier lieu, les singles « Tarm Tsaghikner » et « Ime Ches Gitem », ballades romantiques jusqu'au bout des ongles, toutes deux mises en habits de soie par un duo mixte en voix claire en parfaite osmose, les hypnotiques patines de la maîtresse de cérémonie se lovant dans les fluides ondulations d' Andre Simonian. Deux instants privilégiés fortement chargés en émotion, dont quelque samples de « Phantom of the Opera » repérés sur le premier single nous remémoreront quelques-unes des premières heures de Nightwish. La ballade folk « Jshmartutyun Chka Urish », quant à elle, est une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées. Nous octroyant également un duo mixte en voix claire bien habité ainsi qu'un prégnant solo de guitare, cette ''eluveitienne'' offrande aux délicates senteurs arméniennes trouvera à son tour un écho favorable auprès de l'aficionado du genre intimiste. Enfin, l'émotion ne nous étreindra pas moins sur « Im Elinar », ''xandrienne'' ballade aux airs d'un slow qui emballe, surmontée, elle, de deux flamboyants soli de guitare, recelant d'insoupçonnés changements de tonalité, et mise en relief par les ''siréniennes'' oscillations de la frontwoman.

Pour son premier essai, le sextet arménien nous livre une œuvre d'une confondante délicatesse mélodique, égrainant moult arpèges d'accords pétris d'élégance, développant une technicité intrumentale maîtrisée et dotée d'une force émotionnelle bien difficile à endiguer. Diversifié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, l'introductif effort accuse toutefois une certaine stéréotypie en matière d'exercices de style ; d'aucuns auraient sans doute souhaité l'un ou l'autre instrumental et/ou fresque ainsi qu'un zeste d'originalité pour se sustenter. Jouissant néanmoins d'une ingénierie du son de bon aloi, de quelques prises de risques doublées d'un petit supplément d'âme, le grisant méfait se suit de bout en bout sans encombres, allant même jusqu'à nous pousser à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure du skeud envolée. Bref, une chatoyante et troublante offrande en guise de message de bienvenue, appelant de nos vœux une seconde livraison de même acabit. Wait and see... ...

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