The Reckoning

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14/20
Nom du groupe Eternity Stands Still
Nom de l'album The Reckoning
Type EP
Date de parution 2010
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Reckoning
 03:53
2.
 The Pilgrim
 04:04
3.
 The Forsaken God
 03:29
4.
 The Nameless City
 03:37
5.
 The Light
 03:28

Durée totale : 18:31

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Eternity Stands Still


Chronique @ ericb4

05 Janvier 2018

Une plaisante offrande d'une formation en quête d'identité artistique...

Il est des cas où les formations dominantes en enfantent d'autres, certes moins aguerries mais dont la ressemblance est confondante. Ainsi, c'est dans l'ombre de Lacuna Coil que se glisse ce jeune quartet italien originaire de Bologne, cofondé en 2007 par le guitariste Riccardo Pozzoli et le bassiste Savage. S'y sont adjoints le batteur Phulvio, en 2008, et la frontwoman Valentina Martoni, en remplacement de Melissa, un an plus tard. De cette nouvelle collaboration naît un projet metal mélodique gothique se substituant à un metal gothique classique originel. Dès lors, l'instrumentation sollicitée par le groupe a évolué ; les claviers se sont tus au profit d'une mise en relief des guitares, d'une rythmique plus lourde et d'un son plus gras. Une nouvelle aventure peut alors commencer...

Prudent dans sa démarche, le combo transalpin a démarré les hostilités avec une discrète démo 3 titres intitulée « Promo 2009 ». S'en est suivi le single « The Pilgrim », titre énergisant réalisé en 2010 et faisant partie intégrante de leur premier EP « The Reckoning », auto-production de 5 morceaux égrainés sur un parcours auditif de 18 minutes tout au plus. Ce faisant, la production d'ensemble est soignée, à commencer par un enregistrement propre, mais sans lissage excessif, et ne concédant que peu de notes parasites, à l'image d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation. Une logistique passée au peigne fin qui met à l'honneur une œuvre solaire, bien habitée, et témoignant d'un petit supplément d'âme.

Le collectif italien interpelle par son habileté à concocter les harmoniques qui font mouche, sans pour autant s'être montré ni mièvre ou mielleux, ni inutilement techniciste. Ainsi, on entre rapidement dans la danse à l'aune de l'entraînant « The Reckoning », à la fois pour ses riffs écrasants tels des rouleaux compresseurs et pour la fluidité de sa ligne mélodique, mise en exergue sur un refrain catchy et propice au headbang. On est alors secoué par un convoi instrumental dont rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la progression, parallèlement aux chaudes inflexions d'une frontwoman bien inspirée ; l'ensemble nous renvoyant aux turpitudes d'un vibrant « Shallow Life », cinquième album full length du modèle identificatoire de nos acolytes. Dans cette mouvance s'inscrit le tubesque « The Pilgrim », addictif méfait doté d'un bref mais éblouissant solo de guitare et de fines variations atmosphériques. En outre, des couplets taillés au scalpel sont relayés par des refrains certes prévisibles mais d'une redoutable efficacité, que pourraient bien leur envier leurs homologues générationnels.

Par ailleurs, la jeune troupe a intensifié sa rythmique, nous plongeant dès lors dans un bain bouillonnant et dont on ne ressort qu'avec l'indicible espoir d'y goûter à nouveau. Ainsi, l'effervescent « The Nameless City », à mi-chemin entre un Lacuna Coil à l'époque de « Comalies » et Evanescence, nous assène un tapping martelant et de saisissants gimmicks à la lead guitare. Ce faisant, nos compères ne lâchent pas la pression une seule seconde et, la précision du cheminement mélodique aidant, jamais ne nous perdent en cours de route. On appréciera notamment l'ambiance orientalisante de la nerveuse offrande, où la belle prend de faux airs d'Amy Lee. Et la sauce prend, une fois de plus...

Lorsque le combo ralentit la cadence, il témoigne d'une certaine faculté à encenser le tympan dès les premières mesures, tout en sauvegardant une certaine pugnacité guitaristique. Ainsi, on sera prestement happé tant par les enchaînements d'accords que par le subtil legato à la lead guitare du mid tempo progressif « The Forsaken God ». Un titre lacunacoilesque dans l'âme et d'une mélodicité magnétique, qui égrène ses riffs puissants et roulants au fil du rythme graduel de ses frappes et des pérégrinations d'une sirène distillant de franches impulsions. Dans cette énergie, de par son atmosphère un poil éthérée, le troublant « The Light » ne sera pas sans rappeler « In a Reverie », premier opus du célèbre groupe italien. Là encore, on ne résistera que malaisément à cette ronde des saveurs.

Au final, en dépit du modeste format de l'opus, force est de constater que pas une fausse note, ni une inconvenante longueur, ne sont à déplorer. Il faudra cependant que le combo italien s'affranchisse de ses sources d'influence pour exister par lui-même, et donc affirmer sa personnalité et faire évoluer son art. De plus, il se fera fort de diversifier ses exercices de style (ballades, fresques, instrumentaux...), d'étoffer sa palette rythmique et d'ouvrir le champ des possibles sur le plan vocal (duos, choeurs...) pour répondre aux exigences croissantes d'un auditorat de plus en plus sensibilisé aux travaux de ses maîtres inspirateurs et consorts. Quoi qu'il en soit, un potentiel technique et surtout mélodique se dessine déjà à l'aune de ce message musical et laisse augurer une aventure au long cours pour nos quatre gladiateurs. Du moins, on ne peut que le leur souhaiter...


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