Dead Earth Politics nous vient d’Austin et malgré une discographie somme toute peu fournie, n’est pas un nouveau venu sur la scène
Metal. Ayant partagé la scène avec des groupes comme
Mastodon ou encore
Candlemass, leur expérience n’est plus à prouver. Avant de revenir avec un véritable deuxième LP, ils nous en donnent un avant gout avec un EP répondant au doux nom de
The Queen of Steel.
On ne peut que souligner le soin extrême apporté à l’artwork. Le dessin ou l’on voit la «Queen of Steel» qui terrasse le dieu de la mer est tout simplement superbe. Les détails sont travaillés comme rarement et l’aspect vieilli donné à la majeure partie de l’ouvre est du meilleur effet. Le personnage de Poséidon est d’ailleurs récurrent dans l’oeuvre de
Dead Earth Politics puisque leur opus précédent s’intitulait The Weight of Poséidon.
Musicalement, rien de bien nouveau. Du Heavy / Thrash bien réalisé, bien produit et très bien exécuté. Les deux guitares sont souvent à l’unisson dans les rythmiques (Redneck
Dragonslayer). Celles si sont d’ailleurs alambiquées, Prog dans l’âme, évitant trop de linéarité à l’intérieur des titres. On est parfois proche de
Mastodon dans ce cas. Le groupe n’hésite pas à changer de tempo pour passer du Heavy au Thrash puis à quelque chose de beaucoup plus lourd (la fin de Redneck
Dragonslayer).
Les soli sont techniques à souhait, les deux guitaristes enchainant souvent l’un derrière l’autre à la façon d’un Nevermore comme sur Madness of the Wanderer. Celui ci est musicalement une véritable réussite au niveau prouesse technique de la part des guitaristes. Saccadé, thrashisant, parfois lourd, truffé de soli, ce titre trouvera surement grâce aux oreilles des fans de
Jeff Loomis.
Sur ces trois titres, la basse n’est pas vraiment mise à l’honneur et reste plutôt en retrait contrairement à l’album précédent.
La plus grosse particularité viendrait plutôt de la voix qui alterne chant clair cher au Metalcore (le groupe s’en défend pourtant) ou au
Death Melo sur les refrains et grosse voix bien poilue limite
Death sur le reste. Quelques cris suraigus parsèment les morceaux (Redneck
Dragonslayer, Madness of the Wanderer). L’alternance de toutes ces voix sur Madness of the Wanderer justement nuit au titre en déroutant un peu trop l'auditeur par trop de juxtapositions.
Il manque un petit quelque chose à
Dead Earth Politics pour passer un cap. Les influences sont digérées et bien intégrées à la musique du groupe mais la flamme qui pourrait finir de faire partir la mèche est encore trop vacillante pour que celui ci explose au grand jour et passe au niveau supérieur. Peut être sur l’album à venir, qui sait?
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